TRIBUNE | Contribution au Policy Paper « Adopter une vision globale du financement de la transition écologique »

25 janvier 2018 - Tribune - Par : Morgane NICOL

Morgane NICOL, chef de projet du programme Finance, investissement et climat d’I4CE, contribue au Policy Paper publié par la chaire Energie et Prospérité

 

Fin 2017, le One Planet Summit et le Climate Finance Day organisés en France ont permis de mettre en lumière le développement de la finance verte, et pour de nombreux acteurs, de prendre de nouveaux engagements. Cette note publiée sur le site de la Chaire a pour objet de faire une synthèse des réflexions en la matière, tout en rappelant que si la mobilisation du secteur financier est essentielle, il est également nécessaire de transformer le cadre économique lui-même pour assurer une transition écologique à la hauteur des enjeux.

 

 

Résumé

Réussir la transition écologique implique une transformation profonde de notre modèle de développement pour économiser les ressources naturelles et les répartir plus équitablement, réduire les émissions de gaz à effet de serre, dépolluer et réhabiliter les sols et les eaux. Cela nécessite d’investir massivement dans de nouvelles infrastructures là où elles font défaut et dans la mise en conformité écologique de celles qui existent déjà. Et cela, sans oublier la dimension sociale des investissements (éducation, formation, R&D), car il nous faut réapprendre à produire et à consommer tout en accompagnant les transitions professionnelles.

 

Or, quand on parle d’investir dans la transition écologique deux discours contradictoires émergent : les porteurs de projets déplorent l’absence de financement, et les investisseurs l’absence de projets. Cette contradiction n’est qu’apparente : les ressources financières ne manquent pas mais d’une part, les entrepreneurs n’y ont pas nécessairement accès, car les projets durables peinent à dégager une rentabilité intrinsèque dans l’environnement économique actuel, et d’autre part, les investissements de long terme n’ont pas la faveur des investisseurs. Pour y remédier il faut donc agir simultanément sur la sphère de « l’économie réelle » et sur la sphère financière.

 

Une des principales conclusions à tirer de cette analyse c’est que la transformation de notre économie ne peut reposer sur une solution unique, c’est bien une stratégie d’ensemble, un continuum de mesures agissant à la fois sur l’émergence des projets et sur l’innovation et la régulation financière qu’il s’agit de mettre en œuvre.

Marion Cohen, Guillaume De Smedt, Alain Grandjean, Morgane Nicol

 

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