Événements Financement public

Les conditions de l’adhésion à la fiscalité écologique

Conférences - Par : Dr. Sébastien POSTIC

L’Assemblée Nationale et I4CE ont organisé un colloque intitulé

« Les conditions de l’adhésion à la fiscalité écologique »

 

 

Ce colloque, organisé par I4CE, la députée Bénédicte Peyrol et 13 autres députés a été l’occasion d’échanger sur l’avenir de la fiscalité écologique et en particulier de la taxe carbone en France.

 

De nombreux intervenants étrangers sont venus apporter leurs éclairages. Comment utiliser ses recettes pour rendre la taxe carbone plus efficace et acceptable ? Comment accompagner les ménages et en particulier les plus modestes ? Retrouvez les interviews et présentations des intervenants, et la synthèse des échanges.

 

Consulter les ressources du colloque

 

Les messages clés en 1 minute

Lord Nicholas Stern, London School of Economics Alain Quinet, Directeur général délégué de SNCF Réseau Kurt Van Dender, Senior tax economist at OECD Manuel Domergue, Directeur des études, Fondation Abbé Pierre

 

La fiscalité environnementale est un volet indispensable à la transition écologique. C’est un outil puissant pour faire évoluer les comportements des acteurs économiques, et aussi une opportunité de ressources d’un nouveau genre pour l’Etat.

 

Longtemps cantonnée à un objectif de rendement budgétaire, la fiscalité environnementale en France connait un dynamisme nouveau qui s’est matérialisé notamment lors du précédent projet de loi de finances pour 2018 par l’augmentation de la contribution climat énergie pour atteindre 86,2 €/tonne CO2 d’ici 2022.

 

Elle soulève cependant des inquiétudes légitimes qui animent régulièrement les débats au sein de l’Assemblée nationale : d’une part, les ménages en situation de précarité ou habitant dans les territoires ruraux et périurbains peuvent être fragilisés par cette augmentation de leur facture énergétique, ou de transport ; d’autre part, le débat sur la compétitivité de notre économie est tout à fait légitime, et ne doit pas être évité. La collection de ces taxes comme la redistribution des revenus associés doivent répondre à ces préoccupations si l’on veut augmenter notre ambition en matière de fiscalité environnementale.

 

Soutenu par l’ancien président de l’Assemblée Nationale et désormais Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, François de Rugy, ce colloque initié par une dizaine de députés et le think-tank Institute for Climate Economics (I4CE) a été l’occasion d’échanger, entre parlementaires et avec les parties prenantes, sur ce sujet complexe et trop souvent conflictuel.

 

Le colloque a pris la forme de trois discussions impliquant des experts comme Lord Nicholas Stern, Professeur à la London School of Economics and Political Science et Alain Quinet, président de la commission sur la valeur tutélaire carbone. Un expert fiscal de l’OCDE, des représentants d’Etats étrangers ainsi que la Fondation Abbé Pierre sont venus compléter ce panel pour lui donner la dimension sociale et internationale que le sujet appelle. Les débats ont été modérés par Benoit Leguet, directeur général d’I4CE.

Pour aller plus loin
  • 26/04/2024
    Coupes budgétaires : le retour de la fin du monde contre la fin du mois

    Le vent a tourné. Après avoir annoncé 10 milliards de plus pour financer sa planification écologique dès 2024, le gouvernement a réalisé en urgence plusieurs coupes budgétaires pour contenir le déficit public de la France, à commencer par le budget de la rénovation énergétique et le Fonds Vert dédié aux collectivités. La tension entre la réduction du déficit public et le financement de la transition écologique est là pour durer, alors même que la France va devoir rénover toujours plus de bâtiments publics et de logements privés, construire toujours plus de RER métropolitains, aider toujours plus les agriculteurs à faire leur transition, s’adapter toujours plus aux conséquences du réchauffement climatique… C’est le retour de la fin du monde contre la fin du mois.

  • 25/04/2024 Tribune
    Politiques alimentaires : il faut se donner les moyens d’agir

    Les experts et expertes de l’alimentation et des politiques publiques de six organisations pressent le gouvernement de publier une Stratégie nationale pour l’alimentation (SNANC) cohérente, dotée des moyens adéquats et d’un réel portage politique, afin d’en faire un outil de planification réussie.

    Durant la crise agricole du début de l’année, les agriculteurs ont parfois exprimé le sentiment d’être coincés entre, d’un côté, des décideurs qui pousseraient un agenda de transition en faveur du verdissement de l’agriculture et, de l’autre, des consommateurs dont les achats (de produits exigeants d’un point de vue environnemental, ou de produits français) ne suivraient pas. Pour en finir avec ces injonctions contradictoires, l’action publique doit porter sur ce qui conditionne le lien entre producteurs et consommateurs : l’environnement alimentaire (offre, prix, normes sociales, publicité etc.), lui-même en grande partie façonné par les acteurs majeurs de l’industrie agro-alimentaire, de la grande distribution et de la restauration.

  • 25/04/2024
    Recommandations d’I4CE à l’Autorité bancaire européenne sur les plans de transition prudentiels

    L’Autorité bancaire européenne (EBA) clarifie la manière dont les banques doivent élaborer et mettre en œuvre leur « plan de transition », comme l’exige la réglementation prudentielle de l’Union Européenne (UE). Le plan de transition est la feuille de route stratégique de la banque, pour préparer une transition vers une économie durable telle que définie par les juridictions dans lesquelles elle opère, y compris une économie européenne neutre sur le plan climatique. Il a été introduit dans plusieurs cadres réglementaires de l’UE, notamment en tant qu’obligation de reporting découlant de la directive européenne CSRD. Le cadre prudentiel et l’EBA se concentrent sur un aspect spécifique : la manière dont les banques prévoient de gérer leurs risques financiers liés à la transition. L’encadrement de ces plans par l’EBA sera essentiel pour déterminer si les banques gèrent leurs risques financiers de manière cohérente avec le besoin plus large de financer la transition vers une économie bas carbone.

Voir toutes les publications
Contact Presse Amélie FRITZ Responsable communication et relations presse Email
Inscrivez-vous à notre liste de diffusion :
Je m'inscris !
Inscrivez-vous à notre newsletter
Une fois par semaine, recevez toute l’information de l’économie pour le climat.
Je m'inscris !
Fermer