Publications

COP22 à Marrakech : un passage à l’action réussi qui devra se traduire par une accélération d’ici 2018

L’Accord de Paris adopté en décembre 2015 lors de la COP21 a posé les principes et les objectifs d’une transition globale vers des modèles économiques et sociaux zéro carbone et résilients aux changement climatique à l’horizon 2050. Fondée sur un nouveau régime multilatéral de coopération, la dynamique d’entrainement des Etats et des acteurs non-étatiques impulsée lors de la COP21 doit aujourd’hui démontrer sa robustesse et être mise en oeuvre. Confirmer la pérennité de l’élan de 2015 et avancer dans la définition d’un cadre de mise en oeuvre commun de l’Accord étaient les défis de la COP22 qui s’est tenue au Maroc du 7 au 18 novembre dernier.

Ce point Climat revient sur ce qu’il s’est passé lors des 12 derniers mois, sur les avancées de cette conférence de Marrakech et sur les défis qui jalonnent le long processus vers un ré-alignement de l’économie mondiale en réponse au changement climatique. Il souligne notamment que :

  • Avec l’entrée en vigueur anticipée de l’Accord de Paris,  les discussions internationales sur le climat entrent à nouveau dans un cycle moins politique et plus technique dont le pas de temps différent devrait nous mener jusqu’en 2018 pour mettre en place l’ensemble des dispositifs (de transparence, de progression continu, de financement, etc.) prévus lors de la COP21;
  • les principes d’universalité et de dynamique mondiale de coopération établis par l’Accord de Paris ont connu cette année leurs premières « mises à l’épreuves » dans un contexte international agité ;
  • des signaux positifs continuent d’être envoyés par de nombreux acteurs étatiques et non-étatiques engagés dans des transformations profondes de leurs modèles ;
  • les questions de l’ambition et de la vitesse de la transition restent un défi encore non relevé : en l’état actuel, les contributions nationales n’aboutissent pas à une trajectoire d’émissions compatible avec les objectifs de long terme de l’Accord de Paris : limiter l’augmentation de la température sous les +2°C d’ici la fin du siècle.

La COP22 poursuit donc le chapitre ouvert à Paris en 2015 mais sans le terminer.

COP22 à Marrakech : un passage à l’action réussi qui devra se traduire par une accélération d’ici 2018 Télécharger
Contacts I4CE
Morgane NICOL
Morgane NICOL
Directrice du Programme Territoires Email
Dr. Vivian DEPOUES
Dr. Vivian DEPOUES
Chef de projet sénior – Adaptation et Collectivités Email
Hadrien HAINAUT
Hadrien HAINAUT
Chef de projet – Investissement Email
Clothilde TRONQUET
Clothilde TRONQUET
Cheffe de projet – Certification carbone Email
Benoît LEGUET
Benoît LEGUET
Directeur général Email
Pour aller plus loin
  • 01/06/2023 Billet d'analyse
    Climat : où sont les économies budgétaires ?

    Comment le gouvernement entend-il financer la hausse de ses dépenses publiques pour le climat ? Suite aux réactions du gouvernement au rapport Pisani-Ferry qui proposait d’utiliser toutes les options dont l’endettement et la hausse des prélèvements obligatoires, faisons une hypothèse : et si le gouvernement misait uniquement sur les options d’économies budgétaires ? Damien Demailly d’I4CE fait une revue des options à disposition du gouvernement pour financer ainsi la transition. Évidemment, toutes sont difficiles à mettre en œuvre et certaines peuvent s’avérer contre-productives. Elles méritent néanmoins d’être explicités et débattues. L’ensemble des options pour financer la transition méritent de l’être.

  • 30/05/2023 Tribune
    Tribune – Transition écologique : « La France devra y consacrer chaque année 22 milliards d’euros de plus qu’en 2021 »

    Combien faut-il investir pour le climat ? Des experts d’horizons variés ont cherché à répondre à cette question importante et en apparence assez simple. Ils sont d’accord pour dire que, public comme privé, il faut investir plus pour réduire les émissions de carbone. Mais ils divergent sur l’ampleur du montant, qui va de 20 à 100 milliards d’euros par an. Faut-il s’inquiéter de cette divergence ? La question est importante car elle alimente deux débats. Le premier concerne l’ampleur de la dépense publique. L’Etat et les collectivités locales devront investir dans les bâtiments et les infrastructures publiques, mais aussi aider les ménages et les entreprises à financer leurs propres investissements. Le second débat est macroéconomique : s’il faut investir davantage, cela implique de produire plus et d’épargner plus tout en consommant moins, ou encore de recourir à des capitaux étrangers – ce qui va affecter la croissance, l’emploi et le niveau des prix.

  • 26/05/2023
    Financement climat : les pavés dans la mare

    Le rapport Pisani-Ferry a jeté un premier pavé dans la mare en estimant à environ 30 milliards d’euros par an le besoin supplémentaire de dépenses publiques pour faire la transition climatique. Et un second pavé en explorant différentes options pour dégager une telle somme, telles que l’endettement et – ce qui a évidemment beaucoup fait parler – la hausse de la fiscalité sur les ménages aisés. Les membres du gouvernement qui ont réagi au rapport ont, malheureusement, omis de commenter le chiffre de 30 milliards. Mais ils ont largement commenté, et rejeté, la hausse de l’endettement et de la fiscalité pour financer ces dépenses.

Voir toutes les publications
Contact Presse Amélie FRITZ Responsable communication et relations presse Email
Inscrivez-vous à notre liste de diffusion :
Je m'inscris !
Inscrivez-vous à notre newsletter
Une fois par semaine, recevez toute l’information de l’économie pour le climat.
Je m'inscris !
Fermer