EU ETS : un marché résiduel de réduction d’émissions de CO2 nécessitant une réforme structurelle

18 mars 2012 - Tendances Carbone - Par : Fabien ROQUES

La chute des prix du marché Européen du carbone, l’EU ETS, a relancé un débat sur la nécessité ou non d’une réforme de l’EU ETS. Soyons clairs : l’EU ETS fonctionne bien. Le cours actuel du carbone révèle simplement que les mauvaises perspectives économiques et l’évolution récente des marchés de l’énergie ont réduit le coût de mise en conformité avec les plafonds d’émission.
Si les décideurs souhaitent un prix du carbone plus élevé, ils peuvent par exemple définir une trajectoire de réduction d’émission plus agressive en phase 4 après 2020. Certains avancent cependant que cela ne suffirait pas à soutenir les prix dans le court terme, car les engagements politiques à long terme sont peu crédibles et beaucoup de participants semblent avoir des comportements de court terme sur le marché ETS. D’où l’idée d’un resserrement immédiat du marché par la mise en place d’une réserve de quotas en phase 3 (un « set aside »), dans le cadre de la nouvelle directive sur l’efficacité énergétique.

EU ETS : un marché résiduel de réduction d’émissions de CO2 nécessitant une réforme structurelle Télécharger
Pour aller plus loin
  • 26/05/2023
    Financement climat : les pavés dans la mare

    Le rapport Pisani-Ferry a jeté un premier pavé dans la mare en estimant à environ 30 milliards d’euros par an le besoin supplémentaire de dépenses publiques pour faire la transition climatique. Et un second pavé en explorant différentes options pour dégager une telle somme, telles que l’endettement et – ce qui a évidemment beaucoup fait parler – la hausse de la fiscalité sur les ménages aisés. Les membres du gouvernement qui ont réagi au rapport ont, malheureusement, omis de commenter le chiffre de 30 milliards. Mais ils ont largement commenté, et rejeté, la hausse de l’endettement et de la fiscalité pour financer ces dépenses.

  • 21/09/2022
    Les comptes mondiaux du carbone en 2022

    En 2021, les revenus du carbone ont presque doublé sur un an, passant de 53,1 à 97,7 Mds USD. Les revenus du carbone frôlent désormais les 100 Mds USD en 2021. Cette hausse est très largement tirée par l’augmentation des prix des quotas sur le marché carbone européen, qui ont dépassé pour la première fois le seuil symbolique des 100€/tCO2 à l’été 2022.

  • 08/06/2022
    Dépenses fiscales défavorables au climat : quelles sont-elles et combien coûtent-elles ?

    Dans son dernier « budget vert », l’État anticipe 7,6 milliards d’euros de dépenses fiscales défavorables au climat en 2022. Mais derrière cette estimation se cachent des choix méthodologiques qui influent sur le nombre des dispositifs fiscaux considérés et sur leur montant. I4CE explicite pour vous ces choix méthodologiques, et montre qu’ils ont des implications conséquentes sur l’estimation des dépenses fiscales défavorables au climat.

Voir toutes les publications
Contact Presse Amélie FRITZ Responsable communication et relations presse Email
Inscrivez-vous à notre liste de diffusion :
Je m'inscris !
Inscrivez-vous à notre newsletter
Une fois par semaine, recevez toute l’information de l’économie pour le climat.
Je m'inscris !
Fermer