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Quel(s) prix pour le carbone ?

21 décembre 2016 - Édito de la semaine - Par : Benoît LEGUET

L’intervention de Benoît, 02:30:25 dans la vidéo ci-dessous, porte sur la valeur sociale du carbone, définie dans l’Accord de Paris, et son lien avec les prix du carbone

En résumé de sa présentation, retenons les 4 idées suivantes qui justifient le besoin de définir un « intervalle de confiance » des valeurs sociales du carbone compatibles avec l’objectif net-zéro fixé par l’Accord de Paris

 1. Des signaux « prix du carbone » sont nécessaires mais insuffisants. La décarbonation fait face à de nombreux obstacles. 

  • Des prix du carbone plutôt qu’un prix pour tenir compte des circonstances et des dynamiques nationales, sectorielles, etc..
  • Besoin de signaux politiques forts pour éviter de se retrouver dans des « impasses » technologiques et économiques.

2. Décarboner notre économie à court terme selon des choix économiques optimaux dépend de l’objectif à long terme et de la vitesse de mise en œuvre

  • Cibler des options d’investissements bas-carbone plus coûteuses dès aujourd’hui fait sens : raisonnement sur les coûts de réduction moyens et non marginaux.

3. Les décideurs publics et les acteurs économiques ont besoin d’une valeur du carbone « boussole » pour orienter les décisions d’investissements :

  • Rôle de la valeur sociale du carbone pour rendre le cadre politique plus cohérent et efficace
  • Vers une déclinaison opérationnelle de cette valeur sociale du carbone (Etats, collectivités, entreprises…).

4. Pour répondre à ce besoin de valeur du carbone, il faudrait institutionnaliser un « intervalle de confiance » des valeurs du carbone pour coordonner les décisions de court terme vers le point final de la transition bas-carbone.

  • La Commission Stern-Stiglitz lancée en novembre 2016 livrera des premières recommandations attendues en avril 2017

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