-
12/12/2025
Billet d'analyse
Paris +10 : l’action climat plus que jamais nécessaire pour assurer notre sécurité, notre souveraineté, notre compétitivité, et la soutenabilité de nos finances publiques
Qu’il semble loin, le 12 décembre 2015. Toutes les délégations à la COP21 se rangeaient alors derrière le petit marteau vert (en bois jurassien) de Laurent Fabius. Dix ans plus tard, la mode est plutôt au backlash. La lutte contre le changement climatique peut désormais être décrite dans le débat public comme trop coûteuse car nécessitant des investissements conséquents. Inefficace, la part de nos émissions dans les émissions mondiales étant faible. Injuste, car venant amputer le pouvoir d’achat. Trop clivante, et voulue par une partie de l’électorat uniquement. Trop tardive, maintenir la planète sous +2°C de réchauffement semblant désormais hors de portée. Autant d’arguments qui sont pour partie vrais. Mais nécessitent pour autant d’être fortement nuancés.
-
11/12/2025
Billet d'analyse
Le financement climatique à la COP30 : progrès, écueils, défis et perspectives d’avenir
Il y a quelques semaines, la COP30 s’est achevée à Belém avec l’accord de toutes les parties sur une « mobilisation mondiale » (ou mutirão) contre le changement climatique, prouvant que le multilatéralisme reste une voie viable pour permettre l’action, malgré de forts vents contraires géopolitiques et économiques. Cependant, Belém a donné des résultats décevants : aucune feuille de route pour la transition vers l’abandon des combustibles fossiles, malgré une forte pression de plus de 80 pays, pas de décisions concrètes sur la déforestation, ce qui est décevant pour une « COP amazonienne », et des résultats mitigés sur l’objectif mondial en matière d’adaptation, entre autres.
-
28/11/2025
La finance climat à Belém : une opportunité manquée pour la mise en œuvre – et des coalitions qui avancent malgré tout
La COP30 s’est conclue par un accord, preuve que le multilatéralisme fonctionne encore, mais son contenu déçoit : aucune décision sur la sortie des énergies fossiles ni contre la déforestation, un bilan mitigé pour l’adaptation. Sur la finance climat, Belém n’a pas réussi à passer de l’ambition à la mise en œuvre. Les négociations ont vite dérivé vers une nouvelle bataille de chiffres. La décision de tripler les financements pour l’adaptation laisse un goût d’inachevé : horizon lointain (2035), absence d’année de référence et formulation peu contraignante. Surtout, la COP30 a manqué l’occasion de s’attaquer aux mesures concrètes identifiées dans la feuille de route de Bakou à Belém pour atteindre 1 300 milliards de financements en 2035. Elle a cependant lancé de nouveaux processus : programme de travail sur la finance climat et table ronde ministérielle sur le NCQG.