Les comptes mondiaux du carbone en 2018

17 avril 2018 - Point Climat - Par : Dr. Sébastien POSTIC / Clément METIVIER

Les comptes mondiaux du carbone en 2018 d’I4CE présentent les principales tendances concernant la mise en oeuvre des politiques de tarification explicites du carbone dans le monde en 2018.

 

5 tendances en 2018

  1. (Trop) Peu de juridictions ont mis en place un prix explicite du carbone. Au 1er avril 2018, 46 pays et 26 provinces ou villes ont établi une politique de tarification du carbone via des taxes sur le carbone et des systèmes d’échange de quotas d’émission (SEQE) ;
  2. La mise en oeuvre de politiques de tarification du carbone s’accélère. En 2017, 3 SEQE et 3 taxes carbone ont été mises en place, et plus de 25 instruments de tarification du carbone ont été annoncés pour les années à venir ;
  3. Les revenus du carbone représentent un levier de financement de plus en plus important pour l’environnement et l’économie. I4CE estime que les instruments de tarification du carbone ont généré 32 milliards de dollars (26 milliards d’euros) de revenus en 2017, contre 22 milliards de dollars en 2016 ;
  4. Un prix du carbone qui est jugé comme trop faible par les acteurs économiques. Le prix explicite de la tonne de CO2 en 2018 est globalement compris entre moins de 1 dollar (1 euro) et 139 dollars (114 euros) selon la juridiction ;
  5. Les prix explicites du carbone en 2018 ne sont pas alignés sur la trajectoire des 2°C.

Frise chronologique, carte du monde, tableau détaillé et graphique de synthèse fournissent toutes les informations sur les juridictions disposant ou ayant prévu d’établir des politiques explicites de tarification du carbone, le type d’instrument choisi, les secteurs et combustibles couverts, les niveaux de prix et l’utilisation des revenus générés.

Carte mondiale des prix explicites du carbone en 2018

carte-prix-du-carbone

Pour aller plus loin
  • 26/05/2023
    Financement climat : les pavés dans la mare

    Le rapport Pisani-Ferry a jeté un premier pavé dans la mare en estimant à environ 30 milliards d’euros par an le besoin supplémentaire de dépenses publiques pour faire la transition climatique. Et un second pavé en explorant différentes options pour dégager une telle somme, telles que l’endettement et – ce qui a évidemment beaucoup fait parler – la hausse de la fiscalité sur les ménages aisés. Les membres du gouvernement qui ont réagi au rapport ont, malheureusement, omis de commenter le chiffre de 30 milliards. Mais ils ont largement commenté, et rejeté, la hausse de l’endettement et de la fiscalité pour financer ces dépenses.

  • 21/09/2022
    Les comptes mondiaux du carbone en 2022

    En 2021, les revenus du carbone ont presque doublé sur un an, passant de 53,1 à 97,7 Mds USD. Les revenus du carbone frôlent désormais les 100 Mds USD en 2021. Cette hausse est très largement tirée par l’augmentation des prix des quotas sur le marché carbone européen, qui ont dépassé pour la première fois le seuil symbolique des 100€/tCO2 à l’été 2022.

  • 08/06/2022
    Dépenses fiscales défavorables au climat : quelles sont-elles et combien coûtent-elles ?

    Dans son dernier « budget vert », l’État anticipe 7,6 milliards d’euros de dépenses fiscales défavorables au climat en 2022. Mais derrière cette estimation se cachent des choix méthodologiques qui influent sur le nombre des dispositifs fiscaux considérés et sur leur montant. I4CE explicite pour vous ces choix méthodologiques, et montre qu’ils ont des implications conséquentes sur l’estimation des dépenses fiscales défavorables au climat.

Voir toutes les publications
Contact Presse Amélie FRITZ Responsable communication et relations presse Email
Inscrivez-vous à notre liste de diffusion :
Je m'inscris !
Inscrivez-vous à notre newsletter
Une fois par semaine, recevez toute l’information de l’économie pour le climat.
Je m'inscris !
Fermer