Investissements climat en baisse : rebondir au prochain budget
Pour la première fois depuis 10 ans, hors crise sanitaire, le montant des investissements « climat » réalisés par les entreprises, les ménages, les collectivités et l’État recule en France. De 5 % entre 2024 et 2023. Et ce montant pourrait stagner en 2025. Dommage, car ce sont nos investissements d’aujourd’hui qui conditionnent notre capacité demain à tenir nos objectifs de réduction d’émissions ou à nous adapter à un climat qui change. Mais derrière le sujet du climat, c’est l’avenir de filières économiques contribuant à notre souveraineté énergétique et industrielle qui est en jeu : dans les énergies bas-carbone, la mobilité propre, ou encore la rénovation des bâtiments.
Le projet de loi de finances 2026 va donc être clé, tant du côté dépenses que du côté recettes. Concilier, dans un numéro d’équilibriste, réduction du déficit d’une part et maintien de la dynamique d’investissement pour le climat – avec des crédits budgétaires et de la fiscalité – d’autre part, n’aura rien d’évident. Nous avançons une trentaine de propositions pour contribuer au débat, ligne budgétaire par ligne budgétaire, secteur par secteur.
Tout ne se jouera pas dans le budget 2026. Maintenir la dynamique d’investissement, c’est avant tout offrir aux filières de la visibilité et de la stabilité, pour leur donner les moyens de se structurer. Visibilité de moyen et long terme sur les objectifs sectoriels, avec de la réglementation qui ne fasse pas du stop and go délétère. Le budget 2026 peut néanmoins contribuer à sa part de stabilité. Après une loi de finances 2025 peu amène envers le climat, offrons à la transition écologique a minima une stabilité budgétaire en 2026. Pas d’année blanche pour le climat, comme l’a rappelé Amélie de Montchalin. Et surtout pas de deuxième année noire.