Présentation étude de la demande en crédits carbone volontaires – I4CE – 25/01/17
Il y a deux ans, la France mettait un coup d’accélérateur en faveur de la voiture électrique. Le Président de la République et le gouvernement inauguraient plusieurs « gigafactories », ces grandes usines de production de batteries, dans les Hauts-de-France. Avec le soutien financier de l’État, les constructeurs automobiles français et les spécialistes de l’industrie des batteries s’associaient pour créer la « vallée des batteries ». Avec une ambition : produire en France 2 millions de véhicules électriques d’ici 2030.
L’objectif de 100 % de ventes de véhicules à émissions nulles d’ici 2035 est accusé de creuser la tombe de l’industrie automobile européenne. Pour Benoît LEGUET, c’est au contraire la clé de la compétitivité future de la filière. Sous conditions. Haro sur l’objectif européen de 2035. Trois ans après son adoption, les constructeurs automobiles réclament sa révision, et demandent à autoriser les véhicules hybrides rechargeables et ceux fonctionnant aux biocarburants. Entre autres modifications qui conduiraient à permettre de continuer à vendre des véhicules thermiques après 2035.
Récemment, les constructeurs automobiles ont appelé à un assouplissement des normes d’émission de CO2 pour les véhicules, ainsi qu’à un report de l’objectif 2035 sur la fin de vente des véhicules thermiques. Ils soulignent en particulier la crise que l’industrie a connu ces dernières années, la pression croissante de la Chine sur leur compétitivité et la demande insuffisante de véhicules électriques en Europe. Alors que la Commission européenne s’apprête à publier son paquet automobile, qui comprend une révision des normes d’émissions de CO₂ pour les voitures, cet article examine les réalités qui se cachent derrière les difficultés actuellement rencontrées par les constructeurs automobiles et les conséquences d’un assouplissement et d’un report de la réglementation européenne pour ce secteur.