Estimation de l’équilibre offre-demande de crédits Kyoto (CER et ERU) d’ici 2020

29 juin 2011 - Hors série - Par : Nicolas STEPHAN / Alain CORMIER / Benoît LEGUET

Par Anaïs DELBOSC, Nicolas STEPHAN, Valentin BELLASSEN, Alain CORMIER et Benoît LEGUET

Cette note a pour objectif d’estimer l’offre et la demande potentielle de crédits carbone de type Kyoto (CER et ERU) d’ici 2020. Deux périodes ont été distinguées : 2008-2012, première période d’engagement du protocole de Kyoto et 2013-2020, phase d’application du paquet énergie-climat en Europe et horizon d’engagement des accords de Cancún au plan international.

La demande en crédits Kyoto est estimée, selon les hypothèses prises, entre 2,2 et 4,4 milliards sur la période 2008-2020. L’ampleur de cette fourchette reflète 1) le poids de la demande européenne (EU ETS et Etats membres), qui pourrait passer de 1,3 à 2,2 milliards de crédits en cas d’accroissement de l’effort de réduction des émissions européen de -20 à -30 % en 2020 par rapport à 1990 ; et 2) les incertitudes quant à l’utilisation de crédits Kyoto par d’autres acteurs.

L’estimation par CDC Climat Recherche de l’offre de crédits Kyoto s’établit à 1,3 milliard d’ici 2013 (1,1 milliard de CER et 0.2 milliard d’ERU). A horizon 2020, les projets Kyoto pourraient générer jusqu’à 4,0 milliards de crédits.

Au final nous estimons que le marché des crédits est déficitaire d’ici 2013 et qu’il devrait s’avérer excédentaire d’ici à 2020, sauf engagement européen accru ou apparition de nouvelles sources de demande dans le monde.

Estimation de l’équilibre offre-demande de crédits Kyoto (CER et ERU) d’ici 2020 Télécharger
Contacts I4CE
Benoît LEGUET
Benoît LEGUET
Directeur général Email
Pour aller plus loin
  • 13/06/2025
    Le potentiel inexploité des revenus du carbone

    Les négociations sur le climat se déroulent la semaine prochaine à Bonn, et le financement est une fois de plus à l’ordre du jour. La COP 29 s’est achevée l’année dernière sur un nouvel objectif collectif quantifié (NCQG), qui remplace l’objectif de 100 milliards de dollars. La décision du NCQG a mis en avant l’engagement des pays développés à fournir 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 pour les pays en développement, ainsi qu’une proposition de travailler sur une feuille de route pour augmenter le financement climatique pour les pays en développement afin d’atteindre un niveau plus proche des besoins estimés – la « feuille de route de Bakou à Belem à 1,3T » (1300 milliards de dollars). Cette dernière doit être présentée à la fin de l’année lors de la COP 30, et la présidence brésilienne déploie des efforts considérables pour faire aboutir ce processus.

  • 11/06/2025
    Les comptes mondiaux du carbone 2025

    L’édition 2025 des Comptes mondiaux du carbone présente un panorama global des instruments de la tarification du carbone sous l’angle de leur contribution actuelle et potentielle au financement de l’action climatique et du développement, à un moment où des discussions majeures sur ces enjeux ont lieu au niveau international. Plusieurs juridictions utilisent déjà les revenus issus du carbone pour soutenir des objectifs politiques divers, notamment les efforts de décarbonation et le soutien aux acteurs économiques les plus affectés par la transition.

  • 31/03/2025 Tribune
    Planification écologique, enfin le retour !

    Le Conseil de planification écologique va se réunir pour la première fois depuis 2023, l’occasion de relancer l’action gouvernementale. Pour Benoît Leguet dans sa chronique mensuelle des Echos, il était temps : on a plus que jamais besoin de planification écologique, pour assurer notre souveraineté et notre sécurité.

Voir toutes les publications
Contact Presse Amélie FRITZ Responsable communication et relations presse Email
Inscrivez-vous à notre liste de diffusion :
Je m'inscris !
Inscrivez-vous à notre newsletter
Une fois par semaine, recevez toute l’information de l’économie pour le climat.
Je m'inscris !
Fermer