Gouvernance du climat & Accord de Paris : le pari audacieux de la coopération transnationale

3 novembre 2016 - Point Climat

Le processus politique autour de la COP21 a favorisé l’émergence d’un nouveau mode de coopération multilatérale sur l’action climatique. Il s’agit d’une approche qui se base principalement sur la coopération et l’inclusivité pour inciter tout type d’acteurs, publics et privés, à s’engager et à agir en faveur du climat. Le fondement majeur de cette dynamique repose sur la recherche de bénéfices et de co-bénéfices liés à l’action climatique plutôt que sur un partage de l’effort de réductions des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Un processus de transparence robuste sera nécessaire pour évaluer la compatibilité des engagements vis-à-vis des objectifs de long terme et pour identifier le chemin à suivre pour atteindre lesdits objectifs. Ce rôle de coordination sera assuré par la CCNUCC, les présidences de COP, leurs partenaires, et l’ensemble de la communauté académique internationale, qui viseront à coordonner et à rendre lisible l’ensemble de l’action climatique, tout en conservant dans la CCNUCC une structure réglementaire permettant de donner de la visibilité sur les actions entreprises par les Etats.

Cette nouvelle approche transnationale de la gouvernance climatique repose aussi désormais (i) d’une part sur de multiples cadres de coopération permettant d’accélérer le partage de bonnes pratiques et l’accès aux solutions « bas-carbone» pour tous les Etats et acteurs, et (ii) d’autre part sur un système de pression des pairs (« peerpressure ») plus fort pour soutenir et renforcer les engagements existants et les actions de l’ensemble des parties prenantes.

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