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21/11/2025
Comment renforcer la gestion des risques climatiques pour protéger la stabilité financière
Le changement climatique ne se conforme pas aux cycles économiques, politiques ou de supervision financière – ses impacts négatifs à long terme se situent au-delà de ces horizons. Il y a dix ans, lorsque Mark Carney a souligné ce paradoxe dans son discours emblématique Tragedy of the Horizons, le changement climatique n’était pas considéré comme un risque pour la stabilité financière. Aujourd’hui, les tests de résistance européens estiment à 638 milliards d’euros les pertes bancaires sur 8 ans, tandis que la Banque centrale européenne (BCE) révèle que plus de 90 % des banques sont confrontées à des risques climatiques et environnementaux. Une question clé se pose : l’accent mis par les superviseurs sur le verdissement du système financier est-il suffisant face aux risques croissants, notamment ceux liés aux actifs échoués ?
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12/11/2025
Combler le déficit financier : tirer parti des institutions financières publiques nationales et infranationales pour mener des actions locales en faveur du climat et du développement
Les banques publiques nationales et les institutions financières publiques au niveau local, dont les banques et agences de développement et les fonds climatiques et fonds verts, jouent un rôle de plus en plus important dans le financement de l’action climatique et de la transition juste. Si les gouvernements nationaux établissent des cadres alignés sur les contributions déterminées au niveau national, la mise en œuvre se fait en grande partie au niveau local, qui manque actuellement de financements suffisants. Les institutions financières publiques au niveau local peuvent jouer le rôle d’intermédiaires financiers, car elles comprennent non seulement les besoins au niveau local et entretiennent des liens plus étroits avec les collectivités territoriales et les entreprises locales, mais elles ont également accès à des volumes de capitaux beaucoup plus importants provenant de sources plus diversifiées.
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07/11/2025
COP30 : Sur le financement, l’heure n’est plus à la négociation
« À quel accord les négociateurs parviendront-ils ? » est la question que tous ceux qui travaillent sur le climat se posent généralement à cette période de l’année. Pourtant, cette fois, ce n’est pas d’un accord que l’on espère que la COP30 accouche, mais d’une impulsion. En effet, 10 ans après l’Accord de Paris, l’heure n’est plus à la négociation de nouveaux engagements, mais bien à leur mise en œuvre, comme en témoigne la volonté affichée par la présidence brésilienne de la COP30 de faire de cette édition « the implementation COP ». Sur la question du financement, les objectifs fixés lors de la COP29 sont clairs : les pays en développement devraient recevoir 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 des pays développés (NCQG), et réussir à mobiliser 1 300 milliards de dollars par an de la part de tous les acteurs. La feuille de route « de Bakou à Belém » qui vient d’être publiée liste justement des mécanismes potentiels pour accroitre ces financements. Nous avons donc des objectifs, et une liste de moyens (théoriques) pour les atteindre. Comment passer à la mise en œuvre ?