I4CE & E3G organisent un petit-déjeuner pour soutenir l’ambition de la finance durable

21 juin 2018 - Billet d'analyse - Par : Dr. Ian COCHRAN

I4CE et E3G – Environnementalisme de troisième génération en partenariat avec la Représentation permanente de la France auprès de l’Union européenne ont tenu un petit-déjeuner pour discuter de la question suivante :

 

Comment l’UE peut-elle mobiliser des capitaux suffisants pour répondre aux besoins d’une économie durable, en s’appuyant sur celle proposée dans le plan d’action de la Commission européenne sur le financement de la croissance durable et le budget de l’UE après 2020?

 

Cette réunion sur invitation seulement tenue sous les règles de Chatham House a rassemblé un groupe restreint de députés européens, des représentants de la Commission européenne, d’acteurs du secteur financier et de groupes de réflexion.

 

I4CE a présenté des leçons pour l’UE sur la manière dont le « greening » du marché obligataire montre les obstacles actuels à la réorientation des investissements et des financements et pourquoi un suivi holistique des flux financiers soutenant l’investissement climatique est nécessaire pour comprendre quels sont les leviers politiques et commerciaux efficaces vers cet objectif. Ce rapport s’appuie sur les publications récentes d’I4CE sur les obligations vertes (disponibles ici) et sur le rapport de 2017 du panorama des financements climat, édition 2017.

 

Du point de vue d’I4CE, trois messages clés de notre recherche ont été adressés:

  • Le plan d’action et la proposition législative de la Commission doivent être considérés à la lumière de ce qui suit: «écologiser» le secteur financier, sans générer de nouveaux investissements, ne contribuera pas nécessairement à la réalisation des objectifs climatiques.*
  • Les instruments financiers, tels que les obligations vertes, ont d’importants rôles «informatifs» à jouer, mais une approche de liste de contrôle ESG n’est pas appropriée pour assurer la «cohérence climatique» (sans parler de «Paris»).
  • Une approche holistique est nécessaire pour penser à l’investissement – et comment il est financé – pour comprendre comment le système financier peut soutenir l’économie réelle résiliente à faible émission de carbone. I4CE a piloté une approche en France pour aider à faire cela.

 

I4CE et E3G poursuivront la discussion entamée lors de cet événement. L’objectif est de faire en sorte que l’écologisation des activités du secteur financier contribue directement au financement des objectifs climatiques européens et mondiaux.

 

Veuillez trouver ici la liste des participants et la présentation d’I4CE.

 

Cet événement et les rapports 2018 d’I4CE sur le marché des obligations vertes ont été soutenus financièrement par la Fondation ClimateWorks.

Pour aller plus loin
  • 02/07/2025
    Financement climat et développement : passer de l’ambition à l’action ?

    La quatrième Conférence internationale sur le financement du développement (FFD4) à Séville représente un jalon important pour la mise en œuvre des objectifs de développement (dont l’action climatique), dix ans après l’adoption des objectifs de développement durable (ODD) et de l’Accord de Paris. L’ « Engagement de Séville » adopté le 30 juin (en l’absence des États-Unis) se veut le signal d’une continuité dans le soutien en faveur d’un ensemble complet de mesures pour financer le développement. Il souligne aussi, cependant, l’écart entre les engagements pris à haut niveau et la réalité du terrain sur le financement à la fois du développement et de l’action climatique. Les travaux récents d’I4CE abordent deux problématiques sous-jacentes au passage de l’ambition à l’action.

  • 28/06/2025
    Comment l’intermédiation financière peut-elle mieux contribuer à la transition climatique ?

    Ce rapport vise à stimuler une meilleure utilisation de l’intermédiation financière par les banques publiques de développement (BPD) internationales. Les BPD doivent mieux travailler ensemble dans un cadre systémique, en identifiant les domaines par lesquels elles contribuent le plus au développement bas-carbone et résilient au changement climatique. Le rapport se concentre principalement sur l’intermédiation financière par le biais de prêts à des institutions financières publiques dans les pays en développement.

  • 21/02/2025
    Banques publiques de développement : vers plus d’ambition climatique

    La semaine prochaine, des représentants de banques publiques de développement et de leurs parties prenantes se retrouveront au Cap en Afrique du Sud pour la 5e édition du Sommet Finance en Commun (FiCS), pour discuter de l’alignement de toutes les activités des banques publiques de développement avec les Objectifs de développement durable, l’Accord de Paris et le Cadre mondial de la biodiversité. Rassemblant toutes les banques publiques de développement dans le monde, Finance en Commun représente environ 10% des investissements mondiaux de développement chaque année, qui doivent s’aligner avec des trajectoires de développement durable. Cette année, les discussions du FiCS auront lieu alors même que l’Afrique du Sud accueille la première réunion des ministres des finances et gouverneurs de banques centrales du G20, qui se concentrera cette année sur la solidarité, l’égalité et la durabilité.

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