Au cours des douze derniers mois, I4CE a fêté ses cinq ans. Cinq années pendant lesquelles l’institut a développé une grande expertise sur les enjeux économiques de la lutte contre le dérèglement climatique. C’est grâce à cette expertise, construite dans la durée, qu’I4CE peut être pertinent dans le débat public et accompagner les acteurs du changement. Ses derniers succès n’échappent pas à la règle : ils reposent souvent sur des projets de recherche et des partenariats lancés il y a plusieurs années.
Dans ce rapport d’activité 2020-2021, vous ne trouverez donc pas seulement nos principales réalisations des douze derniers mois. Nous mettons aussi à l’honneur, pour chacune d’elles, les premiers travaux de l’institut qui les ont rendus possibles. C’est notre manière de célébrer nos cinq années d’expertise pour le climat et de rendre hommage à tous ceux qui ont contribué à la développer.
ÉDITO
« Des méthodologies innovantes et des travaux pionniers »
Le défi auquel l'Institut doit faire face est au moins aussi grand aujourd'hui. Il ne s'agira plus seulement de persuader ou d'éclairer, mais aussi de contribuer à cadrer les débats économiques et politiques de demain. Cela demandera encore et toujours des investissements de recherche et des travaux pionniers. Je suis heureux d’avoir rejoint l’Institut afin de l’aider à rester à la pointe, à se développer, à se réinventer quand il le faut, pour remplir sa mission et avoir toujours plus d’impact.
Jean Pisani Ferry, Président d’I4CE
#NotreMission
L’Institut de l’économie pour le climat est une association experte de l’économie et de la finance dont la mission est de faire avancer l’action contre les changements climatiques. Grâce à ses recherches appliquées, l’Institut contribue au débat sur les politiques liées au climat. Il rend aussi publiques des analyses pour appuyer la réflexion des institutions financières, des entreprises, des pouvoirs publics ou encore des territoires et les aider à intégrer concrètement les enjeux climatiques dans leurs activités.
NOTRE IMPACT
REPORTING CLIMAT
Une nouvelle étape est franchie
Pour remédier à cela, I4CE a proposé d’imposer des critères de qualité minimum sur les méthodologies utilisées par les investisseurs pour mesurer leur exposition aux risques climatiques ou leur contribution aux objectifs de l’Accord de Paris. C’est l’approche qui a été retenue en 2021 par la France, dans le décret d’application de sa nouvelle loi sur le reporting des investisseurs. L’UE, qui s’est également engagée dans la révision de ses obligations de reporting, fera-t-elle de même ?
#I4CEtude
Dans ce rapport, I4CE et l’Institut Louis Bachelier font leurs recommandations pour améliorer le reporting climat des acteurs financiers. Ces propositions ont alimenté le nouveau cadre de reporting français.
#2MinSur
Qu’est-ce que le reporting climat pour les institutions financières? Où en sommes-nous des informations qu’elles divulguent sur le climat ? Anuschka Hilke d’I4CE vous présente en deux minutes les principaux enseignements de l’étude.
#Tribune
Nouveau reporting climat des investisseurs français: la qualité au rendez-vous?
Le gouvernement vient de modifier par décret les obligations de reporting environnemental, social et de gouvernance qui pèsent sur les investisseurs français. Romain Hubert d’I4CE explique dans cette tribune pourquoi ce décret était attendu et nécessaire en matière de reporting climat. S’il salue l’option retenue pour enfin améliorer la qualité du reporting, il regrette que le décret n’incite pas les investisseurs à clarifier leur rôle dans la lutte contre les changements climatiques.
REGLEMENTATION FINANCIERE
Le climat sort de sa niche
La Commission a été à l’écoute des propositions de nombreux experts allant dans ce sens, et notamment de celles qu’I4CE a publié début 2021 : formation des conseillers financiers, clarification du devoir fiduciaire, transparence des agences de notation extra-financière… Des propositions qui cherchent tout autant à assurer la stabilité financière et le bon fonctionnement des marchés qu’à accélérer le financement de la transition bas carbone.
#I4CEtude
Dans cette étude, I4CE explore les actions concrètes que pourraient entreprendre les régulateurs de la finance pour accélérer le financement de la transition bas-carbone.
#2MinSur
Julie Evain d’I4CE vous explique en deux minutes ce que les régulateurs de la finance peuvent faire pour faciliter le financement de la transition bas-carbone.
#Webinaire
Julie Evain et Michel Cardona vous présentent brièvement l’état du débat sur la réglementation financière et le climat, ainsi que leurs propositions pour qu’elle permette d’accélérer le financement de la transition bas-carbone.
ALIGNEMENT
Les institutions financières ont désormais leur boite à outils
Pour les aider concrètement à s’aligner, I4CE a lancé avec NewClimate Institute une "boîte à outils". Développée initialement pour l'International Development Finance Club et ses 26 banques de développement du monde entier, elle est disponible gratuitement pour toutes les institutions financières. Et elle arrive à point nommé : dans la perspective de la COP26 à Glasgow, elles sont nombreuses à élaborer de nouvelles stratégies et de nouveaux plans d'action.
#I4CEtude
NewClimate Institute et I4CE ont développé un cadre d’opérationnalisation de l’alignement avec les objectifs de l’Accord de Paris. Cette “boîte à outils” vise à aider l’ensemble des institutions financières dans leur démarche d’alignement.
#Webinaire
Les institutions financières qui se sont engagées à être “alignées” avec les objectifs de l’Accord de Paris se concentrent de plus en plus sur l’alignement de leurs contreparties. Pourquoi ? Quelles sont les premières mesures qu’elles prennent pour y parvenir ? Écoutez l’enregistrement du premier webinaire de notre groupe d’institutions financières sur l’alignement des chaînes financières.
#Tribune
La prochaine étape pour les Institutions Financières : Aligner l’ensemble de la chaîne financière
L’un des objectifs fondamentaux de l’Accord de Paris est de rendre « les flux financiers compatibles avec un […] développement à faible émission de gaz à effet de serre et résilient aux changements climatiques ». Depuis 2015, les institutions financières de tous types – des banques de développement aux propriétaires d’actifs et aux fonds de pension – se sont engagées à « aligner » leurs portefeuilles avec l’Accord de Paris. En pratique, les institutions financières peuvent aborder l’alignement de différentes perspectives : certaines se concentrent sur l’objet ou l’activité financé, d’autres sur l’entité qui est financée. A l’approche de la COP26, l’Initiative Climate Action in Financial Institutions et l’UNEP FI ont réuni un groupe d’institutions financières pour aller plus loin et analyser l’alignement de l’ensemble de la chaîne financière.
#Focus
Cible de l’alignement d’I4CE
EVALUATION CLIMAT DES BUDGETS
Les collectivités locales peuvent aussi s’y mettre
Après l’Etat, ce sont désormais les collectivités territoriales qui peuvent évaluer leurs budgets sous le prisme du climat. I4CE a publié la première méthodologie d’évaluation des budgets locaux, construite avec de nombreux partenaires et testée par plusieurs grandes villes et métropoles. Cette méthodologie est mise gratuitement à disposition de toutes les collectivités, pour les aider à questionner leurs dépenses et à les aligner avec leur ambition pour le climat.
#I4CEtude
I4CE et ses partenaires mettent gratuitement à disposition des collectivités territoriales une méthodologie pour évaluer leur budget sous le prisme des enjeux climatiques.
#2minSur
Pour un premier aperçu de l’évaluation climat des budgets locaux, Morgane Nicol d’I4CE vous explique en deux minutes en quoi consiste une telle évaluation et pourquoi elle peut être utile aux collectivités.
#Tribune
Changeons nos budgets, agissons pour le climat
La construction puis le vote du budget sont des moments clés où s’incarne concrètement la politique climatique d’une collectivité territoriale. I4CE en partenariat également avec France Urbaine, l’Association des Maires de France, l’Agence France locale et EIT Climate KIC propose une méthodologie d’évaluation climat des budgets locaux et invite les collectivités à s’en saisir.
CONTRATS DE PLAN ETAT-REGIONS
N’oublions pas le climat
C’est pourquoi I4CE a souhaité attirer l’attention sur ces Contrats trop souvent méconnus. Ses différentes analyses ont mis en lumière leur caractère déterminant pour le climat et les faiblesses des projets de CPER en cours de négociation, et lui ont permis d’interpeller l’Etat et les Régions. Si les nouveaux CPER vont connaître quelques améliorations par rapport aux précédents, des points noirs subsistent à commencer par la faible prise en compte du défi de l’adaptation.
#I4CEtude
Pour y voir plus clair sur l’importance des contrats de plan Etat-Région pour les investissements climat, et sur les défis de la future génération de contrats, I4CE a analysé les CPER 2015-2020.
#2MinSur
Antoine Goxe et Aurore Colin d’I4CE, vous expliquent en deux minutes ce que nous apprend l’analyse climat des CPER 2015-2020 et quels enseignements en tirer pour les futurs CPER.
#Tribune
Il est encore temps d’améliorer les Contrats de Plan Etat-Régions
Les Présidents de Régions (ré)élus au mois de juin ont une lourde tâche : aboutir à la signature des nouveaux Contrats de Plan Etat-Régions (CPER) d’ici la fin de l’année. 40 milliards d’euros d’investissement y seront engagés pour 2021-2027, bien souvent dans des secteurs clés pour la lutte contre le changement climatique. Le contenu de ces contrats, préparés en amont des élections régionales, ne devrait pas connaître de fortes inflexions. Néanmoins Antoine Goxe d’I4CE estime dans ce billet que, pour amplifier leur contribution à la transition bas carbone, il est encore temps d’améliorer leur articulation avec les objectifs climat régionaux, et de renforcer leur évaluation et le suivi de leur exécution.
PLAN DE RELANCE
Préparons la suite
Les milliards du plan de relance pour le climat arriveront en effet à échéance en 2022, et les besoins de financement public n’auront pas disparu d’ici là : ils devraient même fortement augmenter. C’est pourquoi I4CE a continué à publier des analyses pour aider les décideurs publics d’aujourd’hui à anticiper l’après 2022, et les futurs candidats à l’élection présidentielle à préparer leur budget pour le climat.
#I4CEtude
I4CE s’est lancé dans un exercice inédit : passer au crible l’ensemble du budget de l’État depuis 10 ans, de 2012 à 2021, pour identifier toutes les dépenses budgétaires et fiscales favorables à la transition bas-carbone et leurs évolutions.
#Tribune
Et vous, quel sera votre budget pour le climat ?
Le plan de relance français et ses conséquences pour le climat ont fait l’objet de nombreux débats. Pour Benoît Leguet, directeur général d’I4CE, il est désormais temps de se tourner vers l’avenir et de préparer « l’après-relance ». Ce plan arrivera à échéance en 2022, en même temps que les financements européens qui le rendent possible, et les besoins de financement public pour le climat n’auront pas disparu d’ici là.
Les décideurs politiques d’aujourd’hui ont donc la responsabilité d’anticiper l’après-relance et d’élaborer une « stratégie climat des finances publiques ». Les futurs candidats à l’élection présidentielle quant à eux peuvent déjà se demander : « Quel sera mon premier budget pour le climat ? »
#I4CE_Projet
Tout au long de 2021 et jusqu’à l’élection présidentielle, I4CE publiera une série d’études labellisée « Votre budget pour le climat » pour apporter des éclairages et des données aux (futurs) candidats.
ADAPTATION
Il est temps de clarifier les besoins
Il faut clarifier cela et c’est ce qu’I4CE a commencé à faire ces 12 derniers mois. Un travail pionnier et de longue haleine que l’Institut va poursuivre afin que l’Etat, les collectivités locales et tous les acteurs publics compétents disposent des moyens – et en particulier des moyens humains – indispensables pour faire face aux événements climatiques extrêmes et relever le défi de l’adaptation.
#I4CEtude
Nous ne sommes pas prêts ! La France dispose de stratégies et de plans d’adaptation, mais cela ne suffit pas à garantir l’effectivité et encore moins l’efficacité d’une politique d’adaptation aux changements climatiques. Il n’y aura pas d’adaptation sans redevabilité ni moyens humains.
#2minSur
Vivian DEPOUES d’I4CE vous explique en deux minutes ce qu’est l’adaptation au changement climatique et les prérequis à mettre en place pour s’adapter.
#Tribune
Adaptation : évitons les oppositions stériles entre le local et le national
En matière d’adaptation, il y a une absolue nécessité à différencier les politiques publiques en fonction des échelons territoriaux, à piloter l’action au plus près des territoires pour répondre à leurs spécificités. Dans ce billet rédigé pour I4CE, Magali Reghezza-Zitt, maître de conférences à l’École normale supérieure et membre du Haut-Conseil pour le Climat, nous appelle néanmoins à ne pas perdre de vue qu’il faut coordonner l’action des collectivités, garantir la solidarité entre territoires et débattre de grands choix de société que nous imposent le dérèglement climatique et qui transcendent le local.
#I4CEtude
Dans ce Point Climat, I4CE fait une analyse critique du traitement de l’adaptation dans le « Budget vert » de la France, et relève trois défis pour sa prise en compte dans les futurs débats budgétaires.
#I4CEtude
Le climat se dérègle et les territoires français doivent s’adapter. Mais que signifie concrètement s’adapter ? A travers ce document parsemé d’exemples de terrain, I4CE vous propose de découvrir 7 des grands chantiers de l’adaptation pour les territoires : les avancées en la matière, les politiques publiques qu’ils questionnent et les enjeux techniques et politiques qu’ils soulèvent.
LABEL BAS CARBONE
L’entrée dans l’adolescence
I4CE accompagne le développement de ce label et, s’il est encore jeune, il s’est beaucoup développé ces 12 derniers mois. Plus de 100 projets forestiers ont été labellisé, ainsi qu’un projet collectif regroupant 300 éleveurs. 600 autres éleveurs devraient bientôt suivre ! Ces succès vont de pair avec l’émergence de critiques qui permettent au label de continuer à s’améliorer.
#2minSur
Julia Grimault et Claudine Foucherot d’I4CE vous présentent, en deux minutes, le label bas carbone. Une vidéo à regarder pour comprendre les principes et le fonctionnement général de ce cadre de certification national.
#Tribune
Le risque de greenwashing et l’importance de la crédibilité des projets
Dans la course à la neutralité carbone, annoncée par de nombreuses entreprises, la compensation va être très sollicitée. Une quinzaine d’acteurs du secteur, dont Claudine Foucherot et Julia Grimault d’I4CE, alertent sur le risque de greenwashing et l’importance de la crédibilité des projets.
L’année 2020 a confirmé l’engouement fort des acteurs privés pour la lutte contre le changement climatique observé en 2019. Ainsi, pas une semaine ne se passe sans qu’une entreprise n’annonce sa volonté de devenir neutre en carbone. Pour atteindre cet objectif, elle s’engage à réduire ses émissions et – dans des proportions plus ou moins fortes – à « compenser » ses émissions résiduelles en finançant des projets de terrain visant à réduire les émissions de GES ou à séquestrer le carbone, tels que la plantation d’arbres, la meilleure gestion des forêts ou des prairies, ou encore la production d’énergie renouvelable. Dans la plupart des cas, les réductions d’émissions réalisées grâce à ces projets sont certifiées par des labels carbone tels que le Label Bas Carbone en France, créé par le Ministère de la transition écologique et solidaire, le Woodland Carbon Code au Royaume-Uni ou encore les labels privés Gold Standard et Verra à l’international.
FINANCEMENT DE LA TRANSTION
I4CE exporte ses méthodes à l’international
Ces outils ont fait leur preuve en France, notamment à l’occasion de l’élaboration du plan de relance français, et c’est pourquoi I4CE participe à leur diffusion internationale, aide des acteurs d’autres pays à les adapter à leur contexte national et apprend en retour de leurs expériences. L’Institut a ainsi entamé plusieurs nouvelles collaborations sur le « Budget Vert » au cours des douze derniers mois, au Costa Rica et avec près de vingt Etats membres de l’Union Européenne.. Et I4CE est fier d’annoncer que le Maroc et la Pologne disposent désormais de leurs propres Panorama des financements climat !
#I4CEtude
I4CE a accompagné le think-tank polonais Wise Europa dans la réalisation d’un Panorama des financements climat sur le secteur de la rénovation énergétique des bâtiments en Pologne.
#Webinaire
Certains des outils qui peuvent être mobilisés par les banques de développement, tels que les panoramas d’investissements climatiques et la budgétisation verte seront abordés dans la première moitié de ce webinaire ; dans la seconde moitié, l’Agence française de développement, la Banque interaméricaine de développement et le GIZ fourniront des indications sur la manière dont ces outils peuvent être mobilisés pour accélérer la transition financière et budgétaire verte.
I4CE CLUBS
L’année des anniversaires
Les Clubs “Climat Agriculture“ et “Carbone Forêt Bois” ont également continué à se réunir, en visioconférence la plupart du temps. Et ils ont également célébré des anniversaires : 8 ans pour le premier, 10 ans pour le second ! A cette occasion, le système d’inscription a été revu pour permettre aux plus petits acteurs – qu’il s’agisse d’entreprises, d’organismes scientifiques ou encore d’ONG – de participer aux Clubs et ainsi de monter en compétences et de comprendre les évolutions réglementaires et leurs impacts pour les secteurs alimentaires et forestiers.
#club
#club
#Initiative
L’initiative « Climate Action in Financial Institutions » aide les institutions financières publiques et privées à mieux refléter et gérer les risques et les opportunités liés au climat, à faire en sorte que les considérations climatiques soient systématiquement intégrées au sein de leurs organisations et à aligner leurs activités avec les objectifs de l’Accord de Paris. Cette communauté offre accès aux meilleures pratiques et aux professionnels de l’ensemble de la communauté financière grâce à un programme d’activités et d’événements sur la finance et le climat – permettant aux professionnels de gagner du temps, d’être plus efficaces et de développer des approches communes. I4CE assure le secrétariat et l’animation de cette initiative.
BUDGET
Un core-funding précieux
A quoi sert cet argent ? Il sert principalement à payer la « matière grise », c’est-à-dire les salaires de nos experts, et ceux des personnes qui les aident au quotidien : administration, communication, direction. Contrairement à d’autres instituts ou think tank comparables, I4CE a fait le choix de produire ses études avec des experts salariés de l’association, qui montent en compétence au sein de l’Institut, plutôt qu’avec des experts bénévoles ou rémunérés à la mission, ou que par l’animation de groupes de travail réunissant des experts d’autres organisations.
Comment se finance I4CE ?
61% de ses financements proviennent de « core-funders », qui soutiennent l’activité d’I4CE dans son ensemble plutôt que des projets particuliers. Ces core-funders sont d’abord les fondateurs d’I4CE – la Caisse des Dépôts et Consignations et l’Agence Française de Développement – auxquels s’est ajoutée en 2016 la Caisse de Dépôt et de Gestion du Maroc et, plus récemment, deux entreprises : GRDF et le gestionnaire de patrimoine Meeschaert.
Ce core-funding est précieux : il permet à l’Institut de prendre des risques en lançant des projets innovants et plus généralement lui donne une grande liberté dans le choix de ses projets de recherche. Il permet également à l’Institut de prendre le temps de bien valoriser ses travaux.
En plus de ce core-funding, I4CE bénéficie de financements sur projets, c’est-à-dire ciblés sur des projets spécifiques. Une grande partie des financeurs sur projets s’inscrivent dans la durée et collaborent avec I4CE depuis des années, ce qui donne à l’institut de la visibilité sur ses financements et permet de construire avec les financeurs une relation de confiance. Les financeurs sur projets ne définissent pas les projets d’I4CE ! C’est I4CE qui conçoit des projets d’intérêt général puis sollicite le soutien de tels financeurs. Il est très rare qu’I4CE réponde à des appels d’offre, et uniquement quand les études commanditées sont alignées avec les axes de travail de l’Institut.
Ce financement sur projet est majoritairement issu d’institutions publiques : ADEME, Ministère de l’écologie, collectivités locales, programmes de recherche européens, Agence nationale de la recherche française… Le reste provient d’institutions privées : des fondations philanthropiques (Fondation européenne du climat, Fondation Carasso) et des entreprises privées, essentiellement sous la forme d’inscriptions aux clubs Agriculture et Forêt d’I4CE.
BILAN CARBONE
Notre bilan carbone et nos engagements pour le climat
Le résultat du bilan
Le dernier bilan carbone réalisé par I4CE montre que l’association a émis 66 tCO2e en 2020.
Tous les « Scopes » sont couverts dans ce bilan : de la fabrication à l’utilisation des équipements ou des bâtiments, à la communication en passant par les repas et déplacements de ses salariés. Ramené au nombre de salariés, I4CE émet donc 2,6 tCO2e/an/ETP). En comparaison, l’empreinte carbone annuelle moyenne d’un français est de 11,5 tCO2e.
Les principaux postes d’émissions
En 2020, dans un contexte particulier, les émissions d’I4CE proviennent en premier lieu, et de loin, des services achetés par l’association (70 %). Cette catégorie recouvre aussi bien le recours à un prestataire (graphiste ou juriste par exemple) que les divers achats nécessaires au fonctionnement courant (papier, abonnements presse, etc.). Les émissions de carbone de ce poste sont estimées à partir de plusieurs « ratios monétaires », recommandés par l’ADEME, qui convertit les euros dépensés en CO2e afin d’estimer les émissions induites par ces services.
En seconde position, ce sont les repas de l’équipe qui émettent le plus (9 %). Les repas de l’équipe ont été estimés à partir d’une enquête réalisée en interne sur la composition des repas (carné, végétarien, végétalien, etc.). Il en ressort que plus des 2/3 des repas de l’équipe sont flexitariens, repas dont l’impact carbone est estimé 30 % plus faible qu’un repas « classique » selon la base carbone ADEME.
Quant au numérique, ce poste dans son ensemble (visioconférence, mails, équipements) compte pour 7,1 % du bilan, une part non négligeable des émissions de l’association.
La dynamique
Sans surprise, le bilan 2020 est bien moindre que le bilan 2019 (43 tCO2e en moins, pour le même nombre d’ETP). Cette baisse s’explique avant tout par la réduction du nombre de trajets en avion due au contexte sanitaire. Autre explication significative : I4CE n’a quasiment pas organisé d’événement en présentiel en 2020, les émissions liées à ce type de prestation ont donc chuté. Cette baisse n’est pas compensée par l’augmentation des émissions du pôle numérique.
Nos engagements
Depuis le lancement du 1er bilan carbone de l’association, un groupe de travail interne s’est constitué pour imaginer des actions visant à réduire les émissions d’I4CE et pour évaluer régulièrement les progrès réalisés. Sont ici ce sur quoi portent les actions entreprises par l’association pour réduire le bilan carbone :
- Transports: Pour les déplacements professionnels et pour les déplacements domicile-travail
- Energie : Electricité
- Prestataires et achats – I4CE favorise autant que possible les prestataires avec des clauses environnementales et sociales.
- Contribution à l’effort climatique national