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Transition climatique : la France se dote enfin des bons outils

2 octobre 2023 - Tribune - Par : Benoît LEGUET

Élément indispensable d’une planification écologique, la stratégie de financement était jusqu’à présent précisée année après année dans la loi de finances. Le Gouvernement va désormais élaborer une stratégie pluriannuelle, à même de donner de la visibilité à l’État et aux acteurs privés. Il était temps. 

 

Le projet de loi de finances est arrivé ! Il confirme les engagements d’Élisabeth Borne et d’Emmanuel Macron pour diminuer notre dépendance aux énergies fossiles, avec une hausse des dépenses en faveur de la transition écologique. Les aides à la rénovation des bâtiments, aux transports en commun, aux véhicules électriques ou encore à la transition agricole augmentent de 7 milliards d’euros dans le futur budget 2024 de l’État. 

 

Cet effort « inédit » pour reprendre les termes de l’exécutif… va devoir être poursuivi dans la durée. Le rapport de Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz évalue en effet les besoins supplémentaires d’argent public pour financer la transition à une trentaine de milliards d’euros par an à horizon 2030. Et dans le même temps, le bouclage budgétaire va devenir de plus en plus compliqué : l’extinction du bouclier tarifaire en 2024 a en effet permis de dégager des marges de manœuvre exceptionnelles.

 

Comment tenir un tel effort dans la durée ? Deux questions se posent pour les pouvoirs publics : comment l’Etat peut-il anticiper les besoins de financement public, de la part de l’Etat, mais aussi des collectivités locales ? Et comment attirer les financements du secteur privé en lui donnant de la visibilité, et assurer ainsi le bouclage du « plan de financement » de la transition ?

 

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Pour aller plus loin
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    Les deux urgences du Budget 2025

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  • 11/12/2024
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    Après deux années de travaux préparatoires, le projet du troisième Plan National d’Adaptation au Changement Climatique (PNACC3) a été présenté en octobre 2024. Afin d’enrichir ce Plan, une large consultation publique a été lancée, invitant les acteurs institutionnels à soumettre un « cahier d’acteur ». I4CE a souhaité déposer un cahier qui reflète l’avis de l’institut sur les avancées apportées par le Plan et les faiblesses identifiées. Il s’appuie sur la participation d’I4CE aux différents groupes de travail constitués pour préparer le PNACC3, sur les études menées par I4CE et sur les expertises sectorielles internes.

  • 11/12/2024 Billet d'analyse
    Le point dur du PNACC3 : la question des moyens

    Le troisième Plan National d’Adaptation au Changement Climatique (PNACC3), fruit de deux ans de travaux préparatoires, est enfin en consultation. Ce document propose une vision relativement complète des défis que pose l’adaptation, de l’état des actions en cours et des pistes d’actions complémentaires. Il ancre notamment une idée centrale : celle de faire de la TRACC la référence commune pour toutes les démarches d’adaptation au changement climatique : elle doit permettre d’instaurer un « réflexe adaptation » dans toutes les politiques et tous les investissements sensibles au changement climatique (cf. le cahier d’acteur I4CE pour notre analyse de cette dynamique). En revanche, ce projet de PNACC reste relativement succinct sur le volet économique : il ne contient ni vision d’ensemble des moyens actuellement engagés pour l’adaptation ni de vrai budget associé aux mesures. Pourtant nos travaux récents montrent que si les montants de l’adaptation dépendront avant tout des choix collectifs qui restent à faire, des moyens sont d’ores et déjà nécessaires pour (1) accompagner les différents acteurs (administrations, collectivités, entreprises, ménages) dans leurs démarches et (2) prendre en charge les premiers besoins déjà exprimés notamment en matière de prévention des risques. Deux points sur lesquels le PNACC ne répond que très partiellement et sur lesquels nous revenons dans ce billet.

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