Estimer les émissions de gaz à effet de serre de la consommation alimentaire : méthodes et résultats

25 février 2019 - Étude Climat

L’alimentation est responsable de nombreuses émissions de gaz à effet de serre (GES) au niveau mondial. Pourtant, quantifier l’empreinte carbone de l’alimentation reste un exercice difficile. En cause : une absence d’harmonisation des méthodes comptabilisant l’empreinte de la consommation. Si des mesures existent, leurs résultats sont difficilement comparables et peuvent même s’avérer assez différents si ce n’est contradictoires.

Dans cette nouvelle étude « Estimer les émissions de gaz à effet de serre de la consommation alimentaire : méthodes et résultats », I4CE présente différentes méthodes de comptabilisation de la consommation, leurs avantages et leurs limites, ainsi que leurs résultats.

En combinant les résultats de plusieurs études, nous avons estimé à 13,8 GteqCO2 (± 3,6 GteqCO2) les émissions totales de la demande alimentaire en 2010, soit 28 % des émissions mondiales tous secteurs confondus. Environ 75% des GES sont émis durant la phase de production, 15% entre la sortie de la ferme et la vente, et 10% après la vente.

La consommation de produits de l’élevage représenterait autour de 63 % des émissions totales de la consommation alimentaire. Sur ce montant, l’essentiel des émissions provient des élevages de ruminants (bœufs/vaches, chèvres, moutons/brebis).

Comparaison des émissions de GES de l’alimentation et des produits de l’élevage

 

 

Estimer les émissions de gaz à effet de serre de la consommation alimentaire : méthodes et résultats Télécharger
Pour aller plus loin
  • 17/05/2023
    Agriculture : la stratégie du consom’acteur atteint ses limites

    Il n’y aura pas d’agriculture durable ni de bonne santé nutritionnelle sans changement des régimes alimentaires. C’est à la fois une certitude et un défi d’ampleur. Or, la stratégie implicite ou explicite des décideurs publics français pour mener à bien cette transition alimentaire repose sur le pari du consommateur responsable, ou « consom’acteur », et cette stratégie ne produit pas les résultats escomptés. On observe certes quelques évolutions positives, mais on ne peut que constater que la consommation de viande ne baisse plus depuis près de 10 ans ou que les recommandations nutritionnelles restent lettre morte. Alors même qu’une majorité de Français déclare avoir réduit sa consommation de viande. Et qu’une majorité encore plus écrasante estime ses pratiques alimentaires exemplaires du point de vue de l’environnement.

  • 17/04/2023 Billet d'analyse
    Les décideurs publics doivent changer leurs récits sur la transition alimentaire

    Il n’y aura pas d’agriculture durable ni de bonne santé nutritionnelle sans changement des régimes alimentaires ; et ceci constitue un défi d’ampleur. Or la stratégie mobilisée jusque-là en France pour mener cette transition alimentaire, et qui repose sur le pari du consommateur responsable, ou « consom’acteur », ne produit pas les résultats escomptés. Dans ce billet de blog, I4CE et l’IDDRI insistent sur la nécessité d’une action publique beaucoup plus forte pour être à la hauteur des enjeux – en parallèle de l’étude de l’IDDRI (Brocard & Saujot, 2023) consacrée à la future Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat (SNANC). Celle-ci ne viendrait pas peser davantage sur les citoyens en restreignant leurs libertés individuelles(1) ou en leur demandant plus d’efforts, mais s’exercerait à l’inverse sur les principaux acteurs qui façonnent les pratiques alimentaires.

  • 24/02/2023
    Transition de l’élevage : Planifier plutôt que subir

    Le Salon International de l’Agriculture s’ouvre demain à Paris après une année 2022 qui aura particulièrement ébranlé les filières de l’élevage en France. Sécheresse, augmentation du prix des intrants, crise sanitaire, le secteur est en difficulté et on comprend aisément que la gestion de ces crises soit au cœur des préoccupations. Mais cela ne doit pas empêcher de parler de l’avenir de l’élevage. Or, on voit bien que ce n’est pas si simple. Entre ceux qui aspirent à une redynamisation du secteur et ceux qui, moins vocaux et assurément plus cyniques, se disent que ces crises et la réduction des cheptels qui en résulte auront le mérite de faciliter l’atteindre les objectifs climatiques, il reste peu de place pour discuter des vrais problèmes.

Voir toutes les publications
Contact Presse Amélie FRITZ Responsable communication et relations presse Email
Inscrivez-vous à notre liste de diffusion :
Je m'inscris !
Inscrivez-vous à notre newsletter
Une fois par semaine, recevez toute l’information de l’économie pour le climat.
Je m'inscris !
Fermer