Publications

COP20 à Lima : Un dîner de répétition tendu, où tout le monde finit par manger à la même table

21 décembre 2014 - Point Climat - Par : Dr. Ian COCHRAN / Benoît LEGUET

La COP20 à Lima était supposée mettre les négociations sur les rails pour obtenir un accord mondial ambitieux à Paris en décembre 2015. En tant que dîner de répétition de Paris Climat 2015, la COP20 a permis de maintenir et de renforcer la perspective d’un mariage commun d’intérêts où toutes les parties partagent la même table.

La COP20 a rempli ses deux principaux objectifs : définir un cadre – même indicatif – pour la soumission des contributions prévues des pays et déterminées au niveau national (INDC) et l’adoption des éléments pour un projet de texte de négociation qui sera la base des discussions de 2015 sur le chemin de Paris. Mais l’avancée la plus précieuse pourrait être le traitement – ou plutôt l’absence de traitement – que la COP20 a accordé à la différentiation annexe I/non-annexe I. Cela marque un tournant dans les négociations, tous les pays reconnaissant leur besoin de contribuer à l’action climatique.

L’année 2014 a été relativement productive, marquée par l’engagement européen au travers du paquet énergie-climat 2030 et l’accord USA-Chine ainsi que la capitalisation du Fonds vert pour le climat. Néanmoins, de nombreuses questions essentielles pour obtenir des engagements forts en 2015 nécessaires à l’atteinte de l’ambitieux objectif de 2°C restent sur la table.

COP20 à Lima : Un dîner de répétition tendu, où tout le monde finit par manger à la même table Télécharger
Contacts I4CE
Dr. Ian COCHRAN
Dr. Ian COCHRAN
Conseiller Senior - Investissements Climat & Finance Email
Benoît LEGUET
Benoît LEGUET
Directeur général Email
Pour aller plus loin
  • 26/04/2024
    Coupes budgétaires : le retour de la fin du monde contre la fin du mois

    Le vent a tourné. Après avoir annoncé 10 milliards de plus pour financer sa planification écologique dès 2024, le gouvernement a réalisé en urgence plusieurs coupes budgétaires pour contenir le déficit public de la France, à commencer par le budget de la rénovation énergétique et le Fonds Vert dédié aux collectivités. La tension entre la réduction du déficit public et le financement de la transition écologique est là pour durer, alors même que la France va devoir rénover toujours plus de bâtiments publics et de logements privés, construire toujours plus de RER métropolitains, aider toujours plus les agriculteurs à faire leur transition, s’adapter toujours plus aux conséquences du réchauffement climatique… C’est le retour de la fin du monde contre la fin du mois.

  • 25/04/2024 Tribune
    Politiques alimentaires : il faut se donner les moyens d’agir

    Les experts et expertes de l’alimentation et des politiques publiques de six organisations pressent le gouvernement de publier une Stratégie nationale pour l’alimentation (SNANC) cohérente, dotée des moyens adéquats et d’un réel portage politique, afin d’en faire un outil de planification réussie.

    Durant la crise agricole du début de l’année, les agriculteurs ont parfois exprimé le sentiment d’être coincés entre, d’un côté, des décideurs qui pousseraient un agenda de transition en faveur du verdissement de l’agriculture et, de l’autre, des consommateurs dont les achats (de produits exigeants d’un point de vue environnemental, ou de produits français) ne suivraient pas. Pour en finir avec ces injonctions contradictoires, l’action publique doit porter sur ce qui conditionne le lien entre producteurs et consommateurs : l’environnement alimentaire (offre, prix, normes sociales, publicité etc.), lui-même en grande partie façonné par les acteurs majeurs de l’industrie agro-alimentaire, de la grande distribution et de la restauration.

  • 25/04/2024
    Recommandations d’I4CE à l’Autorité bancaire européenne sur les plans de transition prudentiels

    L’Autorité bancaire européenne (EBA) clarifie la manière dont les banques doivent élaborer et mettre en œuvre leur « plan de transition », comme l’exige la réglementation prudentielle de l’Union Européenne (UE). Le plan de transition est la feuille de route stratégique de la banque, pour préparer une transition vers une économie durable telle que définie par les juridictions dans lesquelles elle opère, y compris une économie européenne neutre sur le plan climatique. Il a été introduit dans plusieurs cadres réglementaires de l’UE, notamment en tant qu’obligation de reporting découlant de la directive européenne CSRD. Le cadre prudentiel et l’EBA se concentrent sur un aspect spécifique : la manière dont les banques prévoient de gérer leurs risques financiers liés à la transition. L’encadrement de ces plans par l’EBA sera essentiel pour déterminer si les banques gèrent leurs risques financiers de manière cohérente avec le besoin plus large de financer la transition vers une économie bas carbone.

Voir toutes les publications
Contact Presse Amélie FRITZ Responsable communication et relations presse Email
Inscrivez-vous à notre liste de diffusion :
Je m'inscris !
Inscrivez-vous à notre newsletter
Une fois par semaine, recevez toute l’information de l’économie pour le climat.
Je m'inscris !
Fermer