La transition écologique : au tour des classes moyennes

6 novembre 2023 - Tribune - Par : Benoît LEGUET

MaPrimeRenov’, bonus-malus, leasing social… les débats autour de ces dispositifs d’aide aux ménages pour la transition écologique ont la même toile de fond : le projet de loi de finances 2024. Mais les discussions techniques sur ces dispositifs éclipsent la vraie nature du débat : rendre les investissements bas-carbone accessibles à tous les ménages.

 

Dans son discours sur la planification écologique, Emmanuel Macron assurait vouloir « une écologie accessible et juste, qui ne laisse personne sans solution ». La transition écologique s’intéressait enfin aux ménages modestes et aux classes moyennes. Une leçon tirée des gilets jaunes : attendre des ménages qu’ils agissent en faveur de la transition s’ils n’ont pas accès aux solutions – voiture électrique, transports en commun, isolation du logement, changement de chauffage… – génère un rejet légitime des politiques de transition et nous conduit collectivement dans l’impasse.

 

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Pour aller plus loin
  • 26/04/2024
    Coupes budgétaires : le retour de la fin du monde contre la fin du mois

    Le vent a tourné. Après avoir annoncé 10 milliards de plus pour financer sa planification écologique dès 2024, le gouvernement a réalisé en urgence plusieurs coupes budgétaires pour contenir le déficit public de la France, à commencer par le budget de la rénovation énergétique et le Fonds Vert dédié aux collectivités. La tension entre la réduction du déficit public et le financement de la transition écologique est là pour durer, alors même que la France va devoir rénover toujours plus de bâtiments publics et de logements privés, construire toujours plus de RER métropolitains, aider toujours plus les agriculteurs à faire leur transition, s’adapter toujours plus aux conséquences du réchauffement climatique… C’est le retour de la fin du monde contre la fin du mois.

  • 24/04/2024 Billet d'analyse
    Rénovation énergétique des logements : modérer le besoin de financements publics n’aura rien d’évident

    La volonté du gouvernement de réduire rapidement le déficit public, sans augmentation d’impôts et donc en réduisant fortement la dépense publique, a fait une première victime : le budget de l’aide MaPrimeRénov’ accordée aux ménages pour la rénovation énergétique de leurs logements. Le marché de la rénovation globale étant encore peu structuré, notamment en matière d’accompagnement, l’État prévoit ne pas consommer l’enveloppe budgétaire actée en loi de finances et l’entérine dès ce début d’année. Mais la question de la dépense publique reviendra très vite sur la table, plusieurs rapports pointant un besoin de financements publics en forte hausse d’ici 2030. La bonne nouvelle est que le gouvernement peut espérer modérer ce besoin en mobilisant davantage les financements privés. La mauvaise est que pour cela il doit utiliser d’autres leviers de politique publique dont la mise en œuvre ne sera pas une mince affaire.

  • 03/04/2024 Tribune
    Comptes publics : n’écartons aucune option

    Pour redresser les comptes publics et assurer la planification écologique, le directeur de l’Institut de l’économie pour le climat, Benoît Leguet, estime que l’exécutif peut activer cinq leviers. « Nous avons mis en place une stratégie unique, pionnière, jamais mise en place dans un grand pays industriel : la planification écologique. Domaine par domaine, nous nous sommes fixé des objectifs et nous nous donnons les moyens de les atteindre. Notre feuille de route est claire : baisser de 55 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. ». Ces mots sont de Gabriel Attal, le 28 mars, au Muséum d’histoire naturelle.

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