Au cours des douze derniers mois, I4CE a fêté ses cinq ans. Cinq années pendant lesquelles l’institut a développé une grande expertise sur les enjeux économiques de la lutte contre le dérèglement climatique. C’est grâce à cette expertise, construite dans la durée, qu’I4CE peut être pertinent dans le débat public et accompagner les acteurs du changement. Ses derniers succès n’échappent pas à la règle : ils reposent souvent sur des projets de recherche et des partenariats lancés il y a plusieurs années.

Dans ce rapport d’activité 2020-2021, vous ne trouverez donc pas seulement nos principales réalisations des douze derniers mois. Nous mettons aussi à l’honneur, pour chacune d’elles, les premiers travaux de l’institut qui les ont rendus possibles. C’est notre manière de célébrer nos cinq années d’expertise pour le climat et de rendre hommage à tous ceux qui ont contribué à la développer.

ÉDITO

« Des méthodologies innovantes et des travaux pionniers »

L’enjeu climatique doit prendre toute sa place, et elle est souvent centrale, dans les réflexions économiques sur la croissance, l'inflation, l'emploi, les inégalités, le commerce international ou la stabilité financière. À la création d’I4CE en 2015, beaucoup voyaient encore le climat comme une question pour le surlendemain. I4CE, heureusement, a contribué à combattre cette myopie. Sous l’impulsion de Pierre Ducret qui a été à l'origine de l'Institut et l'a mis sur les rails en assurant sa présidence pendant cinq ans, l’équipe d'I4CE animée par Benoît Leguet a développé des méthodologies innovantes et des travaux pionniers sur l’analyse des investissements climat, l’impact climatique des budgets publics, la certification carbone ou encore la contribution du système financier à la lutte contre le changement climatique. Ces travaux ont démontré toute leur utilité. Grâce à eux l’Institut a pu contribuer efficacement aux débats sur le plan de relance français, il anime un réseau mondial de 60 institutions financières et la France s’est dotée d’un label bas carbone.

Le défi auquel l'Institut doit faire face est au moins aussi grand aujourd'hui. Il ne s'agira plus seulement de persuader ou d'éclairer, mais aussi de contribuer à cadrer les débats économiques et politiques de demain. Cela demandera encore et toujours des investissements de recherche et des travaux pionniers. Je suis heureux d’avoir rejoint l’Institut afin de l’aider à rester à la pointe, à se développer, à se réinventer quand il le faut, pour remplir sa mission et avoir toujours plus d’impact.

Jean Pisani Ferry, Président d’I4CE

Édito

#NotreMission

L’Institut de l’économie pour le climat est une association experte de l’économie et de la finance dont la mission est de faire avancer l’action contre les changements climatiques. Grâce à ses recherches appliquées, l’Institut contribue au débat sur les politiques liées au climat. Il rend aussi publiques des analyses pour appuyer la réflexion des institutions financières, des entreprises, des pouvoirs publics ou encore des territoires et les aider à intégrer concrètement les enjeux climatiques dans leurs activités.

NOTRE IMPACT

#Institut

REPORTING CLIMAT

Une nouvelle étape est franchie

Pour mobiliser le monde de la finance dans la lutte contre les changements climatiques, la France lançait en 2015 une obligation de "reporting climat" demandant aux plus grands investisseurs d’expliquer ce qu’ils font pour le climat. Cette initiative pionnière a été rapidement suivie par d’autres pays mais le bilan des premières années de reporting a été décevant, comme en témoigne la mauvaise qualité des informations publiées par la plupart des investisseurs.
Pour remédier à cela, I4CE a proposé d’imposer des critères de qualité minimum sur les méthodologies utilisées par les investisseurs pour mesurer leur exposition aux risques climatiques ou leur contribution aux objectifs de l’Accord de Paris. C’est l’approche qui a été retenue en 2021 par la France, dans le décret d’application de sa nouvelle loi sur le reporting des investisseurs. L’UE, qui s’est également engagée dans la révision de ses obligations de reporting, fera-t-elle de même ?
REPORTING CLIMAT

#I4CEtude

Dans ce rapport, I4CE et l’Institut Louis Bachelier font leurs recommandations pour améliorer le reporting climat des acteurs financiers. Ces propositions ont alimenté le nouveau cadre de reporting français.

#2MinSur

Qu’est-ce que le reporting climat pour les institutions financières? Où en sommes-nous des informations qu’elles divulguent sur le climat ? Anuschka Hilke d’I4CE vous présente en deux minutes les principaux enseignements de l’étude.

#Tribune

Nouveau reporting climat des investisseurs français: la qualité au rendez-vous?

Le gouvernement vient de modifier par décret les obligations de reporting environnemental, social et de gouvernance qui pèsent sur les investisseurs français. Romain Hubert d’I4CE explique dans cette tribune pourquoi ce décret était attendu et nécessaire en matière de reporting climat. S’il salue l’option retenue pour enfin améliorer la qualité du reporting, il regrette que le décret n’incite pas les investisseurs à clarifier leur rôle dans la lutte contre les changements climatiques.

#Webinaire

Comprendre les nouvelles exigences du reporting climat des institutions financières

Reporting Climat

#RetourSur

2017 : I4CE et ses partenaires lancent le projet européen CLIMInvest sur l’analyse du risque climatique physique en finance. 

C’est le début des travaux de l’Institut sur les méthodologies climat utilisées par les acteurs financiers

2018 : I4CE publie  une étude pour faire le bilan de l’obligation française de reporting climat.

L’Institut commence à alerter sur le besoin de réviser l’obligation française de reporting 

REGLEMENTATION FINANCIERE

Le climat sort de sa niche

La Commission européenne a publié en juillet 2021 sa nouvelle stratégie finance durable. Et la bonne nouvelle est que cette stratégie ne s’intéresse plus exclusivement à la finance durable ! Elle ne cherche plus seulement à promouvoir cette « niche », à encadrer les acteurs et les produits financiers qui désirent concilier performance économique et protection du climat ; c’est bien toute la finance que la Commission souhaite mieux réglementer pour qu’elle prenne en compte le défi climatique.

La Commission a été à l’écoute des propositions de nombreux experts allant dans ce sens, et notamment de celles qu’I4CE a publié début 2021 : formation des conseillers financiers, clarification du devoir fiduciaire, transparence des agences de notation extra-financière… Des propositions qui cherchent tout autant à assurer la stabilité financière et le bon fonctionnement des marchés qu’à accélérer le financement de la transition bas carbone.

REGLEMENTATION FINANCIERE

#I4CEtude

Dans cette étude, I4CE explore les actions concrètes que pourraient entreprendre les régulateurs de la finance pour accélérer le financement de la transition bas-carbone.

#2MinSur

Julie Evain d’I4CE vous explique en deux minutes ce que les régulateurs de la finance peuvent faire pour faciliter le financement de la transition bas-carbone.

#Webinaire

Julie Evain et Michel Cardona vous présentent brièvement l’état du débat sur la réglementation financière et le climat, ainsi que leurs propositions pour qu’elle permette d’accélérer le financement de la transition bas-carbone.

Réglementation financière

#RetourSur

2018 : La Banque de France et I4CE deviennent partenaires.

C’est le début des travaux de l’Institut sur la réglementation financière

2019 : I4CE évalue pour la première fois l’adéquation de la réglementation financière française avec l’Accord de Paris. 

Résultat de cette première étude : la France peut mieux faire!

ALIGNEMENT

Les institutions financières ont désormais leur boite à outils

Les banques de développement ont consacré beaucoup d'efforts à la "finance climat" : elles ont fortement augmenté leur soutien aux activités ayant des co-bénéfices directs en matière de réduction des émissions de gaz à effet ou d'adaptation au changement climatique. Mais depuis l’Accord de Paris, et suite aux engagements de nombre d’entre elles à « s’aligner » avec les objectifs de cet Accord, elles doivent aller plus loin ! Elles doivent s'assurer que TOUTES les activités qu'elles financent n'entravent pas la réalisation des objectifs climatiques.

Pour les aider concrètement à s’aligner, I4CE a lancé avec NewClimate Institute une "boîte à outils". Développée initialement pour l'International Development Finance Club et ses 26 banques de développement du monde entier, elle est disponible gratuitement pour toutes les institutions financières. Et elle arrive à point nommé : dans la perspective de la COP26 à Glasgow, elles sont nombreuses à élaborer de nouvelles stratégies et de nouveaux plans d'action.

ALIGNEMENT

#I4CEtude

NewClimate Institute et I4CE ont développé un cadre d’opérationnalisation de l’alignement avec les objectifs de l’Accord de Paris. Cette “boîte à outils” vise à aider l’ensemble des institutions financières dans leur démarche d’alignement.

#Webinaire

Les institutions financières qui se sont engagées à être “alignées” avec les objectifs de l’Accord de Paris se concentrent de plus en plus sur l’alignement de leurs contreparties. Pourquoi ? Quelles sont les premières mesures qu’elles prennent pour y parvenir ? Écoutez l’enregistrement du premier webinaire de notre groupe d’institutions financières sur l’alignement des chaînes financières.

#Tribune

La prochaine étape pour les Institutions Financières : Aligner l’ensemble de la chaîne financière

L’un des objectifs fondamentaux de l’Accord de Paris est de rendre « les flux financiers compatibles avec un […] développement à faible émission de gaz à effet de serre et résilient aux changements climatiques ». Depuis 2015, les institutions financières de tous types – des banques de développement aux propriétaires d’actifs et aux fonds de pension – se sont engagées à « aligner » leurs portefeuilles avec l’Accord de Paris. En pratique, les institutions financières peuvent aborder l’alignement de différentes perspectives : certaines se concentrent sur l’objet ou l’activité financé, d’autres sur l’entité qui est financée. A l’approche de la COP26, l’Initiative Climate Action in Financial Institutions et l’UNEP FI ont réuni un groupe d’institutions financières pour aller plus loin et analyser l’alignement de l’ensemble de la chaîne financière.

#Focus

Cible de l’alignement d’I4CE

Alignement

#RetourSur

2015 : I4CE devient secrétaire scientifique de la toute nouvelle initiative Climate Action in Financial Institutions. Elle regroupe désormais plus de 60 banques publiques et privées à travers le monde qu’I4CE aide à s’aligner.

2019 : I4CE et CPI publient le premier « cadre » pour l’alignement : qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’est-ce que cela implique ?

EVALUATION CLIMAT DES BUDGETS

Les collectivités locales peuvent aussi s’y mettre

Le gouvernement français a pour la première fois publié en octobre 2020, en même temps que son projet de budget, une évaluation environnementale de ce budget. Ce « budget vert » officiel est une grande satisfaction pour I4CE, qui n’a eu de cesse de demander à l’Etat de développer ce nouvel outil de transparence et de pilotage de l’action publique. L’Institut avait même réalisé sa propre évaluation climat du budget de l’Etat !

Après l’Etat, ce sont désormais les collectivités territoriales qui peuvent évaluer leurs budgets sous le prisme du climat. I4CE a publié la première méthodologie d’évaluation des budgets locaux, construite avec de nombreux partenaires et testée par plusieurs grandes villes et métropoles. Cette méthodologie est mise gratuitement à disposition de toutes les collectivités, pour les aider à questionner leurs dépenses et à les aligner avec leur ambition pour le climat.

EVALUATION CLIMAT DES BUDGETS

#I4CEtude

I4CE et ses partenaires mettent gratuitement à disposition des collectivités territoriales une méthodologie pour évaluer leur budget sous le prisme des enjeux climatiques.

#2minSur

Pour un premier aperçu de l’évaluation climat des budgets locaux, Morgane Nicol d’I4CE vous explique en deux minutes en quoi consiste une telle évaluation et pourquoi elle peut être utile aux collectivités.

#Tribune

Changeons nos budgets, agissons pour le climat

La construction puis le vote du budget sont des moments clés où s’incarne concrètement la politique climatique d’une collectivité territoriale. I4CE en partenariat également avec France Urbaine, l’Association des Maires de France, l’Agence France locale et EIT Climate KIC propose une méthodologie d’évaluation climat des budgets locaux et invite les collectivités à s’en saisir.

#Webinaire

Communes et EPCI : évaluer les impacts climatiques de son budget

Evaluation climat des budgets

#RetourSur

2019 : I4CE publie la première évaluation climat du budget de l’Etat français, et identifie plus de 250 mesures budgétaires qui ont une influence, à la hausse ou à la baisse, sur les émissions de gaz à effet de serre.

CONTRATS DE PLAN ETAT-REGIONS

N’oublions pas le climat

40 milliards d’euros ! C’est la somme négociée entre l’Etat et les Régions dans le cadre de la nouvelle génération des « Contrats de Plan Etat-Régions ». Ces CPER vont définir les priorités d’investissement public dans les territoires jusqu’en 2027 : il est donc impératif qu’ils soient cohérents avec l’ambition de la France pour le climat et qu’ils permettent aux territoires et à leurs habitants de relever le défi du changement climatique.

C’est pourquoi I4CE a souhaité attirer l’attention sur ces Contrats trop souvent méconnus. Ses différentes analyses ont mis en lumière leur caractère déterminant pour le climat et les faiblesses des projets de CPER en cours de négociation, et lui ont permis d’interpeller l’Etat et les Régions. Si les nouveaux CPER vont connaître quelques améliorations par rapport aux précédents, des points noirs subsistent à commencer par la faible prise en compte du défi de l’adaptation.

CONTRATS DE PLAN ETAT-REGIONS

#I4CEtude

Pour y voir plus clair sur l’importance des contrats de plan Etat-Région pour les investissements climat, et sur les défis de la future génération de contrats, I4CE a analysé les CPER 2015-2020. 

#2MinSur

Antoine Goxe et Aurore Colin d’I4CE, vous expliquent en deux minutes ce que nous apprend l’analyse climat des CPER 2015-2020 et quels enseignements en tirer pour les futurs CPER.

#Tribune

Il est encore temps d’améliorer les Contrats de Plan Etat-Régions

Les Présidents de Régions (ré)élus au mois de juin ont une lourde tâche : aboutir à la signature des nouveaux Contrats de Plan Etat-Régions (CPER) d’ici la fin de l’année. 40 milliards d’euros d’investissement y seront engagés pour 2021-2027, bien souvent dans des secteurs clés pour la lutte contre le changement climatique. Le contenu de ces contrats, préparés en amont des élections régionales, ne devrait pas connaître de fortes inflexions. Néanmoins Antoine Goxe d’I4CE estime dans ce billet que, pour amplifier leur contribution à la transition bas carbone, il est encore temps d’améliorer leur articulation avec les objectifs climat régionaux, et de renforcer leur évaluation et le suivi de leur exécution.

#Webinaire

Quelle contribution des contrats de plan État-Regions pour le climat ?

PLAN DE RELANCE

Préparons la suite

Depuis le début de la crise sanitaire, les experts d’I4CE ont multiplié les analyses et les propositions pour combiner relance économique et protection du climat. Ils ont notamment chiffré les financements publics nécessaires pour que la France rattrape son retard dans la rénovation énergétique des bâtiments, la mobilité propre et la production d’énergie bas-carbone. S’ils ont été satisfaits de voir que les montants alloués à ces secteurs par le plan de relance français correspondent, dans les grandes lignes, à leurs estimations, ils ont néanmoins tout de suite posé la question : et après ?

Les milliards du plan de relance pour le climat arriveront en effet à échéance en 2022, et les besoins de financement public n’auront pas disparu d’ici là : ils devraient même fortement augmenter. C’est pourquoi I4CE a continué à publier des analyses pour aider les décideurs publics d’aujourd’hui à anticiper l’après 2022, et les futurs candidats à l’élection présidentielle à préparer leur budget pour le climat.

PLAN DE RELANCE

#I4CEtude

I4CE s’est lancé dans un exercice inédit : passer au crible l’ensemble du budget de l’État depuis 10 ans, de 2012 à 2021, pour identifier toutes les dépenses budgétaires et fiscales favorables à la transition bas-carbone et leurs évolutions.

#I4CEvent

OU EN EST LE PLAN DE RELANCE ?  Une webconférence pour faire le point sur la mise en œuvre du plan de relance français et préparer la suite.

#Tribune

Et vous, quel sera votre budget pour le climat ?

Le plan de relance français  et ses conséquences pour le climat ont  fait l’objet de nombreux débats. Pour Benoît Leguet, directeur général d’I4CE, il est désormais temps de se tourner vers l’avenir et de préparer « l’après-relance ». Ce plan arrivera à échéance en 2022, en même temps que les financements européens qui le rendent possible, et les besoins de financement public pour le climat n’auront pas disparu d’ici là.

Les décideurs politiques d’aujourd’hui ont donc la responsabilité d’anticiper l’après-relance et d’élaborer une « stratégie climat des finances publiques ». Les  futurs candidats à l’élection présidentielle quant à eux peuvent déjà se demander : « Quel sera  mon premier budget pour le climat ? »

#I4CE_Projet

Tout au long de 2021 et jusqu’à l’élection présidentielle, I4CE publiera une série d’études labellisée « Votre budget pour le climat » pour apporter des éclairages et des données aux (futurs) candidats.

Plan de relance

#RetourSur

2015 : I4CE commence à suivre les investissements favorables au climat réalisés en France, avec la première édition de son Panorama des financements climat . Deux ans plus tard, il sera aussi en capacité de quantifier les besoins d’investissements supplémentaires pour que la France respecte ses objectifs climatiques. C’est grâce à ces données qu’I4CE a pu chiffrer les financements publics nécessaires pour le plan de relance.

ADAPTATION

Il est temps de clarifier les besoins

L’actualité nous le rappelle chaque été et c’est désormais une évidence : la France va devoir s’adapter aux conséquences inéluctables du changement climatique. Consacre-t-elle suffisamment de moyens humains et d’argent public à ce défi ? Pour répondre à cette question, encore faut-il bien comprendre là où les dépenses publiques sont nécessaires, le niveau de ces besoins et les montants alloués pour le moment. Mais tout cela est flou, et les parlementaires sont les premiers à s’en plaindre.

Il faut clarifier cela et c’est ce qu’I4CE a commencé à faire ces 12 derniers mois. Un travail pionnier et de longue haleine que l’Institut va poursuivre afin que l’Etat, les collectivités locales et tous les acteurs publics compétents disposent des moyens – et en particulier des moyens humains – indispensables pour faire face aux événements climatiques extrêmes et relever le défi de l’adaptation.

ADAPTATION

#I4CEtude

Nous ne sommes pas prêts ! La France dispose de stratégies et de plans d’adaptation, mais cela ne suffit  pas à garantir l’effectivité et encore moins l’efficacité d’une politique d’adaptation aux changements climatiques. Il n’y aura pas d’adaptation sans redevabilité ni moyens humains.

#2minSur

Vivian DEPOUES d’I4CE vous explique en deux minutes ce qu’est l’adaptation au changement climatique et les prérequis à mettre en place pour s’adapter.

#Tribune

Adaptation : évitons les oppositions stériles entre le local et le national

En matière d’adaptation, il y a une absolue nécessité à différencier les politiques publiques en fonction des échelons territoriaux, à piloter l’action au plus près des territoires pour répondre à leurs spécificités. Dans ce billet rédigé pour I4CE, Magali Reghezza-Zitt, maître de conférences à l’École normale supérieure et membre du Haut-Conseil pour le Climat, nous appelle néanmoins à ne pas perdre de vue qu’il faut coordonner l’action des collectivités, garantir la solidarité entre territoires et débattre de grands choix de société que nous imposent le dérèglement climatique et qui transcendent le local.

#I4CEtude

Dans ce Point Climat, I4CE fait une analyse critique du traitement de l’adaptation dans le « Budget vert » de la France, et relève trois défis pour sa prise en compte dans les futurs débats budgétaires.

#I4CEtude

Le climat se dérègle et les territoires français doivent s’adapter. Mais que signifie concrètement s’adapter ? A travers ce document parsemé d’exemples de terrain, I4CE vous propose de découvrir 7 des grands chantiers de l’adaptation pour les territoires : les avancées en la matière, les politiques publiques qu’ils questionnent et les enjeux techniques et politiques qu’ils soulèvent.

Adaptation

#RetourSur

2019 : I4CE, Terra Nova et l’Iddri organisent une grande conférence au Sénat pour sortir l’adaptation des débats entre experts. 

LABEL BAS CARBONE

L’entrée dans l’adolescence

Des entreprises, des collectivités locales et même des particuliers sont prêts à financer des agriculteurs et des forestiers qui réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre ou stockent du carbone dans les sols. Mais pour financer de tels projets, elles ont besoin de garanties sur leur qualité. C’est pourquoi I4CE, avec de nombreux partenaires, a posé les bases d’un cadre de certification carbone qui a été officiellement adopté par la France pour devenir le « label bas carbone ».

I4CE accompagne le développement de ce label et, s’il est encore jeune, il s’est beaucoup développé ces 12 derniers mois. Plus de 100 projets forestiers ont été labellisé, ainsi qu’un projet collectif regroupant 300 éleveurs. 600 autres éleveurs devraient bientôt suivre ! Ces succès vont de pair avec l’émergence de critiques qui permettent au label de continuer à s’améliorer.

LABEL BAS CARBONE

#2minSur

Julia Grimault et Claudine Foucherot d’I4CE vous présentent, en deux minutes, le label bas carbone. Une vidéo à regarder pour comprendre les principes et le fonctionnement général de ce cadre de certification national.

#Tribune

Le risque de greenwashing et l’importance de la crédibilité des projets

Dans la course à la neutralité carbone, annoncée par de nombreuses entreprises, la compensation va être très sollicitée. Une quinzaine d’acteurs du secteur, dont Claudine Foucherot et Julia Grimault d’I4CE, alertent sur le risque de greenwashing et l’importance de la crédibilité des projets.
L’année 2020 a confirmé l’engouement fort des acteurs privés pour la lutte contre le changement climatique observé en 2019. Ainsi, pas une semaine ne se passe sans qu’une entreprise n’annonce sa volonté de devenir neutre en carbone. Pour atteindre cet objectif, elle s’engage à réduire ses émissions et – dans des proportions plus ou moins fortes – à « compenser » ses émissions résiduelles en finançant des projets de terrain visant à réduire les émissions de GES ou à séquestrer le carbone, tels que la plantation d’arbres, la meilleure gestion des forêts ou des prairies, ou encore la production d’énergie renouvelable. Dans la plupart des cas, les réductions d’émissions réalisées grâce à ces projets sont certifiées par des labels carbone tels que le Label Bas Carbone en France, créé par le Ministère de la transition écologique et solidaire, le Woodland Carbon Code au Royaume-Uni ou encore les labels privés Gold Standard et Verra à l’international.

#Webinaire

Nouvelles méthodes Agriculture du Label Bas carbone (Haies et vergers)

#RetourSur

LE SOUS TITRE

2016 : I4CE et ses partenaires lancent le projet VOCAL pour créer un cadre de certification carbone adapté à l’agriculture et à la forêt.

2018 : le Ministère de la transition écologique adopte officiellement le label bas carbone.

FINANCEMENT DE LA TRANSTION

I4CE exporte ses méthodes à l’international

Ces dernières années, I4CE a développé et contribué à développer des outils comme le « Panorama des financements climat » ou le « Budget Vert », qui donnent à voir comment la transition bas carbone est financée aujourd’hui et comment elle pourrait se financer demain, qui permettent de mieux piloter l’action publique et de la rendre plus transparente.

Ces outils ont fait leur preuve en France, notamment à l’occasion de l’élaboration du plan de relance français, et c’est pourquoi I4CE participe à leur diffusion internationale, aide des acteurs d’autres pays à les adapter à leur contexte national et apprend en retour de leurs expériences. L’Institut a ainsi entamé plusieurs nouvelles collaborations sur le « Budget Vert » au cours des douze derniers mois, au Costa Rica et avec près de vingt Etats membres de l’Union Européenne.. Et I4CE est fier d’annoncer que le Maroc et la Pologne disposent désormais de leurs propres Panorama des financements climat !

FINANCEMENT DE LA TRANSITION

#I4CEtude

Etude-doc-financement1 copie

I4CE a accompagné le think-tank polonais Wise Europa dans la réalisation d’un Panorama des financements climat sur le secteur de la rénovation énergétique des bâtiments en Pologne.

#Webinaire

Certains des outils qui peuvent être mobilisés par les banques de développement, tels que les panoramas d’investissements climatiques et la budgétisation verte seront abordés dans la première moitié de ce webinaire ; dans la seconde moitié, l’Agence française de développement, la Banque interaméricaine de développement et le GIZ fourniront des indications sur la manière dont ces outils peuvent être mobilisés pour accélérer la transition financière et budgétaire verte.

Financement de la transition

#RetourSur

2016 : la Caisse de dépôt et gestion du Maroc rejoint I4CE et commence à développer le Panorama des financements climat marocains.

2019 : 30 experts européens jettent les bases d’un réseau informel sur les Panoramas des financements climat.

I4CE CLUBS

L’année des anniversaires

Dès sa création, et même avant qu’il prenne le nom I4CE et change de statut, l’Institut a créé des lieux de dialogue : des lieux de controverse parfois mais aussi – et surtout – d’échange d’expériences et d’informations. I4CE vient ainsi de fêter les 5 ans de l’Initiative Climate Action in Financial Institutions, dont il assure le secrétariat scientifique. Une initiative qui rassemble désormais plus de 60 institutions financières publiques et privées qui désirent apprendre les unes des autres. Malgré la crise sanitaire, les réunions entre ces paires n’auront jamais été aussi nombreuses que les douze derniers mois.

Les Clubs “Climat Agriculture“ et “Carbone Forêt Bois” ont également continué à se réunir, en visioconférence la plupart du temps. Et ils ont également célébré des anniversaires : 8 ans pour le premier, 10 ans pour le second ! A cette occasion, le système d’inscription a été revu pour permettre aux plus petits acteurs – qu’il s’agisse d’entreprises, d’organismes scientifiques ou encore d’ONG – de participer aux Clubs et ainsi de monter en compétences et de comprendre les évolutions réglementaires et leurs impacts pour les secteurs alimentaires et forestiers.

CLUBS I4CE

#club

#club

#Initiative

L’initiative « Climate Action in Financial Institutions » aide les institutions financières publiques et privées à mieux refléter et gérer les risques et les opportunités liés au climat, à faire en sorte que les considérations climatiques soient systématiquement intégrées au sein de leurs organisations et à aligner leurs activités avec les objectifs de l’Accord de Paris. Cette communauté offre accès aux meilleures pratiques et aux professionnels de l’ensemble de la communauté financière grâce à un programme d’activités et d’événements sur la finance et le climat – permettant aux professionnels de gagner du temps, d’être plus efficaces et de développer des approches communes. I4CE assure le secrétariat et l’animation de cette initiative.

Clubs

#RetourSur

2010 : Création du Club Forêt bois.

2012 : Création du Club Agriculture et alimentation. 

2015 : Création de Climate Action in Financial Institutions.

BUDGET

Un core-funding précieux

En 2020, le budget d’I4CE a atteint 2,9 millions d’euros. Il continue à croître avec le développement de nouvelles activités à l’international et de nouveaux projets sur le rôle des collectivités locales.

A quoi sert cet argent ? Il sert principalement à payer la « matière grise », c’est-à-dire les salaires de nos experts, et ceux des personnes qui les aident au quotidien : administration, communication, direction. Contrairement à d’autres instituts ou think tank comparables, I4CE a fait le choix de produire ses études avec des experts salariés de l’association, qui montent en compétence au sein de l’Institut, plutôt qu’avec des experts bénévoles ou rémunérés à la mission, ou que par l’animation de groupes de travail réunissant des experts d’autres organisations.

BUDGET

Comment se finance I4CE ?

61% de ses financements proviennent de « core-funders », qui soutiennent l’activité d’I4CE dans son ensemble plutôt que des projets particuliers. Ces core-funders sont d’abord les fondateurs d’I4CE – la Caisse des Dépôts et Consignations et l’Agence Française de Développement – auxquels s’est ajoutée en 2016 la Caisse de Dépôt et de Gestion du Maroc et, plus récemment, deux entreprises : GRDF et le gestionnaire de patrimoine Meeschaert.

Ce core-funding est précieux : il permet à l’Institut de prendre des risques en lançant des projets innovants et plus généralement lui donne une grande liberté dans le choix de ses projets de recherche. Il permet également à l’Institut de prendre le temps de bien valoriser ses travaux.

En plus de ce core-funding, I4CE bénéficie de financements sur projets, c’est-à-dire ciblés sur des projets spécifiques. Une grande partie des financeurs sur projets s’inscrivent dans la durée et collaborent avec I4CE depuis des années, ce qui donne à l’institut de la visibilité sur ses financements et permet de construire avec les financeurs une relation de confiance. Les financeurs sur projets ne définissent pas les projets d’I4CE ! C’est I4CE qui conçoit des projets d’intérêt général puis sollicite le soutien de tels financeurs. Il est très rare qu’I4CE réponde à des appels d’offre, et uniquement quand les études commanditées sont alignées avec les axes de travail de l’Institut.

Ce financement sur projet est majoritairement issu d’institutions publiques : ADEME, Ministère de l’écologie, collectivités locales, programmes de recherche européens, Agence nationale de la recherche française… Le reste provient d’institutions privées : des fondations philanthropiques (Fondation européenne du climat, Fondation Carasso) et des entreprises privées, essentiellement sous la forme d’inscriptions aux clubs Agriculture et Forêt d’I4CE.

BILAN CARBONE

Notre bilan carbone et nos engagements pour le climat

I4CE s’inscrit dans la démarche lancée par Labos 1point5 pour réduire l’empreinte environnementale des activités de recherche. L’Institut s’est engagé, depuis 2019, à publier chaque année son propre bilan carbone. L’occasion de savoir combien émet I4CE et d’où proviennent les émissions de gaz à effet de serre de l’association. La réalisation de ce bilan carbone est aussi un préalable à l’action. Il s’agit d’utiliser ce bilan carbone pour structurer une dynamique de réduction des émissions. L’association s’est ainsi engagée, par exemple, à ne plus prendre l’avion si une alternative bas-carbone en moins de 6h existe.

Le résultat du bilan
Le dernier bilan carbone réalisé par I4CE montre que l’association a émis 66 tCO2e en 2020.

Tous les « Scopes » sont couverts dans ce bilan : de la fabrication à l’utilisation des équipements ou des bâtiments, à la communication en passant par les repas et déplacements de ses salariés. Ramené au nombre de salariés, I4CE émet donc 2,6 tCO2e/an/ETP). En comparaison, l’empreinte carbone annuelle moyenne d’un français est de 11,5 tCO2e.

BILAN CARBONE

Les principaux postes d’émissions

En 2020, dans un contexte particulier, les émissions d’I4CE proviennent en premier lieu, et de loin, des services achetés par l’association (70 %). Cette catégorie recouvre aussi bien le recours à un prestataire (graphiste ou juriste par exemple) que les divers achats nécessaires au fonctionnement courant (papier, abonnements presse, etc.). Les émissions de carbone de ce poste sont estimées à partir de plusieurs « ratios monétaires », recommandés par l’ADEME, qui convertit les euros dépensés en CO2e afin d’estimer les émissions induites par ces services.

En seconde position, ce sont les repas de l’équipe qui émettent le plus (9 %). Les repas de l’équipe ont été estimés à partir d’une enquête réalisée en interne sur la composition des repas (carné, végétarien, végétalien, etc.). Il en ressort que plus des 2/3 des repas de l’équipe sont flexitariens, repas dont l’impact carbone est estimé 30 % plus faible qu’un repas « classique » selon la base carbone ADEME.

Quant au numérique, ce poste dans son ensemble (visioconférence, mails, équipements) compte pour 7,1 % du bilan, une part non négligeable des émissions de l’association.

La dynamique

Sans surprise, le bilan 2020 est bien moindre que le bilan 2019 (43 tCO2e en moins, pour le même nombre d’ETP). Cette baisse s’explique avant tout par la réduction du nombre de trajets en avion due au contexte sanitaire. Autre explication significative : I4CE n’a quasiment pas organisé d’événement en présentiel en 2020, les émissions liées à ce type de prestation ont donc chuté. Cette baisse n’est pas compensée par l’augmentation des émissions du pôle numérique.

Nos engagements

Depuis le lancement du 1er bilan carbone de l’association, un groupe de travail interne s’est constitué pour imaginer des actions visant à réduire les émissions d’I4CE et pour évaluer régulièrement les progrès réalisés. Sont ici ce sur quoi portent les actions entreprises par l’association pour réduire le bilan carbone :

  1. Transports: Pour les déplacements professionnels et pour les déplacements domicile-travail
  2. Energie : Electricité
  3. Prestataires et achats – I4CE favorise autant que possible les prestataires avec des clauses environnementales et sociales.
  4. Contribution à l’effort climatique national

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