Réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale : quel rôle dans la transition pour les institutions financières publiques ?

19 avril 2024 - Édito de la semaine - Par : Claire ESCHALIER

Repenser le financement du développement pour qu’il tienne compte des défis de notre temps n’est pas facile, d’autant plus que des milliers d’experts, décideurs et professionnels veulent y laisser leur empreinte. La nouvelle architecture financière internationale est à nouveau discutée cette semaine, avec plus de questions ouvertes que de consensus sur les réponses. 

 

Alors que les Réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI (Fonds monétaire international) touchent à leur fin, on tourne une autre page dans le chapitre de la réforme de ces institutions de Bretton Woods, à la veille du 80e anniversaire depuis leur création en 1944.

 

Comment les institutions réformées peuvent-elles jouer un rôle prépondérant dans le financement de la transition vers un futur à faibles émissions, résilient au changement climatique et juste ? Ce qui sortira des réunions de cette semaine aidera à définir davantage le rôle de certains protagonistes (gouvernements, institutions financières publiques et privées) pour diriger les flux financiers dans la bonne direction. 

 

Un aspect essentiel est la responsabilité des institutions financières internationales, et plus généralement des institutions financières publiques, pour aligner les flux financiers avec les objectifs adoptés dans l’Accord de Paris. Avec E3G, NewClimate Institute et Germanwatch, I4CE a apporté sa propre contribution en publiant sa prise de position sur ce qu’un alignement ambitieux avec les objectifs de l’Accord de Paris voudrait dire pour des institutions financières publiques. Un autre point de discussion important qu’I4CE suit de près est l’impact de certains instruments que les institutions financières publiques choisissent pour diriger les fonds publics là où ils sont nécessaires. Lisez notre billet de blog où on saisit l’opportunité de questionner l’intermédiation financière et comment elle peut davantage contribuer au financement de la transition climatique. 

 

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Pour aller plus loin
  • 02/07/2025
    Financement climat et développement : passer de l’ambition à l’action ?

    La quatrième Conférence internationale sur le financement du développement (FFD4) à Séville représente un jalon important pour la mise en œuvre des objectifs de développement (dont l’action climatique), dix ans après l’adoption des objectifs de développement durable (ODD) et de l’Accord de Paris. L’ « Engagement de Séville » adopté le 30 juin (en l’absence des États-Unis) se veut le signal d’une continuité dans le soutien en faveur d’un ensemble complet de mesures pour financer le développement. Il souligne aussi, cependant, l’écart entre les engagements pris à haut niveau et la réalité du terrain sur le financement à la fois du développement et de l’action climatique. Les travaux récents d’I4CE abordent deux problématiques sous-jacentes au passage de l’ambition à l’action.

  • 28/06/2025
    Comment l’intermédiation financière peut-elle mieux contribuer à la transition climatique ?

    Ce rapport vise à stimuler une meilleure utilisation de l’intermédiation financière par les banques publiques de développement (BPD) internationales. Les BPD doivent mieux travailler ensemble dans un cadre systémique, en identifiant les domaines par lesquels elles contribuent le plus au développement bas-carbone et résilient au changement climatique. Le rapport se concentre principalement sur l’intermédiation financière par le biais de prêts à des institutions financières publiques dans les pays en développement.

  • 21/02/2025
    Banques publiques de développement : vers plus d’ambition climatique

    La semaine prochaine, des représentants de banques publiques de développement et de leurs parties prenantes se retrouveront au Cap en Afrique du Sud pour la 5e édition du Sommet Finance en Commun (FiCS), pour discuter de l’alignement de toutes les activités des banques publiques de développement avec les Objectifs de développement durable, l’Accord de Paris et le Cadre mondial de la biodiversité. Rassemblant toutes les banques publiques de développement dans le monde, Finance en Commun représente environ 10% des investissements mondiaux de développement chaque année, qui doivent s’aligner avec des trajectoires de développement durable. Cette année, les discussions du FiCS auront lieu alors même que l’Afrique du Sud accueille la première réunion des ministres des finances et gouverneurs de banques centrales du G20, qui se concentrera cette année sur la solidarité, l’égalité et la durabilité.

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