Financement des mobilités : tout le monde va devoir bouger
La conférence plénière d’ouverture d’Ambition France Transports, réunie le 5 mai, doit définir un nouveau modèle de financement des infrastructures de transports à l’horizon 2040. Une seule certitude : étant donné la contrainte budgétaire, chacun va devoir évoluer, estime Benoît LEGUET.
Pour répondre aux besoins de mobilités des Français, moderniser et régénérer les réseaux, ainsi qu’accélérer la décarbonation du secteur le plus émetteur de CO2 dans notre pays, les investissements seront conséquents. Et notamment dans les mobilités du quotidien, synonyme d’accès à l’emploi, à l’éducation, aux services publics, et d’inclusion sociale.
En ordre de grandeur, il faut une dizaine de milliards d’euros supplémentaires par an, sur les cinq prochaines années, dans les seuls services de transport collectifs et infrastructures. Mais la question est désormais moins de savoir combien cela va coûter que qui va payer. Il semble évident qu’on ne peut plus espérer résoudre l’équation du financement en faisant des ajustements à la marge, loi de finances après loi de finances, à la maille de la centaine de millions d’euros.