Dépense publique et transition : l’art du « en même temps »

26 janvier 2024 - Tribune - Par : Benoît LEGUET

Les investissements bas carbone augmentent mais restent insuffisants pour respecter les engagements de la France pour 2050. Augmenter le nécessaire soutien budgétaire à la décarbonation tout en réduisant les dépenses publiques sera loin d’être un exercice trivial.

 

Les émissions de gaz à effet de serre en France continuent leur trajectoire à la baisse. Elles auraient continué à baisser sur les 9 premiers mois de 2023, avec une baisse de -4,6 % par rapport à la même période de 2022, d’après les estimations provisoires du Citepa, l’organisme qui établit les inventaires officiels d’émissions. C’est une bonne nouvelle.

 

Mais, nous avertit le Citepa, ces baisses sont largement dues à des causes conjoncturelles : prix élevé du gaz pour les bâtiments et l’industrie, qui a contribué à réduire la consommation ; et meilleure disponibilité du parc nucléaire pour l’électricité, qui a permis une mobilisation moindre des moyens thermiques de production.

 

Lire la chronique sur Les Échos

Contacts I4CE
Benoît LEGUET
Benoît LEGUET
Directeur général Email
Pour aller plus loin
  • 11/12/2025 Billet d'analyse
    MaPrimeRénov’ : comment éviter de nouveaux coups d’arrêt ?

    À l’été 2025, le Gouvernement a décidé de fermer le guichet de MaPrimeRénov’ dédié aux rénovations d’ampleur pour les maisons individuelles. Pas seulement en raison des fraudes sur certains dossiers, mais surtout parce que les moyens de l’Anah n’ont pas suivi l’essor de ces rénovations. Pourtant, la dynamique observée depuis 2024 est un acquis à préserver : la rénovation d’ampleur a du succès et constitue une opportunité économique. Dans le projet de loi de finances, le Gouvernement propose de réduire à nouveau les crédits alloués à l’Anah, faisant craindre un nouveau coup d’arrêt en 2026. Quels moyens pour sécuriser le financement de la rénovation énergétique à court terme ? Et quelles perspectives pour accroître les rénovations d’ampleur sans augmenter les dépenses publiques ? 

  • 05/12/2025
    L’objectif de 2035 est essentiel pour soutenir la transition de l’industrie automobile française

    Il y a deux ans, la France mettait un coup d’accélérateur en faveur de la voiture électrique. Le Président de la République et le gouvernement inauguraient plusieurs « gigafactories », ces grandes usines de production de batteries, dans les Hauts-de-France. Avec le soutien financier de l’État, les constructeurs automobiles français et les spécialistes de l’industrie des batteries s’associaient pour créer la « vallée des batteries ». Avec une ambition : produire en France 2 millions de véhicules électriques d’ici 2030. 

  • 02/12/2025 Tribune
    Maintenons l’ambition européenne de 2035 pour soutenir l’industrie automobile

    L’objectif de 100 % de ventes de véhicules à émissions nulles d’ici 2035 est accusé de creuser la tombe de l’industrie automobile européenne. Pour Benoît LEGUET, c’est au contraire la clé de la compétitivité future de la filière. Sous conditions. Haro sur l’objectif européen de 2035. Trois ans après son adoption, les constructeurs automobiles réclament sa révision, et demandent à autoriser les véhicules hybrides rechargeables et ceux fonctionnant aux biocarburants. Entre autres modifications qui conduiraient à permettre de continuer à vendre des véhicules thermiques après 2035.

Voir toutes les publications
Contact Presse Amélie FRITZ Responsable communication et relations presse Email
Inscrivez-vous à notre liste de diffusion :
Je m'inscris !
Inscrivez-vous à notre newsletter
Une fois par semaine, recevez toute l’information de l’économie pour le climat.
Je m'inscris !
Fermer