Banque mondiale : qu’attendre des Spring Meetings

7 avril 2023 - Édito de la semaine - Par : Benoît LEGUET

Ça y est. Dans quelques jours, des milliers de personnes du monde entier se réuniront à Washington pour échanger sur l’avenir de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International, les deux institutions qui structurent la coopération internationale sur le développement. Mais cette fois, il ne s’agit pas d’une énième rencontre à mi-année. Ces Spring Meetings seront les derniers pour le futur ex-président de la Banque mondiale David Malpass, qui s’en va au moment où la Banque pourrait prendre un tournant majeur :  les actionnaires pourraient officiellement ajouter la lutte contre le changement climatique dans le mandat de l’institution. 

 

La  « feuille de route » de la Banque mondiale, préparée en réponse aux critiques croissantes sur son incapacité à relever les défis de notre temps, sera examinée de près. La Banque mondiale a également franchi une étape importante pour mieux intégrer le climat dans ses activités, en s’engageant à « aligner » tous ses financements avec les objectifs climatiques. Elle a récemment publié plus de détails sur les implications pratiques de cet engagement, et vous découvrirez dans cette newsletter l’analyse qui en a été faite par Alice Pauthier et Sarah Bendahou.

 

Les choses bougent enfin, mais cela suffira-t-il ? Si, comme certains experts l’affirment, la réforme de l’architecture financière internationale est une occasion unique, que l’on a une fois dans une vie, de changer la manière dont les pays coopèrent pour mieux faire face aux défis d’aujourd’hui, alors il est essentiel de ne pas lésiner sur l’ambition. Les prochaines étapes vont arriver vite, avec entre autres le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial voulu par Emmanuel Macron en juin prochain à Paris.

 

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Pour aller plus loin
  • 28/05/2025
    Comment l’intermédiation financière peut-elle mieux contribuer à la transition climatique ?

    Ce rapport vise à contribuer à une meilleure utilisation de l’intermédiation financière par les banques publiques de développement (BPD) qui apportent de la finance de développement à l’international, en aidant les BPD à mieux travailler ensemble dans un système plus large, avec une compréhension commune des domaines dans lesquels elles contribuent le plus à un développement à faibles émissions et résilient au changement climatique. Il se concentre principalement sur l’intermédiation financière par le biais de prêts aux institutions financières publiques dans les pays en développement (étant plus couramment utilisés par les banques multilatérales de développement (BMD) et autres banques de développement internationales avec leurs intermédiaires financiers, par rapport à d’autres instruments financiers).

  • 21/02/2025
    Banques publiques de développement : vers plus d’ambition climatique

    La semaine prochaine, des représentants de banques publiques de développement et de leurs parties prenantes se retrouveront au Cap en Afrique du Sud pour la 5e édition du Sommet Finance en Commun (FiCS), pour discuter de l’alignement de toutes les activités des banques publiques de développement avec les Objectifs de développement durable, l’Accord de Paris et le Cadre mondial de la biodiversité. Rassemblant toutes les banques publiques de développement dans le monde, Finance en Commun représente environ 10% des investissements mondiaux de développement chaque année, qui doivent s’aligner avec des trajectoires de développement durable. Cette année, les discussions du FiCS auront lieu alors même que l’Afrique du Sud accueille la première réunion des ministres des finances et gouverneurs de banques centrales du G20, qui se concentrera cette année sur la solidarité, l’égalité et la durabilité.

  • 08/11/2024
    COP29 : Passer de l’ambition à l’action

    Lundi prochain débutera la COP29 – officiellement la 29e session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) – à Bakou, en Azerbaïdjan. Cette édition, surnommée « la COP finance », est importante à plus d’un titre, et ce notamment avec le changement de cap des États-Unis sur l’engagement climat qui pourrait survenir suite au résultat des élections. Le volume et la structuration des financements mobilisés pour aider les pays en développement à effectuer leur transition vers une économie faible en émissions et résiliente au changement climatique sont prioritaires à l’ordre du jour.

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