Finance durable : l’Union européenne dans la dernière ligne droite

31 mars 2023 - Édito de la semaine - Par : Anuschka HILKE

Les élections européennes auront lieu en juin 2024 et seront suivies du renouvellement de la Commission. Il reste donc moins d’un an pour finaliser la mise en œuvre de la stratégie européenne sur la Finance durable adoptée en 2021 et qui visait, notamment, à augmenter la contribution du secteur financier à la durabilité. Mais il est encore trop tôt pour faire le bilan de l’action de la Commission, plusieurs processus importants étant encore en cours. Dans cette newsletter, nous vous proposons de faire le point sur certains d’entre eux qui sont au cœur du débat public. 

 

Le premier concerne les stress test climatiques. Début mars, la Commission européenne a lancé un nouvel exercice de stress test climat couvrant l’ensemble du système financier européen. Bien que ce ne soit pas l’objectif premier de ce type d’exercices, I4CE a analysé leur impact sur le financement de la transition. L’étude que nous publions aujourd’hui montre que, à ce jour, s’ils ont eu certains co-bénéfices indéniablement intéressants pour les banques et les superviseurs, cet impact a été limité. Et il est probable qu’il en restera ainsi à l’avenir.

 

Qu’en est-il de l’obligation pour les banques de se doter de plans de transition climat ? Après avoir introduit dans la directive « CSRD » sur le reporting de durabilité une obligation pour les entreprises, y compris les entreprises financières, de publier des plans de transition climat, les législateurs européens négocient actuellement la révision de la directive « CRD » sur les fonds propres des banques, et l’introduction d’une directive « CSDDD » sur le devoir de vigilance en matière de développement durable. Deux directives qui parlent également de plans de transition climat. Mises bout à bout toutes ces directives peuvent changer la donne. Encore faut-il qu’elles soient cohérentes entre elles. C’est ce que vous découvrirez dans notre dernière tribune.

 

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Pour aller plus loin
  • 08/12/2023
    Finance privée : le temps est venu de repenser la stratégie européenne

    Un large consensus existe pour considérer que la finance privée à un rôle important dans le financement de la transition climatique, compte tenu de l’importance des besoins et des contraintes sur les finances publiques. Au-delà du financement des seuls investissements climat, c’est l’ensemble des activités financières qui doivent être réorientées pour être compatibles avec la transition. Or, cette réorientation ne pourra intervenir sur une base volontaire avec l’ampleur et la rapidité requises : l’inertie des acteurs financiers, le poids des financements passés et les exigences de rentabilité des actionnaires limitent l’efficacité des initiatives internationales volontaires dans lesquelles les acteurs financiers privés s’engagent.

  • 05/12/2023
    Pour une approche articulée de la politique économique et de la réglementation financière face au changement climatique

    La transition net‑zéro, c’est-à-dire la transformation vers une économie neutre en carbone et résiliente, est un défi majeur et urgent pour réduire les effets du changement climatique. Cette transformation nécessite la transition et l’adaptation de toutes les activités et de tous les agents économiques. Elle relève d’abord de la sphère économique réelle et doit s’appuyer sur une feuille de route opérationnelle des actions à mener. Celle-ci doit être définie par une politique économique ambitieuse (budgétaire, fiscale, monétaire, réglementation des produits et des secteurs, etc.).

  • 17/11/2023
    Immobilier : le système financier doit (aussi) se mobiliser

    L’interdiction progressive de location des passoires énergétiques provoque, c’est le moins que l’on puisse dire, des tensions. L’inquiétude grandit quant à la capacité des propriétaires à réaliser les travaux dans le temps imparti, et plus généralement quant à la capacité financière de tous les ménages à investir pour rénover leurs logements. L’inflation, évidemment, n’aide pas Pour aider les ménages à boucler l’équation financière de leurs travaux, l’État vient encore d’augmenter ses aides. Mais pour payer les travaux, même après déduction des subventions publiques, les ménages des classes moyennes ont besoin d’accéder à des prêts à taux bas et de longue durée. Et c’est là que le bât blesse encore. 

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