Banque mondiale : qu’attendre des Spring Meetings

7 avril 2023 - Édito de la semaine - Par : Benoît LEGUET

Ça y est. Dans quelques jours, des milliers de personnes du monde entier se réuniront à Washington pour échanger sur l’avenir de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International, les deux institutions qui structurent la coopération internationale sur le développement. Mais cette fois, il ne s’agit pas d’une énième rencontre à mi-année. Ces Spring Meetings seront les derniers pour le futur ex-président de la Banque mondiale David Malpass, qui s’en va au moment où la Banque pourrait prendre un tournant majeur :  les actionnaires pourraient officiellement ajouter la lutte contre le changement climatique dans le mandat de l’institution. 

 

La  « feuille de route » de la Banque mondiale, préparée en réponse aux critiques croissantes sur son incapacité à relever les défis de notre temps, sera examinée de près. La Banque mondiale a également franchi une étape importante pour mieux intégrer le climat dans ses activités, en s’engageant à « aligner » tous ses financements avec les objectifs climatiques. Elle a récemment publié plus de détails sur les implications pratiques de cet engagement, et vous découvrirez dans cette newsletter l’analyse qui en a été faite par Alice Pauthier et Sarah Bendahou.

 

Les choses bougent enfin, mais cela suffira-t-il ? Si, comme certains experts l’affirment, la réforme de l’architecture financière internationale est une occasion unique, que l’on a une fois dans une vie, de changer la manière dont les pays coopèrent pour mieux faire face aux défis d’aujourd’hui, alors il est essentiel de ne pas lésiner sur l’ambition. Les prochaines étapes vont arriver vite, avec entre autres le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial voulu par Emmanuel Macron en juin prochain à Paris.

 

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Pour aller plus loin
  • 01/12/2023
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  • 29/11/2023 Billet d'analyse
    Finance climat : multiplier les chiffres ne suffit pas à résoudre l’équation

    Une grande partie des discussions de la COP28 portera sur l’objectif de 100 milliards de dollars par an décidé à Copenhague pour soutenir les investissements climatiques dans les pays du Sud, et sur le nouvel objectif de financement du climat destiné à le remplacer. Cependant, tout en gardant les yeux rivés sur les volumes mis sur la table, nous devons également nous pencher davantage sur l’impact de chaque dollar dépensé. Il est essentiel d’identifier et d’exploiter la valeur ajoutée de chaque acteur économique afin d’éviter les chevauchements et de maximiser les synergies. Trois types d’acteurs ont un rôle central à jouer dans le changement de paradigme : les gouvernements, les institutions financières publiques et les institutions financières privées.

  • 08/09/2023
    Financement du développement : des paroles aux actes

    La définition d’un nouveau « Pacte financier mondial », pour reprendre les termes pour le moins ambitieux d’Emmanuel Macron,  laisse peu de temps au repos. Nombreux sont les évènements internationaux qui se donnent pour objectif de repenser la manière dont les pays du Sud peuvent financer leur transition, avec le soutien des pays du Nord. La séquence d’événements qui a commencé cette semaine avec le sommet Finance in Common, le sommet africain sur le climat et le G20, et qui va se poursuivre avec les assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, sera déterminante. Elle révèlera si les multiples résolutions exposées au cours du premier semestre 2023 pour réformer le financement du développement étaient des vœux pieux, ou les premières briques d’une nouvelle architecture financière internationale. 

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