Les taxes sur les transactions financières et l’avion au secours du développement et du climat
Dans le débat budgétaire, l’aide publique au développement va être scrutée. Et critiquée. Dispendieuse, déconnectée des préoccupations de nos concitoyens, peu soucieuse de l’intérêt national… Il s’agit pourtant d’un investissement essentiel pour atteindre nos objectifs climatiques. Pour Benoît Leguet, il faut avant tout donner de la prévisibilité budgétaire à notre solidarité internationale.
La France doit faire plus de 40 milliards d’économie. François Bayrou l’a encore rappelé le 15 juillet. Dans ce contexte budgétaire inédit, il convient de préserver suffisamment le budget 2026 pour relancer la dynamique d’investissements « climat » en France. Il faut en même temps aider d’autres pays à réduire leurs émissions et à s’adapter au changement climatique, dans notre intérêt bien compris.
C’est l’un des rôles de l’aide publique au développement (APD). Ses modalités de mise en œuvre, son efficience, peuvent être améliorées. Son impact – notamment sur le volet climat – augmenté. Mais les sommes en jeu ne permettront pas de dégager des milliards d’économie.
Non, l’APD n’est ni une manne, ni la charité
L’Etat dépenserait sans compter l’argent des Français à l’international. Les « milliards d’euros » souvent mentionnés dans les débats, aux sources trop rarement précisées, ne sont pourtant pas des dons. Et entretiennent la confusion entre trois grandeurs fondamentalement différentes. Première grandeur, l’activité de l’Agence française de développement (AFD), banque publique dont une bonne partie de l’activité – 13 milliards en 2024 – consiste à prêter de l’argent, sans que cela coûte un centime au contribuable.
Deuxième grandeur, (…)