Side-event FFD4 – Accroître les financements vers un développement bas-carbone et résilient : décrypter les besoins de financement, et soutenir une mobilisation efficace

Date: Jeudi 3 juillet 2025

Horaire : 10h30-12h

Lieu : Salle Side event 18

Organisateurs et co-animateurs

• Institut de l’économie pour le climat (I4CE)
• ODI Global
• Frankfurt School of Finance and Management (FS)
• International Institute for Sustainable Development (IISD) 

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Solène Metayer

Plus d’informations sur FFD4

Description de l’événement

L’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030 exige une augmentation sans précédent des financements vers un développement bas-carbone et résilient. Selon les estimations actuelles, le déficit de financement des ODD s’élèverait à environ 4 000 milliards de dollars par an d’ici à 2030. Le troisième rapport du IHLEG estime que dans les pays émergents, à l’exclusion de la Chine, l’action climatique alignée avec les objectifs de développement, nécessitera environ 2 400 milliards de dollars par an d’ici la fin de la décennie. 

Ces chiffres offrent des signaux précieux pour sensibiliser l’opinion et encadrer les négociations internationales. Cependant, ils ne suffisent pas à guider des actions concrètes au niveau national ni à soutenir des stratégies de mobilisation des financements efficaces. Plusieurs limitations majeures réduisent leur utilité pratique. 

De nombreuses estimations s’appuient soit sur une approche incrémentale des coûts liés au climat, soit sur une approche holistique des trajectoires de développement. Pourtant, la distinction entre ces approches est souvent laissée implicite ou floue dans les chiffres finaux, ce qui limite l‘interprétation et la comparaison des chiffres entre eux.. 

Les estimations existantes négligent souvent les dynamiques liées au coût du capital, les besoins de capacités institutionnelles et les contraintes d’accès aux sources de financement. Elles répondent à la question « combien faut-il ? », mais pas à « comment faut-il fournir ces financement ? », ce qui constitue une lacune cruciale alors que la qualité du financement occupe une place centrale dans les débats politiques actuels. Les évaluations des besoins sont rarement traduites en  par des orientations sur la manière dont des instruments de financement, des sources ou des acteurs institutionnels spécifiques peuvent soutenir des types de projets, des contextes nationaux ou des priorités politiques particulières.  

L’objectif de l’événement est de discuter de ces enjeux sous trois angles complémentaires :

• Décrypter les estimations existantes : nous analyserons de manière critique la construction, les hypothèses et les limites des principales évaluations des besoins de financement, afin d’améliorer leur utilité pour les négociations internationales, de mieux soutenir les stratégies de mobilisation et, en fin de compte, de soutenir plus efficacement l’atteinte des ODD et des objectifs climatiques.
• Améliorer les chiffres relatifs à l’adaptation : bien que l’adaptation au changement climatique soit essentielle aux stratégies intégrées de développement climatique, en particulier dans les pays émergents et en développement, elle reste sous-représentée dans les évaluations des besoins de financement. Cette session permettra de recentrer l’attention sur cette lacune critique.
• Suivi des progrès et adaptation des stratégies : Nous étudierons comment rendre compte des progrès réalisés dans le cadre d’initiatives complexes et transversales telles que la feuille de route du G20 sur la finance durable. Cela signifie qu’il faut compléter la mesure des volumes de financement par des évaluations qualitatives permettant de suivre l’évolution des objectifs au niveau national dans l’ensemble du paysage politique de la finance durable. 

La discussion s’appuiera sur trois initiatives de recherche : 

1. Une analyse des estimations des besoins de financement pour les EMDE, en se concentrant notamment sur les chiffres de l’IHLEG relatifs au climat et au développement. Ce travail est mené par I4CE dans le cadre d’un rapport plus large Bruegel-CEPR. 

1. Un travail en cours de l’ODI sur les besoins de financement de l’adaptation et sur la manière dont cette discussion devrait figurer dans les discussions actuelles sur le climat et le financement du développement. 

1. Une nouvelle génération d’indicateurs de finance durable pour permettre aux acteurs publics du G20 de suivre de manière exhaustive leur contribution à la réalisation de la feuille de route du G20 sur la finance durable. Ce projet est mené par un consortium composé de la Frankfurt School of Finance and Management (FS), GFLAC, I4CE et IISD.

L’événement comprendra 45 minutes de présentations des résultats des trois initiatives susmentionnées, et 45 minutes de discussions en panel et de réactions des représentants des institutions financières et des décideurs politiques concernés des ministères de la planification et des finances. 

Vous trouverez ci-dessous un projet d’ordre du jour, qui sera mis à jour après confirmation des participants :