Un alignement ambitieux avec l’Accord de Paris dans les banques publiques de développement

17 avril 2024 - Point Climat - Par : Laura SABOGAL / Anja GEBEL / Luis ZAMARIOLI SANTOS / Claire ESCHALIER / Sarah BENDAHOU / Hanna FEKETE / Imogen OUTLAW

Lors des Réunions de printemps, au cours d’un événement réunissant des représentants de haut niveau des banques multilatérales de développement, I4CE, E3G, Germanwatch et NewClimate Institute ont apporté leur contribution en publiant leur prise de position sur ce qu’un alignement ambitieux avec les objectifs de l’Accord de Paris voudrait dire pour des institutions financières publiques. Ce document résume des années de recherche sur l’alignement avec l’Accord de Paris afin de mettre en lumière les meilleures pratiques et, espérons-le, d’aider les décideurs à prendre et à mettre en œuvre des engagements crédibles en matière de climat.

 

Texte uniquement disponible en anglais

 

What does it mean to become aligned with the Paris Agreement ?

Public development banks (PDBs), development and climate change

The climate crisis and the lack of articulation between climate and development threaten to slow down and even revert hard-won sustainable development gains, affecting the ability of PDBs to accomplish their development mandate. Alignment of PDBs with the Paris Agreement allows development action to support the climate transformation, while ensuring that equity issues and development benefits are enhanced. When PDBs align with the Paris Agreement, they support their main shareholders – governments – to achieve climate adaptation and mitigation commitments in a fair and just manner that underpins these countries’ social contracts. To ensure their positive contribution to climate transformation and development, PDBs must leverage climate opportunities, systematically address greenhouse gas (GHG) emissions, and improve resilience against climate impacts, whilst managing financial risks – physical and transition – associated with climate change.

 

Supporting a system’s transformation

Alignment with the Paris Agreement implies an organisation-wide effort to facilitate the transformation of the broader national systems towards a low-emission and climate-resilient economy. In terms of mitigation of climate change, this means to not only to avoid or reduce immediate emissions from operations, but to fund the activities that contribute to positive and longer-term transformation of a sector or a value chain. Some high GHG-emitting sectors and activities might need special attention in this process. ‘Transition finance’ can support shifting away from these polluting business modelsand enable real economy transitions. In terms of climate resilience, while for Paris alignment all activities should be proofed against physical climate risks and prevent maladaptation, a higher ambition approach should also focus on triggering positive system-wide transformations (on communities, regions, sectors, etc.). This requires PDBs to think about their investments in a systematic way to identify such opportunities at every level of engagement, thus ensuring that they inform country dialogue process and programmatic work. Finally, all PDBs’ operations should be at least bound to the minimum principle of ‘doing no harm’ whilst ideally seeking to apply a principle of “doing good beyond do no harm” to promote positive transformations and identifying co-benefits. Doing no harm implies not supporting activities and assets that are inconsistent with global sectoral shifts and individual countries’ low-emission and climate-resilient development pathways. This may work as a filter either to avoid funding inconsistent activities or to ensure that credible strategies are in place to support the transition of assets, beneficiaries, and counterparties.

 

A dynamic process

Ultimately, Paris alignment should not serve a static function of stamping PDBs’ activities as aligned, but rather work as a dynamic and evolving process to promote internal and systemic change.

 

 

 

Pour aller plus loin
  • 19/04/2024
    Réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale : quel rôle dans la transition pour les institutions financières publiques ?

    Repenser le financement du développement pour qu’il tienne compte des défis de notre temps n’est pas facile, d’autant plus que des milliers d’experts, décideurs et professionnels veulent y laisser leur empreinte. La nouvelle architecture financière internationale est à nouveau discutée cette semaine, avec plus de questions ouvertes que de consensus sur les réponses. 

  • 19/04/2024 Billet d'analyse
    Un financement plus important et de meilleure qualité : maximiser les effets positifs sur le climat pour une transition rapide

    Depuis l’Accord de Paris en 2015, il y a eu des avancées significatives pour favoriser l’engagement des pays et institutions financières à lutter contre la crise climatique et à s’assurer que les risques et les opportunités liés au climat sont pris en compte dans les investissements. Cependant, les émissions devant atteindre leur pic avant 2025, notre fenêtre d’opportunité se referme rapidement pour rester en-dessous des +1,5 °C. En attendant, les besoins financiers pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et pour répondre aux priorités en matière d’adaptation augmentent rapidement. Luis Zamarioli Santos et Diana Cárdenas Monar, d’I4CE, estiment que l’engagement doit se traduire de toute urgence par des actions, et que ces dernières doivent apporter le changement rapide dont le monde a besoin. Les gouvernements et les institutions financières publiques ont un rôle central à jouer pour fournir davantage de financements et pour qu’ils soient de meilleure qualité, en maximisant les impacts positifs. Ce billet de blog met en lumière certaines opportunités pour avancer sur la voie d’une transformation systémique, en impliquant les principales parties prenantes dans une approche économique globale. 

  • 08/03/2024
    Sortie des énergies fossiles : vers un rôle plus important pour les Banques de développement

    Il y a quelques mois, la COP28 appelait à accélérer les efforts  « pour la réduction progressive de la production d’électricité à base de charbon ». Limiter la hausse des températures à 1.5°C nécessite d’arrêter la construction de nouvelles centrales à charbon, c’est évident. Mais il faut aussi fermer les centrales existantes avant leur fin de vie, ce qui peut être plus difficile. Les banques publiques de développement (BPD) doivent contribuer à lever les barrières à la sortie du charbon et accompagner les pays dans leur transition vers des systèmes d’électricité décarbonés. Ces banques sont de plus en plus nombreuses à élaborer des stratégies pour accélérer la fermeture des centrales à charbon. Cependant, ces efforts peuvent présenter des risques. 

Voir toutes les publications
Contact Presse Amélie FRITZ Responsable communication et relations presse Email
Inscrivez-vous à notre liste de diffusion :
Je m'inscris !
Inscrivez-vous à notre newsletter
Une fois par semaine, recevez toute l’information de l’économie pour le climat.
Je m'inscris !
Fermer