Financement du développement : les bonnes résolutions de 2023

20 janvier 2023 - Édito de la semaine - Par : Claire ESCHALIER

L’année 2022 a abouti à un consensus important : l’architecture financière mondiale n’est plus adaptée aux enjeux actuels. L’écosystème financier créé après-guerre pour soutenir le développement international (au centre duquel se trouvent le FMI et la Banque mondiale) n’a pas été conçu pour répondre à la multiplicité des crises auxquelles le monde est confronté aujourd’hui, au premier rang desquelles le dérèglement climatique. Le temps presse mais la bonne nouvelle est que l’année 2023 sera jalonnée d’évènements importants pour mener à bien la réforme de l’architecture financière internationale, dont le sommet de Paris en juin. Et l’année se terminera à la COP 28, où nous ferons officiellement le bilan des progrès réalisés pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.

 

Alors que nous nous préparons à affronter l’évidence que trop peu a été fait, trop lentement, profitons de l’esprit de renouveau de ce mois janvier pour imaginer ce que serait une année 2023 réussie. Comme l’explique Alice Pauthier dans le billet de blog que nous publions aujourd’hui, l’année sera réussie si la réforme permet deux choses. Premièrement, elle aboutit à un nouveau système financier international structuré autour de l’identification précise, par les pays en développement, de leurs besoins de financement. Deuxièmement, elle accorde une place plus importante à la mesure de l’impact réel des flux financiers sur la transition des économies, et plus uniquement aux volumes.

 

Chez I4CE, nous consacrerons d’importants efforts à ces priorités : en contribuant au débat sur la manière de maximiser l’impact des banques publiques de développement ; en développant des méthodologies et des outils pour aider les pays à évaluer leurs besoins de financement et à piloter la transition. Nous vous invitons à parcourir cette newsletter pour en savoir plus sur ces activités.

 

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Pour aller plus loin
  • 28/05/2025
    Comment l’intermédiation financière peut-elle mieux contribuer à la transition climatique ?

    Ce rapport vise à contribuer à une meilleure utilisation de l’intermédiation financière par les banques publiques de développement (BPD) qui apportent de la finance de développement à l’international, en aidant les BPD à mieux travailler ensemble dans un système plus large, avec une compréhension commune des domaines dans lesquels elles contribuent le plus à un développement à faibles émissions et résilient au changement climatique. Il se concentre principalement sur l’intermédiation financière par le biais de prêts aux institutions financières publiques dans les pays en développement (étant plus couramment utilisés par les banques multilatérales de développement (BMD) et autres banques de développement internationales avec leurs intermédiaires financiers, par rapport à d’autres instruments financiers).

  • 21/02/2025
    Banques publiques de développement : vers plus d’ambition climatique

    La semaine prochaine, des représentants de banques publiques de développement et de leurs parties prenantes se retrouveront au Cap en Afrique du Sud pour la 5e édition du Sommet Finance en Commun (FiCS), pour discuter de l’alignement de toutes les activités des banques publiques de développement avec les Objectifs de développement durable, l’Accord de Paris et le Cadre mondial de la biodiversité. Rassemblant toutes les banques publiques de développement dans le monde, Finance en Commun représente environ 10% des investissements mondiaux de développement chaque année, qui doivent s’aligner avec des trajectoires de développement durable. Cette année, les discussions du FiCS auront lieu alors même que l’Afrique du Sud accueille la première réunion des ministres des finances et gouverneurs de banques centrales du G20, qui se concentrera cette année sur la solidarité, l’égalité et la durabilité.

  • 08/11/2024
    COP29 : Passer de l’ambition à l’action

    Lundi prochain débutera la COP29 – officiellement la 29e session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) – à Bakou, en Azerbaïdjan. Cette édition, surnommée « la COP finance », est importante à plus d’un titre, et ce notamment avec le changement de cap des États-Unis sur l’engagement climat qui pourrait survenir suite au résultat des élections. Le volume et la structuration des financements mobilisés pour aider les pays en développement à effectuer leur transition vers une économie faible en émissions et résiliente au changement climatique sont prioritaires à l’ordre du jour.

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