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En 2023, l’adaptation doit devenir un réflexe pour l’État et les collectivités

27 janvier 2023 - Édito de la semaine - Par : Morgane NICOL

Ces derniers mois, enfin, la France a pris conscience de la nécessité d’adapter tous les territoires aux conséquences du dérèglement climatique. L’adaptation est un objectif mieux compris et mieux partagé, et elle devrait être au cœur du prochain plan national anti sécheresse ou de la future loi d’orientation agricole. Il était temps. Car jusqu’alors, nous continuions à concevoir des politiques et à investir dans des infrastructures comme si le climat ne changeait pas. Chaque année, au moins 50 milliards d’euros d’investissements publics sont encore réalisés sans systématiquement prendre en compte le fait que le climat change. 

 

L’agenda politique de l’année 2023 sera riche en opportunités pour faire avancer la politique d’adaptation française. La loi de programmation énergie-climat notamment pourrait être l’occasion de faire advenir un véritable « réflexe adaptation ». Il s’agit d’envoyer à tous les ministères, aux opérateurs publics, aux collectivités locales, aux maitres d’œuvres un message clair : se poser la question de l’adaptation doit devenir systématique quand on conçoit une politique ou un projet d’investissement.

 

La loi de programmation énergie-climat ou encore l’Agenda territorial seront aussi des opportunités pour clarifier les responsabilités entre l’Etat et collectivités. Comme vous le découvrirez dans cette newsletter et en parcourant nos nouvelles publications, l’adaptation nécessite une action – coordonnée – à l’échelle nationale et à l’échelle locale. Si l’un de ces acteurs ne bouge pas, l’autre ne pourra pas aller bien loin. Et vous découvrirez les mesures d’adaptation que peuvent prendre les collectivités dès aujourd’hui, en écho à notre publication de juin qui se focalisait sur l’action de l’État.

 

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Pour aller plus loin
  • 19/07/2024
    Top départ pour la nouvelle législature

    Ni la campagne législative ni ses résultats n’auront permis de clarifier l’avenir de la planification écologique et d’arbitrer un chemin à suivre. Les enquêtes prouvent que l’opinion soutient très largement la finalité de l’action climatique mais les clivages s’accentuent sur les voies et moyens. La vision caricaturale d’une « écologie punitive » ne fera que prospérer tant que le débat sur le partage de l’effort n’est pas résolu dans une perspective d’équité et d’adhésion large des Français. Dans le contexte institutionnel que nous connaissons, la suite dépendra beaucoup des initiatives des parlementaires. 
    Dans cette dernière newsletter avant la trêve estivale, à l’heure où la nouvelle Assemblée se réunit pour la première fois, [i4ce] vous propose de faire le point sur les prochains sujets que les parlementaires auront à traiter et de relire nos dernières études associées. 

  • 21/06/2024
    En attendant le Plan national d’adaptation au changement climatique

    Les élections législatives anticipées ont balayé la dernière chance pour le gouvernement de présenter le projet de 3ème Plan National d’Adaptation au Changement Climatique (PNACC3) avant l’été. Les travaux avaient néanmoins bien avancé et, quelles que soient les suites, il y aura trois choses à retenir des progrès des derniers mois sur l’adaptation. La première, c’est l’idée maitresse du PNACC3 – celle qui pourrait structurellement changer la donne en matière d’adaptation et autour de laquelle toutes les dynamiques ont commencé à s’aligner : le partage d’une trajectoire de réchauffement de référence (TRACC). La prise en compte systématique du climat futur selon les hypothèses partagées de cette TRACC est une manière efficace pour enfin arrêter de regarder dans le rétroviseur et concrétiser un « réflexe adaptation » dans tous les investissements structurants. À ce stade, la TRACC n’est encore inscrite dans le marbre nulle part. Aller au bout de cette idée nécessitera un nouveau moment politique sur l’adaptation.

  • 20/06/2024
    Vagues de chaleur : ce que l’on peut dire des coûts de l’adaptation des bâtiments

    Face aux conséquences grandissantes des vagues de chaleur sur les activités économiques et les populations, l’adaptation du secteur du bâtiment apparait désormais comme un nouvel impératif. Si la question du « comment » a déjà fait l’objet de nombreux travaux, la question du « combien » reste pour le moment peu traitée. Pour avancer en ce sens, nous présentons dans ce rapport : un premier état des lieux de ce que l’on sait dire à date des coûts de l’adaptation aux vagues de chaleur pour le secteur du bâtiment ; la méthodologie que nous avons utilisée pour chiffrer les surcoûts de l’adaptation aux vagues de chaleur, construite à partir des éléments disponibles et de discussions avec des experts.

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Contact Presse Amélie FRITZ Responsable communication et relations presse Email
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