Utilisation de lignes de crédit vertes pour améliorer l’accès au financement des projets d’investissement verts

19 septembre 2017 - Étude Climat - Par : Dr. Ian COCHRAN / Till Bajohr

Les lignes de crédit vertes (GCL) mises en place par les institutions financières publiques (PFI) sont un outil d’intermédiation financière à double objectif.

  • Premièrement, ils visent à favoriser les prêts accordés à des projets verts.
  • Deuxièmement, ils visent à renforcer les capacités des institutions financières locales pour développer le marché local des prêts verts après la fermeture de la ligne de crédit.

Ces lignes de crédit peuvent inclure des conditions avantageuses, tel que des financements concessionnels, une maturité plus longue et des délais avant le début du remboursement plus longs. Ils peuvent également inclure une assistance technique visant à renforcer la capacité des institutions financières locales à accorder des prêts à des projets d’investissement verts et / ou à renforcer les capacités des promoteurs de projets à structurer les propositions d’investissement.

Cette étude vise à identifier les opportunités et les défis liés au déploiement de lignes de crédit pour soutenir la transition bas carbone dans les pays en développement. La première partie de ce rapport résume les obstacles qui empêchent la croissance des prêts verts dans les pays en développement. Puis, diverses caractéristiques et types de GCL sont décrits et leurs utilisations actuelles par les grandes PFI sont présentées. Enfin, les avantages conceptuels des GCL et leur potentiel pour faire face aux obstacles aux prêts verts sont explorés. La dernière section du rapport examine les limites et les défis liés au déploiement de GCL par les PFI et présente des questions pour des recherches futures.

Ce rapport démontre que les GCL, et plus généralement les instruments d’intermédiation financière, peuvent être utiles pour dépasser certaines barrières aux prêts verts. Néanmoins, les barrières liées à l’environnement général de l’investissement nécessitent des interventions politiques plus larges et ne peuvent généralement pas être traitées uniquement par les instruments d’intermédiation financière. Les GCL ne sont donc pas une « solution miracle », mais plutôt un élément au sein d’un ensemble plus large adapté à chaque marché qui peut inclure des outils tels que des systèmes de garantie et des mécanismes d’assurance. En outre, des défis demeurent quant à la contribution à long terme de cet instrument aux pratiques durables de prêts verts après la clôture d’un GCL, l’efficacité de l’utilisation des fonds et l’évaluation de sa performance environnementale.

Une version courte de ce rapport est disponible également en espagnol ici

 

Utilisation de lignes de crédit vertes pour améliorer l’accès au financement des projets d’investissement verts Télécharger
Contacts I4CE
Dr. Ian COCHRAN
Dr. Ian COCHRAN
Conseiller Senior - Investissements Climat & Finance Email
Pour aller plus loin
  • 29/10/2025 Tribune
    COP30 : pour des plans de financement nationaux de la transition climat

    Pour Benoît LEGUET, le succès de la COP30 en novembre ne se mesurera pas aux nouveaux engagements climatiques des pays. Elle doit en revanche donner aux États – et notamment ceux du Sud – les moyens de piloter le financement de leur transition nationale.

  • 28/10/2025
    Déplacer la focale des objectifs vers la mise en œuvre : comment Belém peut donner une nouvelle impulsion à l’agenda de la finance climat

    Dix ans après l’adoption de l’Accord de Paris, quels progrès ont été réalisés en ce qui concerne l’alignement des flux financiers sur une trajectoire de développement bas-carbone et résilient au changement climatique (l’ambition énoncée à l’article 2.1(c) ) ? Comment faire avancer les choses ? En l’absence d’une évaluation exhaustive des progrès réalisés , cet article s’appuie sur les analyses existantes, et examine les efforts déployés par les gouvernements et le secteur financier pour aligner les flux financiers avec les objectifs climat. Il met en évidence une évolution du débat vers une approche plus axée sur l’action au niveau des pays, ainsi que sur les besoins réels en matière d’investissements. Enfin, il explore les moyens de surmonter les obstacles actuels à l’action, malgré un contexte politique global peu propice. Les auteurs préconisent de ne pas considérer l’article 2.1(c) comme une disposition isolée, mais bien comme un élément qui nécessite la mise en œuvre intégrale de toutes les dispositions de l’Accord de Paris. Ils appellent également à ce que la focale de l’agenda de la finance climat se déplace de l’annonce d’objectifs vers la mise en œuvre d’actions concrètes, et proposent des pistes pour que la COP30 de Belém contribue à cette réorientation.

  • 25/09/2025 Tribune
    Stratégie énergétique : remettre le décret en haut de la pile

    L’absence de visibilité sur la troisième programmation pluriannuelle de l’énergie, prisonnière de jeux politiques, handicape les filières françaises et notre souveraineté. Matignon doit réagir dès maintenant, estime Benoît LEGUET à lire dans sa chronique mensuelle des Échos. 

Voir toutes les publications
Contact Presse Amélie FRITZ Responsable communication et relations presse Email
Inscrivez-vous à notre liste de diffusion :
Je m'inscris !
Inscrivez-vous à notre newsletter
Une fois par semaine, recevez toute l’information de l’économie pour le climat.
Je m'inscris !
Fermer