COP29 : Passer de l’ambition à l’action

8 novembre 2024 - Édito de la semaine - Par : Claire ESCHALIER

Lundi prochain débutera la COP29 – officiellement la 29e session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) – à Bakou, en Azerbaïdjan. Cette édition, surnommée « la COP finance », est importante à plus d’un titre, et ce notamment avec le changement de cap des États-Unis sur l’engagement climat qui pourrait survenir suite au résultat des élections.

 

Le volume et la structuration des financements mobilisés pour aider les pays en développement à effectuer leur transition vers une économie faible en émissions et résiliente au changement climatique sont prioritaires à l’ordre du jour.

 

Le nouvel objectif collectif quantifié de finance climat (New Collective Quantified Goal on Climate Finance, NCQG), qui devrait remplacer l’objectif des 100 milliards de dollars par an en vigueur depuis 2020, donnera le ton de l’ambition et de la collaboration à venir. Au-delà du montant des financements que les parties peuvent conjointement engager, les discussions doivent également clarifier comment les financements publics nationaux et internationaux peuvent être investis au mieux, en garantissant leur additionnalité et leur efficacité.  

 

Le résultat des négociations du NCQG structurera de nombreuses discussions encore, notamment sur la réforme de l’architecture financière mondiale et le rôle des banques publiques de développement (BPD) dans un système réformé. L’année 2025 sera cruciale pour le climat et le financement du développement, avec la troisième génération de contributions déterminées au niveau national (CDN) attendues par la CCNUCC d’ici février, la quatrième conférence internationale sur le financement du développement (FFD4) prévue en juillet, et la COP30, point d’orgue de l’année, en novembre au Brésil. Le succès de la COP29 se mesurera par le niveau d’engagement des parties en faveur d’un financement plus important et de meilleure qualité pour la transition, engagement qui sera également structurant pour aborder les enjeux de 2025.  

 

I4CE soutient la transposition en actions concrètes des engagements actuels et futurs des pays. Tout d’abord, au niveau national, nous aidons à traduire les engagements climatiques en plans de financement et nous soutenons la création d’un cadre de redevabilité robuste pour la finance durable. Ensuite, pour renforcer le rôle des BPD, nous contribuons aux discussions en cours sur les approches d’alignement avec les objectifs de l’Accord de Paris et l’impact possible de l’intermédiation financière. Enfin, en lien avec le débat sur le NCQG, nous participons à l’élaboration d’une meilleure caractérisation des flux de financement de la transition, à travers l’initiative Mainstreaming Climate in Financial Institutions.

 

Vous trouverez plus d’informations sur ces activités ci-dessous et lors de nos événements à la COP. 

 

Lire la newsletter

 

Pour aller plus loin
  • 28/11/2025
    La finance climat à Belém : une opportunité manquée pour la mise en œuvre – et des coalitions qui avancent malgré tout

    La COP30 s’est conclue par un accord, preuve que le multilatéralisme fonctionne encore, mais son contenu déçoit : aucune décision sur la sortie des énergies fossiles ni contre la déforestation, un bilan mitigé pour l’adaptation. Sur la finance climat, Belém n’a pas réussi à passer de l’ambition à la mise en œuvre. Les négociations ont vite dérivé vers une nouvelle bataille de chiffres. La décision de tripler les financements pour l’adaptation laisse un goût d’inachevé : horizon lointain (2035), absence d’année de référence et formulation peu contraignante. Surtout, la COP30 a manqué l’occasion de s’attaquer aux mesures concrètes identifiées dans la feuille de route de Bakou à Belém pour atteindre 1 300 milliards de financements en 2035. Elle a cependant lancé de nouveaux processus : programme de travail sur la finance climat et table ronde ministérielle sur le NCQG.  

  • 19/11/2025
    Comment les contributions de solidarité mondiale peuvent aider à combler le déficit de financement pour le climat et de développement

    The climate and development finance gap is large and widening, as Official Development Assistance (ODA) declines and needs multiply. With shrinking fiscal space in vulnerable countries, solidarity levies are gaining attention as a predictable source of international finance. Launched at COP28 by Barbados, France, and Kenya, the Global Solidarity Levies Task Force (GSLTF) is the main initiative in this space.

  • 12/11/2025
    Combler le déficit financier : tirer parti des institutions financières publiques nationales et infranationales pour mener des actions locales en faveur du climat et du développement

    Les banques publiques nationales et les institutions financières publiques au niveau local, dont les banques et agences de développement et les fonds climatiques et fonds verts, jouent un rôle de plus en plus important dans le financement de l’action climatique et de la transition juste. Si les gouvernements nationaux établissent des cadres alignés sur les contributions déterminées au niveau national, la mise en œuvre se fait en grande partie au niveau local, qui manque actuellement de financements suffisants. Les institutions financières publiques au niveau local peuvent jouer le rôle d’intermédiaires financiers, car elles comprennent non seulement les besoins au niveau local et entretiennent des liens plus étroits avec les collectivités territoriales et les entreprises locales, mais elles ont également accès à des volumes de capitaux beaucoup plus importants provenant de sources plus diversifiées. 

Voir toutes les publications
Contact Presse Amélie FRITZ Responsable communication et relations presse Email
Inscrivez-vous à notre liste de diffusion :
Je m'inscris !
Inscrivez-vous à notre newsletter
Une fois par semaine, recevez toute l’information de l’économie pour le climat.
Je m'inscris !
Fermer