Interactions entre le système européen d’échange de quotas et les politiques énergétiques complémentaires (seulement en espagnol)

30 novembre 2015 - Hors série - Par : Sylvain CAIL / Andrea BLANCO TORO

I4CE – Institute for Climate Economics et Enerdata ont contribué aux cahiers de l’énergie en Espagne n° 46 de novembre 2015 pour valoriser leurs analyses sur le développement du système européen d’échange de quotas de CO2 (EU ETS) à l’horizon 2030.

Cet article présente les résultats de l’analyse des interactions entre l’EU ETS et les politiques énergie-climat complémentaires.

L’article conclut que :

  • La combinaison de différents objectifs (ENR, EE et CO2) aura un certain impact sur le coût de la transition vers une économie à faible intensité de carbone. En effet, l’objectif CO2 de réduction des émissions de GES peut être suffisant pour atteindre une part de 27% d’énergies renouvelables dans la consommation finale brute. La réalisation de l’objectif d’amélioration de l’efficacité énergétique exigerait la mise en œuvre à grande échelle de politiques d’économie d’énergie coûteuses.
  • Les interactions entre les différentes politiques peuvent induire des coûts supplémentaires dans la transition vers une économie à faible intensité de carbone. Toutefois, les instruments complémentaires sont nécessaires en raison d’un large nombre d’obstacles pour exploiter le potentiel complet de décarbonisation à court et à long terme. Tout un ensemble de mesures est nécessaire, mais son impact sur le prix du carbone doit être soigneusement évalué et justifié de manière transparente et complète.
  • Le plafond d’émissions dans l’EU ETS doit être calibré en tenant compte de ces objectifs énergétiques. Ces derniers sont toutefois susceptibles d’être sur-ou sous-atteints, et une certaine flexibilité est nécessaire dans l’offre de quotas pour améliorer la résilience de l’EU ETS.
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