MISE EN OEUVRE CONJOINTE : UN MECANISME PIONNIER DANS LES FRONTIERES D’UNE LIMITE SUR LES EMISSIONS

4 février 2012 - Étude Climat

Par Igor SHISHLOV, Valentin BELLASSEN et Benoît LEGUET

Étant donné que la mise en oeuvre conjointe (MOC) se base sur des projets délimités plutôt que sur les réductions à l’échelle de l’économie, et qu’il est mû par la demande des installations faisant partie du système communautaire d’échange de quotas d’émissions (SCEQE), la MOC est devenue en grande partie un mécanisme du secteur privé. En plus d’attirer les investisseurs privés vers les projets de réduction des émissions de GES, la MOC permet aux pays d’exploiter l’arbitrage créé par l’écart des prix entre les différents quotas et crédits carbone : les unités de réduction des émissions (URE), crédits émis par les projets MOC, bénéficie d’une prime allant jusqu’à 50 % sur les unités de quantité attribuée (UQA), quotas de carbone nationaux. Certains pays, comme l’Ukraine, ont rapidement compris la valeur ajoutée de la MOC et ont stimulé son développement, alors que dans d’autres, comme la Russie, la MOC a manqué de soutien politique et la mise en place d’un cadre efficace a tardé.

MISE EN OEUVRE CONJOINTE : UN MECANISME PIONNIER DANS LES FRONTIERES D’UNE LIMITE SUR LES EMISSIONS Télécharger
Pour aller plus loin
  • 17/07/2025 Billet d'analyse
    Quelles perspectives pour le financement de l’action climatique ? De Séville à Belém

    With the dust settling from COP29’s hard-fought negotiations on the New Collective Quantified Goal (NCQG), attention is shifting to how the climate finance goal will be met. The challenge is how to scale up financing for increasingly connected priorities in a challenging landscape of debt stress and cuts in official development assistance.

  • 02/07/2025
    Financement climat et développement : passer de l’ambition à l’action ?

    La quatrième Conférence internationale sur le financement du développement (FFD4) à Séville représente un jalon important pour la mise en œuvre des objectifs de développement (dont l’action climatique), dix ans après l’adoption des objectifs de développement durable (ODD) et de l’Accord de Paris. L’ « Engagement de Séville » adopté le 30 juin (en l’absence des États-Unis) se veut le signal d’une continuité dans le soutien en faveur d’un ensemble complet de mesures pour financer le développement. Il souligne aussi, cependant, l’écart entre les engagements pris à haut niveau et la réalité du terrain sur le financement à la fois du développement et de l’action climatique. Les travaux récents d’I4CE abordent deux problématiques sous-jacentes au passage de l’ambition à l’action.

  • 02/07/2025
    De l’ambition à l’action : les estimations des besoins de financement à l’ère de la mise en œuvre

    Alors que les débats sur le financement climatique évoluent des engagements vers la mise en œuvre, ce rapport propose une analyse critique des méthodologies et des récits qui sous-tendent les estimations actuelles des besoins de financement climatique. Il s’agit d’examiner comment ces estimations peuvent guider les efforts concrets dans les années à venir et d’identifier les améliorations les plus urgentes. Des milliers de milliards affichés aux millions réellement mobilisés, le défi ne consiste pas seulement à mesurer le manque, mais surtout à combler cet écart de manière effective.

Voir toutes les publications
Contact Presse Amélie FRITZ Responsable communication et relations presse Email
Inscrivez-vous à notre liste de diffusion :
Je m'inscris !
Inscrivez-vous à notre newsletter
Une fois par semaine, recevez toute l’information de l’économie pour le climat.
Je m'inscris !
Fermer