Le label bas-carbone en 10 questions

20 février 2020 - Point Climat - Par : Claudine FOUCHEROT

Le label bas-carbone est un cadre de certification carbone national volontaire. Porté par le Ministère de la Transition écologique et solidaire, ce référentiel innovant et transparent offre des garanties sur la qualité des projets locaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre ou de séquestration naturelle du carbone. Des garanties qui ouvrent aux porteurs de ces projets de nouvelles perspectives de financement.

 

 

Récompenser les acteurs de la lutte contre le changement climatique

Créé par le ministère de la Transition écologique et solidaire*, avec la collaboration de l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE) et de nombreux partenaires dont les membres des Clubs Climat Agriculture et Carbone Forêt Bois d’I4CE, le label bas-carbone a pour mission de contribuer à l’atteinte des objectifs climatiques de la France.

 

Le label met en place un cadre innovant et transparent offrant des perspectives de financement à des projets locaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il permet ainsi d’accompagner la transition écologique à l’échelon territorial, en récompensant les comportements vertueux allant au-delà des pratiques usuelles. Des collectivités, des entreprises, et même des citoyens, sont prêts à rémunérer des actions bénéfiques pour le climat sur une base volontaire, par exemple pour compenser leurs émissions résiduelles. Pour s’engager, ces financeurs potentiels souhaitent que la qualité et l’intégrité environnementale des projets soient certifiées. Le label bas-carbone leur offre ces garanties et permet ainsi de diriger des financements vers des projets vertueux pour le climat et l’environnement.

 

*Adopté officiellement en novembre 2018 (Décret n° 2018-1043)

 

Julia Grimault et Claudine Foucherot vous présentent, en deux minutes, le label bas carbone. Une vidéo à regarder pour comprendre les principes et le fonctionnement général de ce cadre de certification national.

 

 

Pour aller plus loin
  • 21/03/2023 Tribune
    Tribune – Certification carbone : l’alliance improbable

    Le futur cadre européen de certification des absorptions de carbone fait l’objet de vifs débats. La première réunion du groupe d’experts chargé d’appuyer la Commission a suscité des critiques sur la composition et le mandat de ce groupe, et les discussions ont pris une tournure inattendue en réalisant l’exploit de mettre d’accord ONGs et industriels du Captage et Stockage de CO2 (CCS) contre les absorptions naturelles de carbone, celles de nos forêts ou de nos sols agricoles. D’où vient cette alliance improbable ? 

  • 02/12/2022
    La certification carbone européenne doit être exigeante… et attractive

    Comment différentier les projets qui permettent vraiment de stocker du carbone, des projets qui prétendent seulement le faire ? Question compliquée quand on s’intéresse à des projets dans l’agriculture et la forêt, pour lesquels la quantification du carbone stocké est complexe et se heurte au risque de non-permanence, et pour lesquels il faut aussi prendre en compte les autres défis environnementaux à commencer par la préservation de la biodiversité. Une question compliquée donc, mais une question qui nécessite une réponse ! Des acteurs privés et des pouvoirs publics veulent s’assurer que les projets agricoles et forestiers qu’ils financent au nom du climat ont un réel bénéfice environnemental.

  • 01/12/2022 Billet d'analyse
    Certification carbone : la Commission propose un cadre exigeant qui devra aussi être incitatif

    On y voit désormais plus clair sur le futur cadre de certification carbone européen, grâce à la proposition que la Commission vient de rendre publique. Cette proposition donne un cadre, de grands principes directeurs, et les détails seront précisés dès 2023 avec l’appui d’un groupe d’experts. Si le diable se cache dans les détails, le cadrage n’en est pas moins important. Claudine Foucherot d’[i4ce] l’a analysé et identifié quatre points sur lesquels il faudra être vigilant. De manière générale, on peut dire que la Commission fait une proposition ambitieuse qui présente cependant un risque : ne pas être suffisamment incitative pour permettre un déploiement massif des projets. 

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