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I4CE et Enerdata publient un article dans la Revue de l’Energie

26 février 2016 - Édito de la semaine

I4CE – Institute for Climate Economics et Enerdata publient un article dans la Revue de l’Energie N° 628, de novembre-décembre 2015.

Le système européen d’échange de quotas d’émissions de CO2 (European Union Emissions Trading Scheme ou EU ETS) fait actuellement, après trois phases de fonctionnement depuis 2005, l’objet d’une réforme destinée, au-delà de l’objectif de réduction de -43 % par rapport à 2005, à inscrire cette politique dans le paquet énergie-climat 2030. Celui inclut un objectif contraignant portant la part des énergies renouvelables à 27 % de la consommation finale brute européenne, assorti d’un objectif indicatif de 27 % d’amélioration de l’efficacité énergétique.

Le but de cet article est d’analyser les possibles interactions existant entre les objectifs de renouvelables, d’efficacité et de réduction des émissions, ainsi que leurs conséquences sur le marché des permis d’émissions. L’analyse porte à la fois sur l’historique (phases II et III de l’EU ETS) en déterminant l’impact sur le surplus de permis, et sur les projections à l’horizon 2030 (phase IV) via l’utilisation du modèle POLES. Enfin, des recommandations sont formulées afin de maîtriser les interactions entre l’ETS européen et les politiques « énergie » et « climat » complémentaires, dans le but d’améliorer l’efficacité économique du paquet énergie-climat 2030.

  • Un objectif unique de réduction des émissions peut permettre l’atteinte de l’objectif de décarbonisation de -40% des émissions de GES en 2030 à moindre coût. La combinaison de différents objectifs climat-énergie tels que le déploiement des énergies renouvelables et l’amélioration de l’efficacité énergétique à l’horizon 2030 peut avoir des conséquences importantes sur le coût de la transition vers une économie à faible intensité carbone.
  • Toutefois, les instruments complémentaires sont nécessaires en raison d’un large éventail de barrières qui empêchent d’exploiter le potentiel de décarbonisation à moindre coût, à court et à long terme. Par exemple, les prix du carbone ne sont pas toujours en mesure d’encourager l’innovation et la diffusion de technologies propres.
  • L’impact de l’ensemble des instruments sur le prix du carbone devrait être toutefois évaluée avec soin et justifiée de manière transparente et complète. D’après les leçons du paquet énergie-climat 2020 qui indiquent que les politiques d’efficacité et les crédits carbones issus des méanismes de projet Kyoto ont représenté plus de la moitié de l’excédent, la définition du plafond d’émissions de l’EU ETS devrait tenir compte de l’effet de ces politiques sur les réductions d’émissions dans le périmètre de l’EU ETS.
  • Une certaine souplesse est nécessaire dans l’offre de quotas pour améliorer la résilience de l’EU ETS. Le juste équilibre doit être trouvé entre l’amélioration de la prévisibilité à long terme de manière à accroître la confiance des investisseurs, et l’augmentation de la flexibilité pour une plus grande stabilisation. La réserve de stabilité du marché a été adoptée, et sa capacité à améliorer la confiance des investisseurs doit être soigneusement analysée.

Retrouvez l’article sur le site de la Revue de l’Energie (uniquement en anglais)

Pour aller plus loin
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    Climat : où sont les économies budgétaires ?

    Comment le gouvernement entend-il financer la hausse de ses dépenses publiques pour le climat ? Suite aux réactions du gouvernement au rapport Pisani-Ferry qui proposait d’utiliser toutes les options dont l’endettement et la hausse des prélèvements obligatoires, faisons une hypothèse : et si le gouvernement misait uniquement sur les options d’économies budgétaires ? Damien Demailly d’I4CE fait une revue des options à disposition du gouvernement pour financer ainsi la transition. Évidemment, toutes sont difficiles à mettre en œuvre et certaines peuvent s’avérer contre-productives. Elles méritent néanmoins d’être explicités et débattues. L’ensemble des options pour financer la transition méritent de l’être.

  • 30/05/2023 Tribune
    Tribune – Transition écologique : « La France devra y consacrer chaque année 22 milliards d’euros de plus qu’en 2021 »

    Combien faut-il investir pour le climat ? Des experts d’horizons variés ont cherché à répondre à cette question importante et en apparence assez simple. Ils sont d’accord pour dire que, public comme privé, il faut investir plus pour réduire les émissions de carbone. Mais ils divergent sur l’ampleur du montant, qui va de 20 à 100 milliards d’euros par an. Faut-il s’inquiéter de cette divergence ? La question est importante car elle alimente deux débats. Le premier concerne l’ampleur de la dépense publique. L’Etat et les collectivités locales devront investir dans les bâtiments et les infrastructures publiques, mais aussi aider les ménages et les entreprises à financer leurs propres investissements. Le second débat est macroéconomique : s’il faut investir davantage, cela implique de produire plus et d’épargner plus tout en consommant moins, ou encore de recourir à des capitaux étrangers – ce qui va affecter la croissance, l’emploi et le niveau des prix.

  • 26/05/2023
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