Climat : le risque de la polarisation

ÉDITOS

Jean Pisani-Ferry, Président d’I4CE

I4CE a longtemps bataillé contre l’indifférence : ses analyses et ses avertissements étaient souvent accueillis avec sympathie par les décideurs, mais il y avait toujours d’autres sujets plus urgents ou plus importants. Il a fallu beaucoup d’opiniâtreté pour surmonter cet obstacle. C’est fait : la question climatique est désormais largement reconnue comme un enjeu de premier plan.

En même temps cependant qu’il se développe, le débat sur les conditions de la transition climatique se polarise. C’est vrai aux États-Unis, où Paul Krugman observait récemment que le climat est devenu un enjeu dans la guerre culturelle entre démocrates et républicains. C’est vrai en Europe où les conservateurs ont mené l’offensive contre la Loi de restauration de la nature, et où le ministre des Finances allemand tonne contre les plans verts de Bruxelles.

C’est vrai au Royaume-Uni où le Premier ministre Rishi Sunak est tenté de se présenter en avocat des classes moyennes et défenseur d’un mode de vie mis en risque par les objectifs de décarbonation. C’est vrai, bien sûr, en France.

C’est dans ce nouveau contexte, plus difficile, qu’il va nous falloir intervenir. Hier nous ne risquions que de nous heurter à l’indifférence. Désormais, nous risquons d’être pris à témoin, voire instrumentalisés dans des controverses qui nous sont étrangères. Il va nous falloir beaucoup de vigilance pour prévenir ces dangers, et beaucoup de fermeté pour tenir la ligne qui est la nôtre : notre seule cause est celle d’une action climatique que nous voulons rapide, efficace et socialement juste.

Les prochains débats sur le Projet de loi de finances puis, rapidement, la campagne pour les élections européennes, auront valeur de test. Nous les aborderons conscients des risques, et résolus à être à la hauteur de nos responsabilités.

Édito

Benoît Leguet, Directeur d’I4CE

Ça y est, le débat sur le financement de la transition écologique, colonne vertébrale de la planification écologique, est lancé en France. Le rapport de Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz, « Les incidences économiques de l’action pour le climat », qui évalue notamment les besoins d’argent public pour cette transition, en est une première brique. La puissance publique va désormais devoir apporter des réponses dans la durée, et construire un plan de financement de la transition, en précisant ce qui doit être fait, combien d’argent public sera mobilisé et combien d’argent privé sera nécessaire. Le débat est donc initié, il est loin d’être clos. Cela va sans dire : I4CE est fier d’avoir contribué sur le fond à ces débats en France, et continuera à s’impliquer.

Il va falloir porter le même type de débat en Europe, à l’occasion du renouvellement du Parlement et de la Commission en 2024, car l’Union européenne doit désormais financer son Green Deal. Face à l’Inflation Reduction Act états-uniens et à la Chine, elle ne peut pas être à la fois la mieux-disante en termes de réglementation environnementale, et la moins-disante en termes de financement.

Cela impose notamment d’arrêter de traiter en silo le financement du Green Deal d’une part et le Pacte de croissance et de stabilité et l’endettement européen d’autre part, alors que l’on sait que les besoins d’argent privé, mais aussi public, vont d’augmenter pour financer la transition. I4CE s’est doté en 2022 d’une équipe dédiée pour alimenter ces débats, et contribuer à ce que l’Europe se dote aussi d’un plan de financement de la transition.

À l’international, les mêmes questions se posent, et de manière encore plus complexe pour les pays en développement. Certes ils élaborent des stratégies de long terme pour concilier climat et développement, mais comment les financeront-ils ? Ils ont eux aussi besoin d’un plan de financement qui leur permette de piloter leur transition, corresponde à leurs besoins, et articule intelligemment leurs ressources nationales et les ressources externes, notamment celles apportées par les banques internationales de développement. I4CE collabore avec ces dernières et aide des pays en développement à se doter d’outils d’analyse et de pilotage financier de leur transition.

Ce rapport annuel détaille nos apports, nos impacts, sur ces sujets. Et sur d’autres, toujours liés au financement de la mitigation et de l’adaptation. Autant de France, plus d’Europe, plus d’international. Nous poursuivons sur notre lancée.

Édito

#NotreMission

I4CE est un institut de recherche à but non lucratif qui contribue par ses analyses économiques au débat sur les politiques publiques d’atténuation et d’adaptation au changement climatique. L’Institut promeut des politiques efficaces, efficientes et justes.

Les 40 experts collaborent avec les gouvernements, les collectivités locales, l’Union européenne, les institutions financières internationales, les organisations de la société civile et les médias.

Les travaux couvrent trois transitions – énergie, agriculture, forêt – et six défis économiques : investissement, financement public, fiscalité et taxe carbone, financement du développement, réglementation financière et certification carbone.

#I4CEenChiffres

NOS IMPACTS

I4CE produit des expertises innovantes afin d’informer les débats sur les politiques publiques pour la transition climatique. Mais nous ne faisons pas qu’écrire des rapports, nous voulons avoir de l’impact. Nous allons au contact des décideurs, des médias, des parties prenantes pour apprendre d’eux et faire que ces politiques progressent, concrètement. Nous vous invitons, en parcourant notre rapport d’activité, à découvrir les débats qui intéressent I4CE, les changements majeurs de politique publique des douze derniers mois et comment nous y avons contribué.

#Institut

INVESTISSEMENTS EUROPÉENS

#EUROPE

L’Inflation Reduction Act change la donne

Depuis l’adoption par les États-Unis de l’Inflation Reduction Act, l’Union européenne craint de voir les usines de fabrication de batteries, de panneaux solaires, et plus généralement de technologies propres, s'installer aux États-Unis plutôt que sur son sol. Cette crainte n’est pas infondée. Mais voir les États-Unis, et d’autres puissances mondiales, se doter de tels plans d'investissement est une excellente nouvelle pour le climat, et I4CE a défendu l’idée que la réponse logique pour l’UE devrait être de se doter elle aussi d’un plan d’investissement de long terme.

Ce n’est pas encore le cas malheureusement, même si de premières avancées sont à noter. Ainsi, la Commission recommande désormais aux États membres d’élaborer et de publier leur plan de financement pour la transition, dans le cadre de leurs Plans nationaux énergie-climat. Elle a par ailleurs lancé un programme d’aide aux États membres sur la budgétisation verte, avec I4CE et Expertise France, dans lequel nous avons formé plus de 300 fonctionnaires des ministères des finances et de l'environnement.

Ce n’est qu’un début pour l’UE, modeste. La négociation du cadre financier pluriannuel de l’UE et les élections européennes seront autant d'opportunités pour faire que l’Europe ne soit pas seulement le mieux disant sur la réglementation climat et le prix du carbone, mais devienne aussi le mieux disant sur le financement de la transition. I4CE publiera bientôt des données inédites sur le besoin d’investissement climat dans l’UE.

INVESTISSEMENTS EUROPEENS

#I4CEtude

Pour un plan d’investissement européen dans les technologies propres 

Avec l’Inflation Reduction Act, les États-Unis rattrapent rapidement leur retard dans la course aux technologies propres. Cette note soutient que la meilleure réponse politique de l’UE à l’IRA est un plan européen d’investissement de long-terme pour le climat. Comme l’appétit politique pour un tel plan est actuellement limité, la Commission européenne devrait profiter de l’élan politique suscité par l’IRA pour proposer un plan d’investissement ciblé sur les technologies propres. I4CE identifie trois premières briques pour construire ce plan.

#Tribune

L’Europe a besoin d’un plan d’investissement pour gagner la course aux technologies propres

Depuis août 2022 et l’adoption d’un nouveau plan d’investissement public pour le climat aux Etats-Unis, la course mondiale aux technologies propres est passée à la vitesse supérieure. L’UE a l’avantage de disposer d’un ensemble cohérent de réglementations climatiques et de tarification carbone. Elle doit désormais se doter d’un plan d’investissement de long terme. C’est ce qu’explique Thomas Pellerin-Carlin d’I4CE dans cette tribune pour Euractiv’.

#I4CE_Projet

ECNO : Observatoire européen de la neutralité climat

L’UE ne suit pas de manière exhaustive ni suffisante la transition vers la neutralité climatique. C’est pourquoi ECNO, une initiative menée par un consortium d’organismes de recherche dont I4CE, fournit une série d’indicateurs de progrès afin de présenter une image unique et actualisée de la décarbonisation de l’ensemble de l’économie. ECNO identifie aussi les manques de données à combler au niveau européen, en particulier sur le financement de la transition.

#I4CEtude

Budget vert : facteurs de réussite pour sa mise en œuvre dans les États membres de l’UE

Pour s’assurer de bien financer la transition, il est utile de savoir, déjà, qu’elles sont les dépenses d’un budget qui facilitent ou au contraire ralentissent la transition. Afin de favoriser l’adoption des processus de budgétisation verte dans les États membres, la Commission européenne a lancé un programme de renforcement des capacités dans plusieurs pays européens avec I4CE et Expertise France. Nous avons formé plus de 300 fonctionnaires de ministères des finances et de l’environnement. Ce rapport présente les leçons tirées de ce programme.

RÉGLEMENTATION FINANCIÈRE

#EUROPE

Pas de pause pour la réglementation financière européenne

En matière de finance, l’heure n’est clairement pas à la pause réglementaire pour l’Union européenne. Plusieurs négociations sont encore en cours pour finaliser la mise en œuvre de la stratégie européenne sur la finance durable, qui visait notamment à augmenter la transparence mais pourquoi pas aussi la contribution du secteur financier à la transition.

S’il est encore trop tôt pour faire le bilan de cette stratégie, il y a néanmoins un dossier qui a bien avancé : l’obligation de plans de transition climat pour les banques. Nous en sommes heureux car cela fait plusieurs années que nous travaillons pour mettre ce sujet à l’agenda et explorer les conditions de son impact pour le financement de la transition. Ces douze derniers mois, elle a fait son chemin dans le débat réglementaire européen, que ce soit dans la directive CSRD sur le reporting de durabilité, la CRD sur les fonds propres des banques ou encore la CSDDD sur le devoir de vigilance.

Mises bout à bout toutes ces directives peuvent changer la donne. Encore faut-il qu’elles soient cohérentes entre elles et, comme toujours, le diable est dans les détails des directives. Instrument efficace ou perte de temps ? L’avenir des plans de transition se joue dans prochains mois.

RÉGLEMENTATION FINANCIÈRE

#I4CEtude

Mettre en place des plans de transition climat « prudentiels » pour les banques

L’Union européenne a fait des progrès rapides sur la question des plans de transition pour les banques. L’une des choses qui restent à clarifier est de savoir si et comment ces plans de transition seront intégrés dans la réglementation prudentielle, ce qui ouvrirait la voie à de nombreuses possibilités d’action et de sanctions par les superviseurs. Afin de comprendre l’intérêt d’une telle intégration, I4CE a réalisé en 2022 une analyse qualitative des impacts attendus.

#I4CEtude

Stress tests climat : quels co-bénéfices pour le financement de la transition

Début 2023, la Commission européenne a lancé un nouvel exercice de stress test climat couvrant l’ensemble du système financier européen. Bien que ce ne soit pas l’objectif premier de ce type d’exercices, I4CE a analysé leur impact sur le financement de la transition. Cette étude montre que, à ce jour, s’ils ont eu certains co-bénéfices indéniablement intéressants pour les banques et les superviseurs de la finance, cet impact a été limité. Et il est probable qu’il en restera ainsi à l’avenir.

#Tribune

Devoir de vigilance : quelle plus-value pour le climat ?

La directive sur le devoir de vigilance, la CSDDD, n’est pas la première à demander des comptes aux entreprises, financières ou non, sur leurs plans de transition climat. Mais elle pourrait aller plus loin en les obligeant à élaborer et mettre en œuvre un plan, et en créant d’éventuelles sanctions. Encore faut-il faire attention à certains détails de la CSDDD et à son articulation avec d’autres directives, nous explique Romain Hubert d’I4CE dans cette tribune pour Euractiv’.

#I4CEtude

Les limites des engagements climat volontaires des acteurs financiers privés

Pourquoi est-il nécessaire que les pouvoirs publics régulent la finance privée, par exemple en demandant aux banques d’adopter des plans de transition climat, plutôt que de compter sur des engagements volontaires ? Parce que, comme expliqué dans ce Point Climat d’I4CE, les initiatives volontaires des acteurs financiers privés font face à d’importants obstacles qui limitent leur efficacité. Bien que bénéfiques et dignes d’être encouragées, nous ne pouvons pas attendre de ces initiatives plus que ce qu’elles sont capables d’accomplir.

#2minSur

Vidéo #2minSur la #RéglementationFinancière 

En 2 minutes, Julie Evain d’I4CE vous explique pourquoi il est nécessaire d’introduire une obligation de plan de transition pour les banques ainsi que les implications pour les banques et les superviseurs bancaires.

 

BANQUES PUBLIQUES DE DEVELOPPEMENT

#INTERNATIONAL

2023, l’année de la réforme

Les banques publiques internationales comme la Banque Mondiale ou l’Agence française de développement sont des acteurs incontournables du financement de la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement. Si leur puissance financière est significative, les besoins d’investissements dans ces pays le sont beaucoup plus : de l’ordre de 2 000 milliards de dollars par an. La réforme de l’action des banques publiques, et plus généralement de l’architecture internationale du financement du développement, est devenue une priorité et les Sommets internationaux s’enchainent à un rythme effréné.

I4CE travaille au plus près de ces institutions financières, en assurant le secrétariat scientifique de l’Initiative Mainstreaming climate in financial institutions qui regroupe une cinquantaine d’entre elles. Nous y avons acquis la conviction que la réforme en cours doit permettre à la fois d’augmenter les capacités de financement des banques publiques internationales, mais aussi l’impact de chaque dollar dépensé. Il faut mettre l’argent public international là où il est le plus structurant, le plus transformationnel. Ces banques peuvent faire plein de choses pour cela, et notamment partir des besoins des pays en développement en soutenant l’élaboration de leurs stratégies climat de long terme. C’est l’une des conclusions du Sommet de Paris, qui s’est tenu en juin 2023 et pour lequel I4CE s’est fortement mobilisé. Il reste encore de nombreuses étapes pour boucler la réforme, des Annual Meetings de la Banque mondiale à la COP28, et nous vous invitons à les suivre avec nous.

BANQUES PUBLIQUES DE DEVELOPPEMENT

#Tribune

Banques de développement : financer plus mais différemment

Avec la multiplication des crises, les responsabilités confiées aux banques publiques de développement s’élargissent pour intégrer d’autres considérations que le développement économique et social, souligne Claire Eschalier d’I4CE dans une tribune à lire sur Les Échos. Or, qui dit plus de responsabilités, dit plus de ressources à déployer pour les remplir.

#2minSur

Vidéo #2minSur la #Finance du développement

Qu’est-ce que l’architecture financière internationale ? Et pourquoi entend-on tant parler de sa « réforme » cette année ? En deux minutes, Alice Pauthier d’I4CE répond à ces questions et vous présente les chantiers du financement du développement dans le contexte du changement climatique.

#I4CEvent

Maximiser l’impact du financement public sur la transition

Organisé conjointement avec Climate Policy Initiative, IDDRI, NewClimate InstituteWorld Ressources Institute et I4CE, cet évènement officiel s’est déroulé en juin à l’UNESCO dans le cadre du Sommet pour un nouveau Pacte financier mondial. Les représentants des pays et les institutions financières du développement se sont réunis afin d’échanger sur la manière dont ils progressent pour le climat et le développement et (re)définir leur impact pour le maximiser.

#I4CEtude

Soutenir l’alignement des systèmes financiers des pays en développement

Comment maximiser l’impact des institutions financières internationales ? Vous trouvez un exemple dans ce rapport écrit en partenariat avec NewClimate Institute, et qui présente des recommandations à destination des institutions financières internationales pour soutenir l’alignement de leurs institutions financières partenaires, dans les pays en développement, avec les objectifs de l’Accord de Paris. Et plus largement pour contribuer à la transformation des systèmes financiers locaux.

#ClubClimat

Un outil dédié à l’accompagnement des institutions financières dans leur démarche d’alignement

Le Climate Mainstreaming Resource Navigator a été développé par l’Initiative Mainstreaming, dont I4CE assure le secrétariat. Il rassemble des ressources sur l’intégration du climat dans la stratégie et les opérations des institutions financières.

OUTILS DE PILOTAGE DU FINANCEMENT DE LA TRANSITION

# INTERNATIONAL

Des plans de financement dans tous les pays

Une transition crédible, et réussie, est une transition financée. Car la transition vers une économie bas-carbone coûtera de l’argent, au moins pour investir, et qu’il faut être clair sur les ressources financières à mobiliser. Il faut être clair en particulier sur ce qui est attendu des budgets publics, au premier rang desquels ceux des États. Débattre et planifier le financement de la transition est une nécessité en France ; I4CE soutient ce débat depuis plusieurs années et les choses bougent enfin. C’est également une nécessité dans les pays en développement, qui ont la particularité de compter aussi sur l’aide au développement, et, plus largement, dans tous les pays du monde.

Idéalement, chaque pays se doterait d’un plan de financement de la transition clarifiant les dépenses publiques attendues, les ressources qui peuvent être mises en face et le rôle des différents acteurs économiques. Ce plan de financement serait développé par chaque pays et fondé sur sa propre stratégie de décarbonation de long terme, sa Long Term Strategy (LTS), pour concilier climat et développement. C’est le message qu’a porté I4CE à la dernière COP, où l’équipe a organisé de nombreux évènements. Afin de progresser vers cet idéal et de permettre aux pays d’élaborer et de débattre du financement de leur transition, I4CE développe et contribue à la diffusion d’outils de pilotage du financement de la transition. Cette boîte à outils s’est récemment enrichie avec le lancement d'un tableau de bord destiné aux ministres des Finances, leur permettant d'évaluer, d'agir et de suivre les implications économiques de la transition.

OUTILS DE PILOTAGE DU FINANCEMENT DE LA TRANSITION

#I4CEtude

Les implications économiques de la transition : un tableau de bord à destination des ministres des Finances

Afin de soutenir les ministères des finances, I4CE et la Plateforme 2050 Pathways ont développé un modèle de tableau de bord contenant des indicateurs économiques permettant d’évaluer, d’agir et de surveiller les implications et les opportunités économiques découlant des stratégies de long terme (LTS). Conçu comme un outil flexible, adaptable à des contextes nationaux variés, le tableau de bord peut servir de base aux ministères des Finances pour développer des stratégies de financement des LTS.

#I4CEtude

Les stratégies de long terme pour aligner les investissements avec l’Accord de Paris

Afin de s’assurer que le financement public international est canalisé là où il est le plus nécessaire, il est important que tous les pays adoptent des stratégies de long terme (LTS) comme l’exige l’Accord de Paris. Ce rapport d’I4CE explore comment les stratégies, et leur processus de développement, peuvent fournir des informations précieuses aux institutions financières de développement. Les résultats sont également pertinents pour un plus large éventail d’institutions financières.

#I4CEvent

Financer la transition dans les pays émergents

Vous voulez en savoir plus sur les problèmes de financement auxquels les pays en développement sont confrontés pour lutter contre le changement climatique, qu’il s’agisse de mobiliser des ressources budgétaires importantes, de réorienter les flux de financement public ou d’aligner leur système financier. Vous voulez écouter des experts et des praticiens et leurs idées de réforme ? La rediffusion de ce side-event d’I4CE à la COP est pour vous.

#I4CEvent

Cartographie et planification des financements climat

Le suivi des flux d’investissement public et privé dans le domaine du climat est essentiel pour que les pays puissent évaluer leurs progrès, identifier les besoins d’investissement et élaborer des stratégies de financement. Cependant, il existe des lacunes dans le suivi et la communication de ces flux. Pour en savoir plus, regardez le replay de ce side-event d’I4CE à la COP.

#I4CEvent

Mise en œuvre des stratégies de long terme

Comment engager efficacement les ministres des finances et le secteur privé dans la mise en œuvre des stratégies de long terme (LTS) ? Pour répondre à cette question, regardez le replay de cet événement organisé à la COP par I4CE et Iddri.

FORÊT & BOIS

#FRANCE

Le puits de carbone français rattrapé par la réalité

Si le puits de carbone est déterminant pour atteindre la neutralité carbone, la France avait jusque-là une confiance parfois surprenante dans sa capacité à stocker plus de carbone, en particulier grâce à ses forêts. Chiffres à l’appui, I4CE avait pourtant montré que cela n’était pas réaliste. La chute du puits de carbone ces dernières années et le travail de planification écologique ont fait revenir tout le monde à la réalité.

Dès lors, que faire ? D’abord bien investir dans les forêts, pour en faire des forêts résilientes. I4CE a évalué les moyens financiers et humains nécessaires à l’adaptation des forêts françaises. Il faut aussi valoriser les pratiques forestières qui stockent le plus de carbone. D’où l’importance du cadre de certification en cours de construction à l’échelle européenne, construction à laquelle I4CE participe après avoir fait de même en France avec le Label bas-carbone.

Le puits de carbone français dépend aussi de ce qu’on fait du bois récolté dans les forêts et, à cet égard, les produits bois à longue durée de vie ont un gros avantage : ils stockent du carbone dans la durée. I4CE a contribué à mettre ce sujet sur l’agenda des décideurs publics mais, si la prise de conscience est désormais là, force est de constater que les décideurs ne savent pas encore quels leviers utiliser pour développer les filières les plus prometteuses. Certains pays européens ont réussi, et I4CE les analyse en ce moment même pour inspirer la planification écologique en France.

FORÊT

#2minSur

Vidéo #2minSur les #Usagesdubois

Sur quels produits bois miser en priorité ? Océane Le Pierrès d’I4CE vous résume en deux minutes son étude sur les usages du bois : pourquoi il faut réorienter les usages du bois, les filières les plus prometteuses pour mieux valoriser la récolte et stocker du carbone dans la durée, et ce que les décideurs publics peuvent faire pour soutenir leur développement.

#I4CEtude

Adapter la forêt métropolitaine : d’abord bien investir

L’adaptation de la forêt française au changement climatique devient un enjeu politique important. D’une part parce que, de sécheresses en incendies, les conséquences de l’évolution du climat sur les peuplements sont de plus en plus visibles. D’autre part parce que son adaptation est une condition indispensable pour que la forêt joue le rôle central que l’on attend d’elle dans l’atténuation du changement climatique. Cette étude explicite les moyens financiers et humains nécessaires à l’adaptation des forêts françaises.

#ClubClimat

Club Climat Forêt Bois

La filière forêt-bois présente un fort potentiel d’atténuation, via les leviers de séquestration, de substitution et de stockage dans les produits-bois. C’est également un secteur fortement impacté par les changements climatiques, et qui doit par conséquent bâtir des stratégies d’adaptation. L’objectif du Club Climat Forêt Bois est de permettre au secteur de jouer pleinement son rôle dans l’effort global, en phase avec l’objectif de neutralité carbone fixé par l’Accord de Paris. Ce club animé par I4CE rassemble des scientifiques, des décideurs publics, des filières et des ONG pour échanger sur les enjeux climatiques liés à la forêt et l’industrie du bois, et pour développer des outils communs permettant de favoriser la mise en œuvre de projets bas-carbone.

#I4CEtude

Recommandations pour le cadre européen de certification carbone

Pour encourager le stockage du carbone, la Commission européenne souhaite créer un cadre de certification carbone. L’enjeu est de développer un cadre commun et harmonisé au niveau européen en s’appuyant sur l’expertise acquise à travers les cadres de certification existants. Avec cette étude, I4CE propose 7 recommandations, inspirées à la fois de notre expérience concrète avec le Label Bas-Carbone et de 15 ans de recherche sur la certification carbone.

#Tribune

Certification carbone : l’alliance improbable

Le futur cadre européen de certification des absorptions de carbone fait l’objet de vifs débats. La première réunion du groupe d’experts chargé d’appuyer la Commission a suscité des critiques sur la composition et le mandat de ce groupe, et les discussions ont pris une tournure inattendue en réalisant l’exploit de mettre d’accord ONGs et industriels du Captage et Stockage de CO2 (CCS) contre les absorptions naturelles de carbone, celles de nos forêts ou de nos sols agricoles. D’où vient cette alliance improbable ? Julia Grimault d’I4CE répond à cette question dans cette tribune d’Euractiv’.

AGRICULTURE & ALIMENTATION

#FRANCE

Le laisser-faire est une stratégie perdant-perdant

Dans toutes les discussions sur la transition écologique de l’agriculture, il y a un éléphant dans la pièce : l’avenir de la taille du cheptel français et de notre consommation de viande. C’est un sujet tellement inflammable et propice aux caricatures qu’on préfèrerait ne pas avoir à en parler. Et pourtant, il le faut.

Il le faut d’autant plus que la dynamique actuelle est perdante-perdante comme l’a montré I4CE. Perdante pour les éleveurs car la baisse du cheptel est déjà en cours, subie plutôt que planifiée, et elle n’est pas sans conséquences : ainsi, les actifs de nombreux éleveurs risquent de perdre de la valeur, affectant par là leur retraite. Perdante pour le climat aussi car la consommation de viande ne baisse pas et la France importe de plus en plus.

Le laisser-faire est délétère. Cela doit inciter à discuter enfin, sereinement, de l’avenir de l’élevage pour tracer des scénarios gagnant-gagnant. Pour cela, il faut réfléchir avec les filières à des stratégies de moyen-long terme, mais aussi réformer les politiques de consommation et d’accompagnement des agriculteurs. Un travail qu’I4CE mène en collaboration avec d’autres think tanks. Pour être crédible, la transition de l’élevage et plus généralement de notre alimentation doit être financée.

AGRICULTURE

#I4CEtude

Transition de l’élevage : gérer les investissements passés et repenser ceux à venir

Tous les scénarios de transition misent sur la baisse du cheptel des animaux d’élevage, cheptel qui diminue d’ores et déjà en France. Il est donc nécessaire d’accompagner cette baisse pour assurer une transition juste. Dans cette étude I4CE explore les « actifs à risque » de l’élevage, c’est-à-dire les outils de production qui pourraient perdre de la valeur, et appelle à mieux gérer ces actifs pour ne pas pénaliser les éleveurs. Il est tout aussi important de ne pas créer de nouveaux actifs à risque, en réformant les subventions à l’investissement.

#I4CEtude

Réduction de la consommation de viande : des politiques publiques bien loin des objectifs de durabilité

Si le nombre d’animaux d’élevage diminue depuis plusieurs décennies en France, la consommation de viande ne fait qu’augmenter. C’est ce que documente cette nouvelle étude d’I4CE. Au rythme actuel, aucune des cibles de consommation durable de viande évoquées dans les scénarios de neutralité carbone n’a de chances d’être atteinte d’ici 2050.

#ClubClimat

Club Climat Agriculture Alimentation

Le secteur agricole est une source d’émissions de GES, mais il présente également un potentiel d’atténuation important, par la réduction de ses émissions et par l’augmentation du stockage dans les écosystèmes agricoles. C’est également un secteur fortement impacté par les changements climatiques, et qui doit par conséquent bâtir des stratégies d’adaptation. L’objectif du Club Climat Agriculture Alimentation est de permettre au secteur de jouer pleinement son rôle dans l’effort global, en phase avec l’objectif de neutralité carbone fixé par l’Accord de Paris. Concrètement, le Club animé par I4CE mutualise les expertises scientifiques, politiques et économiques sur les enjeux climatiques liés à l’agriculture ; et contribue à développer des outils communs stimulant la mise en œuvre de projets bas carbone.

#Tribune

Comment rémunérer les agriculteurs pour le carbone qu’ils stockent ?

Au-delà du débat sut la taille du cheptel, il faut également inciter les agriculteurs à adopter des pratiques qui stockent plus de carbone. Comment ? La Commission européenne veut les rémunérer pour le carbone qu’ils stockent, et pour cela d’abord développer un système européen de certification carbone des projets qui seront financés. Pour Adeline Favrel d’I4CE, l’Union européenne peut développer une certification ambitieuse en s’appuyant sur l’expérience des États membres en la matière.

#BilletAnalyse

La stratégie du consom’acteur atteint ses limites

Il n’y aura pas d’agriculture durable ni de bonne santé nutritionnelle sans changement des régimes alimentaires. C’est à la fois une certitude et un défi d’ampleur. Or, la stratégie implicite ou explicite des décideurs publics français pour mener à bien cette transition alimentaire repose sur le pari du consommateur responsable, ou « consom’acteur », et d’après Lucile Rogissart d’I4CE cette stratégie ne produit pas les résultats escomptés.

COLLECTIVITÉS

Agriculture & forêt

#FRANCE

L’équation financière est désormais posée

Les collectivités locales sont en première ligne pour investir dans les transports du quotidien, les infrastructures de recharge des véhicules électriques ou encore la rénovation des bâtiments publics. Mais jusqu’à récemment, personne n’était capable de dire combien elles doivent investir pour la transition. Grâce aux travaux d’I4CE, on sait désormais qu’elles doivent doubler leurs investissements dans ces secteurs. Et l’État et les collectivités peuvent enfin, sur la base de ce constat partagé, tenter de résoudre l’équation du financement local de la transition.

Cette équation est à ce jour toujours irrésolue, et devra l’être bientôt : le gouvernement lance une phase de « territorialisation » de la planification écologique et veut faire adopter à la rentrée la loi de programmation des finances publiques. I4CE publiera à l’automne différents scénarios de financement des dépenses climat des collectivités.

Par ailleurs, il faut saluer l’initiative prise par l’État et les collectivités de généraliser les « budgets verts » à l’échelle locale, en partant de la méthodologie développée par I4CE et plusieurs collectivités. Une méthodologie gratuite, en accès libre, qui aide les élus locaux à identifier ce qui, dans leurs budgets, contribue ou au contraire ralentit la transition.

COLLECTIVITÉS

#I4CEtude

Collectivités : les besoins d’investissements et d’ingénierie dans la neutralité carbone

I4CE a analysé dans le détail les investissements et les moyens humains des collectivités pour mettre en œuvre, concrètement, la transition énergétique. Mobilité, ferroviaire, transports en commun, rénovation énergétique des bâtiments publics, efficacité énergétique de l’éclairage public et réseaux de chaleur urbain… Au total, les collectivités devraient chaque année, dès aujourd’hui et jusqu’en 2030, doubler leurs investissements dans la transition, et passer de 5,5 à 12 milliards d’euros.

#Tribune

Pour les collectivités locales, la conciliation entre orientation budgétaire et accélération de l’action environnementale repose sur une fiction 

Dans cette tribune du Monde, François Thomazeau d’I4CE souligne le paradoxe entre l’injonction de la « planification écologique » et les limites budgétaires imposées aux collectivités locales.

#Tribune

« Tiers-financement » de la rénovation des bâtiments publics : oui, mais avec quels financements ?

Une proposition de loi déposée par le groupe majoritaire à l’Assemblée nationale vise à créer un nouveau mécanisme de « tiers-financement » des travaux de rénovation énergétique conduits sur le parc immobilier de l’État et des collectivités. Cet outil peut se révéler intéressant notamment pour faciliter le portage financier de travaux de rénovation par des structures tierces, en permettant la mutualisation de l’ingénierie et le lissage de l’effort financier dans le temps. Néanmoins, il ne résoudra pas l’enjeu central de la massification de ces investissements.

#I4CEtude

Climat : comment les collectivités territoriales financent leurs investissements

Les collectivités vont devoir doubler leurs investissements pour la transition énergétique. Le pourront-elles ? Cette étude décrypte comment les collectivités financent leurs investissements aujourd’hui, et les incertitudes qui pèsent sur leurs différents leviers de financement : auto-financement, dotations et subventions de l’État, emprunt.

#I4CEtude

Évaluation environnementale du budget des collectivités

Bien comprendre ce qui, dans le budget d’une collectivité, contribue ou au contraire ralentit la transition est une première étape pour pouvoir ensuite développer un plan de financement de la transition et mettre en cohérence les moyens financiers d’une collectivité avec les objectifs environnementaux. C’est pourquoi depuis plusieurs années I4CE développe et diffuse – gratuitement – une méthodologie d’évaluation environnementale des budgets, parfois appelée « Budget Vert ». Toutes les ressources produites par l’Institut (méthodologies, webinaires, foire aux questions) sont disponibles sur cette page.

ADAPTATION

#FRANCE

La fin d’un tabou

L’adaptation aux impacts du changement climatique n’est plus un tabou. Elle n’est plus vue comme un renoncement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Enfin. Pour autant, beaucoup reste à faire en termes de politiques publiques. Le nouveau plan national d’adaptation a peu avancé, et l’adaptation a jusqu'ici été le parent pauvre de la planification écologique du Gouvernement. Celui-ci dit vouloir en faire une priorité des prochains mois, et il aura plusieurs occasions de traduire cette ambition.

La première est la loi de programmation énergie-climat, dans laquelle I4CE recommande d’inscrire la Trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC). Donner à cette Trajectoire, annoncée par le ministre Béchu pendant la grande conférence sur l’adaptation d’I4CE et de France Stratégie, une valeur normative est le meilleur moyen pour qu’on arrête d’investir sans savoir si le changement climatique a été pris en compte. I4CE a montré que c’est le cas, chaque année, pour plus de 50 milliards d’euros d’investissements de l’État.

La seconde occasion est le projet de loi de finances pour l’année prochaine. La première évaluation par I4CE des besoins de financement public - 2,3 milliards d’euros par an - fait désormais référence. Mais cela n’est que le besoin pour initier le chantier de l’adaptation. I4CE réalise en ce moment une évaluation plus exhaustive des besoins de financement, afin de permettre aux décideurs publics d’anticiper ces besoins et ainsi de crédibiliser la politique française d’adaptation.

ADAPTATION

#BilletAnalyse

Adaptation : inscrire la trajectoire de référence dans la loi

Il est urgent de faire de la résilience en climat futur un objectif partagé, complémentaire à celui d’atteinte de la neutralité carbone. La définition d’une trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC) est une bonne nouvelle à cet égard mais, dans ce billet, Morgane Nicol d’I4CE recommande d’aller plus loin que son inscription dans le seul plan national d’adaptation au changement climatique si l’on veut que les acteurs s’en emparent rapidement. Il faut s’assurer de la portée normative de la TRACC, en en faisant un objet interministériel et en l’inscrivant dans une loi.

#BilletAnalyse

Au moins 50 Mds €/an d’investissements publics à adapter

Vivian Dépoues et Guillaume Dolques d’I4CE ont passé en revue les différents programmes d’investissement publics et ont identifié au moins 50 milliards d’euros par an qui pourraient être très directement concernés par les conséquences du changement climatique, sans que l’on sache si elles sont bien anticipées. Pour garantir que tous ces investissements intègrent bien l’adaptation, ils appellent à progresser vers une forme de « labellisation adaptation » des investissements publics.

#I4CEvent

Adaptation au changement climatique dans les territoires

France Stratégie et I4CE ont organisé une conférence en début d’année pour faire le point sur l’ambition des politiques publiques d’adaptation et leur nécessaire montée en puissance. I4CE y a présenté ses derniers travaux et plusieurs responsables politiques se sont exprimés, dont Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Nous vous invitons à regarder le replay de l’évènement.

#I4CEtude

Les bâtiments face aux nouvelles vagues de chaleur : investir aujourd’hui pour limiter la facture demain

Plus de 35°C dans des salles d’examen lors des épreuves du baccalauréat, des habitants éprouvés par la surchauffe de leurs logements… L’été 2022 a de nouveau démontré que nos bâtiments ne sont pas adaptés pour faire face aux nouvelles vagues de chaleur. Pourtant, chaque année, des dizaines de milliards d’euros sont investis dans des opérations de construction et de rénovation qui ne tiennent toujours pas compte de l’évolution du climat. Dans cette étude, I4CE propose d’actionner tout de suite trois leviers pour amorcer une dynamique d’adaptation de nos bâtiments, et trois évolutions plus structurelles parmi lesquelles l’évolution de la réglementation thermique.

#I4CEtude

Mettre l’adaptation aux impacts du changement climatique au menu des discussions entre les collectivités et l’État

Si les collectivités disposent d’importants leviers d’adaptation, elles ne pourront les mobiliser que si certaines conditions sont réunies au niveau national : tout l’effort ne peut pas reposer sur leur seule initiative. C’est ce que montre ce Point Climat d’I4CE. Il est donc urgent qu’une discussion s’ouvre sur l’adaptation entre l’État et les collectivités, et que l’État précise comment il compte inciter les collectivités à accélérer l’adaptation de leur territoire.

FINANCEMENT DE L’ÉTAT

# FRANCE

7 milliards d'euros de plus pour le climat

L’enjeu du financement de la transition, porté depuis de nombreuses années par les travaux d’I4CE, a pris une nouvelle ampleur en 2023 avec les travaux du Secrétariat général à la planification écologique et le rapport Pisani-Ferry-Mahfouz. Ils ont permis de dégager un premier consensus et conduit la Première ministre, Élisabeth Borne à annoncer 7 milliards d'euros de plus pour la transition dans le budget 2024 de l’État.

Nous sommes heureux d’avoir contribué à cette dynamique. Et nous continuerons de le faire car, si la hausse du budget pour la transition est bien inédite, comme le déclare le gouvernement, elle ne sera probablement pas suffisante après 2024. C’est pourquoi l’État doit programmer, dans la durée, ses financements pour le climat. L’idée d’une trajectoire pluriannuelle, défendue depuis plusieurs années par I4CE, fait désormais l’objet d’un consensus large. Elle a d’ailleurs été annoncée par la Première ministre sans, néanmoins, plus de précisions sur sa mise en œuvre.

Toutes ces annonces vont devoir se traduire, après l’été, dans la loi de programmation des finances publiques et le projet de loi de finances 2024. Il faudra aussi être vigilant, à l’occasion de ce marathon budgétaire, sur l’efficacité des aides publiques et leur capacité à accompagner les classes moyennes et modestes dans la transition. Avec 7 milliards d'euros de plus pour le climat, l’État s’oblige à l’efficacité et à la solidarité.

FINANCEMENT DE L’ETAT

#I4CEtude

Couverture-Panorama-des-financements-climat-ed-2022

Panorama des investissements climat en France

Vous retrouverez, dans l’édition 2022 de notre Panorama des investissements climat en France, nos derniers chiffres sur les investissements réalisés par les acteurs publics et privés en faveur de la transition énergétique… ainsi que sur les investissements dans les énergies fossiles. Au-delà des chiffres agrégés, qui montrent une augmentation de 18 milliards des investissements dans la transition, nous vous invitons à vous plonger dans nos analyses secteur par secteur : logement, mobilité et production d’énergie décarbonée. Et à découvrir notre évaluation des besoins d’investissement entre aujourd’hui et 2030 selon différents scénarios, plus ou moins sobres, plus ou moins technologiques.

#Tribune

hadrien Le monde

Combien faut-il investir pour le climat ?

Combien faut-il investir pour le climat ? Des experts d’horizons variés ont cherché à répondre à cette question importante et en apparence assez simple. Ils sont d’accord pour dire que, public comme privé, il faut investir plus pour réduire les émissions de de gaz à effet de serre. Mais ils divergent sur l’ampleur du montant, qui va de 20 à 100 milliards d’euros par an. Hadrien Hainaut d’I4CE explique, dans cette tribune disponible sur Le Monde, pourquoi ces écarts sont moins inquiétants qu’il n’y paraît.

#I4CEvent

Vers une programmation pluriannuelle des finances publiques pour le climat

« L’Assemblée vote le budget dans un cadre annuel, celui de l’année budgétaire, et il devient évident que celui-ci est trop étroit ». C’est ainsi que la Présidente de l’Assemblée nationale a introduit la conférence organisée par I4CE et l’ADEME à l’Hôtel de Lassay, pour débattre de la programmation pluriannuelle des finances publiques pour le climat. Une conférence qui a réuni une centaine de députés et sénateurs, membres de cabinet, de la haute fonction publique et de la société civile. Nous vous invitons à regarder le replay de l’évènement et à découvrir les interviews de certains intervenants.

#I4CEtude

Investissements pour décarboner l’industrie lourde en France : quoi, combien et quand ?

Le gouvernement français a mis sur la table entre 5 à 10 milliards d’euros d’argent public pour décarboner les sites industriels les plus polluants. Mais a-t-on bien pris la mesure des besoins d’investissements dans l’industrie ? Dans cette étude, nous avons analysé les besoins d’investissement de quatre secteurs de l’industrie lourde. Il en ressort que les besoins varient d’un facteur 4 en fonction du scénario de décarbonation retenu ! D’où l’importance de planifier, de se mettre d’accord sur l’industrie de demain pour éviter de sur-investir ou de sous-investir.

#BilletAnalyse

Infrastructures de transport : le chantier commence

La Première ministre a annoncé un nouvel effort d’investissement dans les infrastructures de transport pour développer les alternatives à la route et favoriser la mobilité du quotidien. Avec notamment 100 milliards pour le ferroviaire d’ici 2040. Pour Aurore Colin d’I4CE, cette annonce n’est que le début d’un grand chantier. Ou plutôt de trois chantiers : préciser le montant d’investissement, clarifier qui financera quoi et garantir que les infrastructures seront adaptées au climat de demain. Des chantiers colossaux et qui doivent pourtant aboutir d’ici quelques mois.

GOUVERNANCE

Renouvellement du Conseil d'administration

Le Conseil d’administration d’I4CE se renouvelle. Nathalie Tubiana, directrice des finances et de la politique durable du groupe Caisse des Dépôts, remplace Virginie Chapron-du Jeu et Jean Boissinot, adjoint au directeur de la stabilité financière à la Banque de France et responsable du secrétariat du NGFS (Network for Greening the Financial System) succède à Nathalie Aufauvre. Mohammed Hafnaoui, de la Caisse de Dépôt et de Gestion du Maroc, fait aussi partie des administrateurs qui ont quitté I4CE et nous tenons à tous les remercier. Leurs conseils et leurs critiques, toujours constructives, ont permis à I4CE de grandir pour devenir un think tank reconnu pour son expertise et sa contribution au débat sur les politiques publiques.

I4CE a également commencé à faire rentrer des personnalités qualifiées dans son Conseil d’administration. Stephane Hallegatte, conseiller sénior sur le changement climatique à la Banque mondiale, et Morgan Després, Directeur exécutif en charge de la finance climatique internationale et l'économie à la Fondation européenne du climat, nous ont rejoint. Leur expérience permettra à l’Institut de poursuivre son développement hors de France et de continuer à repousser la frontière de l’expertise économique pour la transition.

GOUVERNANCE

1. Jean Pisani-Ferry Président du Conseil d’Administration Personnalité qualifiée  – Économiste, Professeur à Sciences Po / EUI, Florence / Bruegel, Brussels / PIIE, Washington DC.

2. Nathalie Tubiana Secrétaire Générale – Directrice des finances et de la politique durable du Groupe Groupe Caisse des Dépôts.

3. Jean-Michel Beacco Trésorier – Directeur Général Institut Louis Bachelier (ILB), Professeur Associé Université Paris Dauphine.

4. Jean Boissinot Administrateur – Adjoint du directeur de la stabilité financière à la Banque de France et responsable du Secrétariat pour le verdissement du système financier.

5. Mathilde Bord Laurans Administratrice – Cheffe de la Division Climat, Agence française de développement (AFD).

6. Patrick Jolivet Administrateur – Directeur des études socio-économiques – Exécutive Prospective et Recherche, ADEME.

7. Joël Prohin Administrateur – Directeur du pôle de gestion des portefeuilles, département des placements financiers, Groupe Caisse des Dépôts.

8. Morgan DesprésPersonnalité qualifiée – Directeur exécutif en charge de la finance climatique internationale, la nature et l’économie, European Climate Foundation (ECF).

9. Stéphane Hallegatte Personnalité qualifiée – Conseiller senior sur le changement climatique, Banque mondiale.

BUDGET & PARTENAIRES

I4CE est seul responsable de ses publications

En 2022, le budget d’I4CE atteint 3,8 millions d’euros, en hausse de près de 15% sur un an. Il devrait atteindre 4,8 millions d’euros en 2023.

À quoi sert cet argent ? Il sert principalement à payer la « matière grise », c’est-à-dire les salaires de nos experts, et ceux des personnes qui les aident au quotidien : administration, communication, direction. Contrairement à d’autres instituts ou think tank comparables, I4CE a fait le choix de produire ses études avec des experts salariés de l’association, qui montent en compétence au sein de l’Institut, plutôt qu’avec des experts bénévoles ou rémunérés à la mission, ou que par l’animation de groupes de travail réunissant des experts d’autres organisations.

BUDGET & PARTENAIRES

Comment se finance I4CE ? Il est tout d’abord important de noter que les financeurs de l’Institut ne définissent pas notre programme de travail. C’est l’équipe d’I4CE qui programme ses activités, avec les grandes orientations données par son Conseil d’administration, et qui sollicite le soutien de financeurs. I4CE est seul responsable de ses publications, aucun financeur ne validant ses publications. Il est très rare qu’I4CE réponde à des appels d’offres, et uniquement quand les études commanditées sont alignées avec priorités de travail de l’Institut.

Près de 50% des financements d’I4CE proviennent de « core-funders », qui soutiennent l’activité de l’Institut dans son ensemble : leurs financements ne vont pas à des projets spécifiques. Le core-funding est précieux : il permet à l’Institut de prendre des risques pour développer de nouvelles activités et lancer des projets innovants, et plus généralement lui donne une grande liberté dans le choix de ses projets de recherche. Il permet également à l’Institut de prendre le temps de bien valoriser ses travaux. Les core-funders sont d’abord les fondateurs d’I4CE – la Caisse des Dépôts et l’Agence française de développement – auxquels se sont ajoutées plus récemment des entreprises.

En plus de ce core-funding, I4CE bénéficie de financements sur projets, c’est-à-dire ciblés sur des projets spécifiques. Une grande partie des financeurs sur projets s’inscrivent dans la durée et collaborent avec I4CE depuis des années, ce qui donne à l’institut de la visibilité sur ses financements et permet de construire avec les financeurs une relation de confiance.

Ce financement sur projet est majoritairement issu d’institutions publiques : ADEME, Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, programmes de recherche européens… Le reste provient d’institutions privées, comme les fondations philanthropiques. Des entreprises financent par ailleurs les clubs Agriculture et Forêt d’I4CE, via leurs inscriptions, aux côtés des autres membres de ces Clubs.

BILAN CARBONE

I4CE s'engage pour la neutralité carbone

Le bilan carbone d’I4CE a fortement augmenté en un an, passant de 84 tCO2e à 112 tCO2e. Cette hausse entre 2021 et 2022 de 34 % de nos émissions est très importante. Elle fait suite aux « années COVID ». En effet, comparé à une année de référence avant COVID (2019), nos émissions se maintiennent (109tCO2e en 2019 et 112 en 2022) alors même que le nombre de salariés a sensiblement augmenté. I4CE est passé de 25 à 38 ETP entre 2019 et 2022. Ainsi, rapporté au nombre d’ETP, le bilan passe de 4,3 tCO2e/ETP en 2019 à 3 tCO2e/ETP en 2022, soit une diminution de 30%.

Toutefois, ce chiffre reste conséquent et il faut chercher à comprendre l’empreinte carbone de l’Institut au-delà de la croissance de l’équipe et à renforcer notre plan d’action. I4CE s’internationalise, et c’est en premier lieu l’usage de l’avion qui explique la hausse importante du bilan carbone 2022. I4CE privilégie le train lorsqu’une alternative en moins de 6h existe . Pour autant, on voit bien que ce n’est pas suffisant face à l’internationalisation d’I4CE, et implique que l’on doive retravailler ce sujet.

I4CE identifie et met en œuvre des moyens de limiter son empreinte carbone : par exemple, 90% des repas quotidiens de l’équipe s’inscrivent dans un régime flexitarien, et tous les repas proposés lors des évènements internes sont 100% végétariens, limitant ainsi le poids des repas de l’équipe dans notre bilan carbone. Aussi, la mise en place d’un thermostat réglé à 19°C permet de limiter les émissions liées au chauffage.

BILAN CARBONE

Le plan d’action climat d’I4CE

I4CE s’est engagé, depuis 2019, à atteindre la neutralité carbone, par souci d’exemplarité, par conviction, et pour nous confronter aux problèmes concrets de la transition. Un groupe de travail interne s’est constitué pour définir un plan d’action de réduction de nos émissions, réaliser chaque année un bilan carbone de l’Institut et ainsi évaluer nos progrès et proposer de nouvelles actions. Vous trouverez ci-dessous l’ensemble des actions prises à ce jour par I4CE. Ce plan de réduction des émissions a vocation à être complété par un plan d’adaptation aux conséquences du dérèglement climatique.

NOTRE ÉQUIPE

Adeline FAVREL*

Alice PAUTHIER*

* a quitté l’Institut en 2023

RAPPORT 2023

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