Politiques alimentaires et climat : une revue de littérature

25 février 2019 - Étude Climat - Par : Claudine FOUCHEROT / Valentin BELLASSEN / Lucile ROGISSART

La consommation alimentaire est aujourd’hui responsable de 28% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (voir l’étude I4CE à ce sujet).

Quels sont les principaux leviers d’action pour réduire cette empreinte ? Peut-on à la fois réduire les émissions et répondre aux autres enjeux des politiques alimentaires : l’accès à prix acceptable à des aliments qui soient bénéfiques pour la santé, et qui préservent les sols, la biodiversité et la qualité de l’eau ? Quelles politiques publiques mettre en œuvre pour accélérer la transformation de nos manières de consommer ?

Dans cette étude, I4CE fait le point sur les réponses que la littérature académique peut apporter à ces questions.

Il ressort de cette étude que réduire la consommation des produits de l’élevage constitue un potentiel considérable, l’élevage représentant les deux tiers des émissions de l’alimentation. D’autre part, diviser par deux le gaspillage alimentaire des consommateurs permettrait de réduire les émissions d’environ 5 %. Des facteurs comme l’origine ou la saisonnalité d’un produit ont un impact limité relativement aux émissions globales de l’alimentation.

 Les émissions mondiales de gaz à effet de serre de l’alimentation

 

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Contacts I4CE
Claudine FOUCHEROT
Claudine FOUCHEROT
Directrice du programme Agriculture et forêt Email
Lucile ROGISSART
Lucile ROGISSART
Chercheuse – Financement de la transition agricole, Alimentation Email
Pour aller plus loin
  • 05/10/2023 Billet d'analyse
    Planification écologique de l’agriculture : regarder par-dessus la haie

    « L’agriculture c’est compliqué ». C’est ce que répondait le Ministre Christophe Béchu lors de la première étape de son tour de France de l’écologie en Bretagne fin septembre, face à un public venu comprendre l’heuristique de la planification écologique annoncée quelques jours plus tôt par le président de la République. Si le projet de loi de finances 2024 propose bien des premières mesures de planification écologique, il laisse de côté les thématiques clés de l’élevage et des habitudes alimentaires. Au-delà du budget de l’État, la planification écologique « à la française » doit mieux se coordonner avec les autres politiques nationales et européennes, et surtout avec la Politique agricole commune (PAC). 

  • 17/05/2023
    Agriculture : la stratégie du consom’acteur atteint ses limites

    Il n’y aura pas d’agriculture durable ni de bonne santé nutritionnelle sans changement des régimes alimentaires. C’est à la fois une certitude et un défi d’ampleur. Or, la stratégie implicite ou explicite des décideurs publics français pour mener à bien cette transition alimentaire repose sur le pari du consommateur responsable, ou « consom’acteur », et cette stratégie ne produit pas les résultats escomptés. On observe certes quelques évolutions positives, mais on ne peut que constater que la consommation de viande ne baisse plus depuis près de 10 ans ou que les recommandations nutritionnelles restent lettre morte. Alors même qu’une majorité de Français déclare avoir réduit sa consommation de viande. Et qu’une majorité encore plus écrasante estime ses pratiques alimentaires exemplaires du point de vue de l’environnement.

  • 17/04/2023 Billet d'analyse
    Les décideurs publics doivent changer leurs récits sur la transition alimentaire

    Il n’y aura pas d’agriculture durable ni de bonne santé nutritionnelle sans changement des régimes alimentaires ; et ceci constitue un défi d’ampleur. Or la stratégie mobilisée jusque-là en France pour mener cette transition alimentaire, et qui repose sur le pari du consommateur responsable, ou « consom’acteur », ne produit pas les résultats escomptés. Dans ce billet de blog, I4CE et l’IDDRI insistent sur la nécessité d’une action publique beaucoup plus forte pour être à la hauteur des enjeux – en parallèle de l’étude de l’IDDRI (Brocard & Saujot, 2023) consacrée à la future Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat (SNANC). Celle-ci ne viendrait pas peser davantage sur les citoyens en restreignant leurs libertés individuelles(1) ou en leur demandant plus d’efforts, mais s’exercerait à l’inverse sur les principaux acteurs qui façonnent les pratiques alimentaires.

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